Quels sont les travaux prioritaires pour la rénovation d’une maison des années 70 ?

Les maisons construites entre 1970 et 1980 sont robustes et pratiques, mais elles souffrent d’un défaut d’isolation, de menuiseries en simple vitrage et d'équipements de chauffage obsolètes. Elles sont donc souvent dans la catégorie des passoires thermiques… Pour y remédier et les rénover, il est fortement conseillé d’améliorer l’isolation et de changer les appareils de chauffage, d’eau chaude et de ventilation. Suivez le guide de Quelle Énergie pour la rénovation d’une maison des années 70 !

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En France, les maisons construites dans les années 70 sont souvent la cible des rénovations énergétique, car elles présentent des défauts d’isolation et peuvent être équipées d’anciens systèmes de chauffage.

Il faut comprendre qu’avant 1974, il n’existait aucune réglementation thermique dans la construction… Et même les normes des années suivantes n’avaient rien à voir en termes de performance énergétique avec les nôtres, en 2025 !

Depuis les années 50 (et davantage dans les années 70), les maisons individuelles, de type pavillonnaires, fleurissent sur le territoire français. Ces habitations ont des caractéristiques spécifiques et reconnaissables :

• elles sont souvent de forme cubique, de 1 ou 2 niveaux, avec un sous-sol intégral ou semi-enterré, faisant office de garage, de buanderie ou de vide sanitaire ;
   

• les murs sont généralement construits en parpaing ou en brique creuse ;
   

• à l’intérieur, les pièces sont cloisonnées et bien délimitées (cuisine fermée et partie jour/nuit distincte) ;
   

• les ouvertures sont larges, avec beaucoup de luminosité, et la façade principale est souvent orientée au sud.

🔎 À noter : esthétiquement, on les reconnaît facilement avec l’escalier extérieur qui mène à un balcon-terrasse et qui donne sur les pièces de vie. Souvent, un escalier intérieur permet aussi de passer du sous-sol à l'étage.

Quels sont les défis à relever pour rénover ces habitations ?

Cette description des maisons des années 70 permet de pointer du doigt les principaux défis à relever pour leur rénovation énergétique.

Ces maisons ont une structure robuste (forme cubique, parpaings…) qui offre un bon potentiel pour une isolation par l'extérieur (ITE), mais qui souffre de fortes déperditions thermiques (avant isolation), car le parpaing est un mauvais isolant.

Les pièces cloisonnées, à l’intérieur, offrent un potentiel pour une redistribution plus moderne et plus ouverte, afin de profiter davantage de l’apport de lumière et d’un meilleur confort d’usage en 2025.

Les grandes ouvertures et la façade au sud sont des atouts pour utiliser l’apport solaire passif, mais il faut être attentif à une possible surchauffe en été et veiller au confort estival.

💡 Notre conseil : le principal défi de ces maisons des années 70 est leur mauvaise performance énergétique. L’enjeu est donc d’améliorer l’isolation et de remplacer le système de chauffage (et de ventilation) pour une rénovation globale concrète et efficace.

Comment moderniser une maison des années 70 ?

Construites depuis 50 ans, les maisons des années 70 ne sont plus au goût du jour en termes d’esthétique et elles ne correspondent plus tout à fait à nos usages, et encore moins aux nouvelles normes énergétiques.

En fonction des styles qui vous plaisent, vous pouvez rénover différents éléments d’une maison ancienne. Bien souvent, ces maisons nécessitent une rénovation énergétique et esthétique (ravalement de façade) de l’extérieur.

Pour votre confort et votre usage, vous pouvez également rénover l’intérieur, en redistribuant les pièces, par exemple en ouvrant la cuisine sur le séjour, ou en créant des espaces moins cloisonnés.

En plus de lui donner un look moderne, votre rénovation doit s’accompagner d’une amélioration énergétique pour réduire vos factures d'énergie, supprimer les sensations de froid (sols, fenêtres…), diminuer les nuisances sonores, mais aussi l’impact écologique (émissions de gaz à effet de serre) de la maison.

Avant de vous lancer dans des travaux, vous devez connaître votre classe énergie au DPE. Estimez votre étiquette en 2 minutes !

Vous l’avez compris, la rénovation d’une maison des années 70 concerne plusieurs postes de travaux. Elle doit être intégrée à une approche globale et hiérarchisée (des gestes prioritaires aux gestes secondaires).

Voici les 3 travaux d’efficacité énergétique prioritaires pour la plupart des habitations des années 70 :

1. l’amélioration de l'isolation : elle peut concerner les murs, les combles, les planchers bas, mais aussi les fenêtres et autres ouvertures ;
    

2. le changement de l'équipement de chauffage et/ou d’eau chaude sanitaire (ECS) : si l’appareil de chauffage et/ou d’ECS est ancien, il est essentiel de le remplacer, après avoir isolé la maison ;
    

3. l’installation d’un système de ventilation : une fois la qualité de l’isolation optimisée, la ventilation permet de renouveler l’air et d'éviter les problèmes d’humidité à l’intérieur.

💡 Notre conseil : ces gestes peuvent être regroupés dans un projet de rénovation globale qui maximise les résultats et permet de bénéficier d’aides calculées en fonction du coût total de votre bouquet de travaux.

Dans quel ordre réaliser ses travaux ?

1. L'isolation

2. La ventilation

3. Le chauffage et le refroidissement

4. L'électricité durable

Quelle était l'isolation d'une maison des années 70 ?

Dans les années 70, l’isolation des pavillons était faible, voire inexistante. L’objectif était de construire rapidement, de réduire les coûts et de permettre à un plus grand nombre de Français d’accéder à la propriété.

La première réglementation thermique arrive en 1974 (décret du 10 avril 1974). Elle visait à réduire de 25 % la consommation énergétique dans les constructions neuves. Pour ce faire, l’isolation des murs était privilégiée, avec une lame d’air, et des isolants de 4 à 6 cm d’épaisseur placés au niveau des toitures.

Les planchers bas n'étaient pas isolés et les fenêtres étaient équipées de simples vitrages et de menuiseries peu étanches.

Les réglementations thermiques suivantes, notamment la RT 2000, ou encore la RT 2012, arriveront bien plus tard et imposeront des normes plus strictes pour les constructions neuves et les rénovations.

Comment rénover l’isolation de ce type de maison en 2025 ?

Bien souvent, le DPE de ce type d’habitation est mauvais (F ou G). Il est donc indispensable de mieux l’isoler. Pour cela, le DPE ou un audit thermique permet de repérer les points faibles du logement et de prioriser les travaux.

Il est possible d’isoler :

• les combles : vous pouvez isoler les combles perdus ou habitables de votre maison de 1970, afin de réduire jusqu'à 30 % les déperditions d'énergie ;
   

• les murs : vous pouvez isoler les murs par l’extérieur (ITE) ou par l’intérieur (ITI) en fonction des caractéristiques de l’habitation, en prenant en compte qu’une ITE est plus performante qu’une ITI (réduction jusqu'à 25% des pertes de chaleur), mais qu’elle est plus coûteuse et modifie l’aspect de la façade (ce qui est plutôt positif pour une façade des années 70 !) ;
   

• le sol : les sols doivent être isolés au niveau des planchers bas, en employant la technique par le dessus ou par le dessous, selon les contraintes (jusqu'à 10 % de réduction d'énergie).

Enfin, il ne faut pas oublier l’isolation des fenêtres ! Il est conseillé de remplacer les vitrages, en installant du double vitrage ou du triple vitrage, et de changer les menuiseries (sauf si les dormants sont en bon état et étanches).

En isolant vos fenêtres et les ouvertures, vous pouvez faire jusqu'à 15 % d'économies sur vos factures !

Une fois l’isolation de la maison optimisée, vous pouvez envisager de changer le système de chauffage et/ou de production d’eau chaude sanitaire (ECS).

Pourquoi c’est important ? En utilisant un ancien appareil de chauffage (avec ECS ou pas), non seulement il peut tomber en panne du jour au lendemain, mais il consomme aussi beaucoup d'énergie pour fonctionner et garantir un confort suffisant dans le logement.

En d’autres termes, vos factures énergétiques sont élevées, votre payez cher pour un confort minimal et les émissions de gaz à effet de serre sont importantes…

Vous avez le choix entre différents équipements selon vos besoins, la surface de votre maison et votre réseau de distribution de chaleur et d’eau chaude. Par exemple :

• une chaudière à gaz : seules les chaudières à condensation sont aux normes aujourd’hui, mais elles ne permettent plus d’obtenir des aides, ce n’est donc pas toujours le choix le plus judicieux en 2025 ;
   

• une chaudière à granulés ou à bûches : ces appareils sont performants et peuvent être raccordés à un réseau hydraulique pour le chauffage et l’ECS ;
   

• une chaudière hybride : en combinant une chaudière (gaz ou bois) avec une pompe à chaleur, ce système permet de faire des économies sans changer toute son installation ;
   

• une pompe à chaleur air-air : elle permet de profiter du chauffage en hiver et de la climatisation en été, mais ne fournit pas d’ECS ;
   

• une pompe à chaleur air-eau : c’est la PAC la plus intéressante en rénovation pour le chauffage et l’ECS, qui permet de faire 40 % d'économies ;
   

• une pompe à chaleur géothermique : moins souvent installée, car plus onéreuse et complexe à mettre en place, cette PAC est pourtant très efficace, jusqu'à 70 % d'économies ; 
   

• un poêle à bois : à bûches ou à granulés, il permet de chauffer des petits espaces ou s’utilise le plus souvent en chauffage d’appoint ;
   

• un système solaire combiné : des capteurs thermiques utilisent l'énergie solaire pour chauffer le logement et l’eau chaude, mais il est nécessaire d’avoir un appareil de chauffage d’appoint pour les périodes de mauvais temps.

Vous pouvez aussi changer votre appareil de production d’eau chaude, par exemple en installant un chauffe-eau thermodynamique ou un chauffe-eau solaire !

💡 Notre conseil : une fois que vous avez isolé votre logement et changé d’appareil de chauffage, vous pouvez installer une VMC simple ou double flux pour optimiser votre rénovation énergétique !

S’il est techniquement possible, pour un bricoleur expérimenté, de rénover soi-même sa maison, il est conseillé de faire appel à un professionnel pour réaliser ces travaux.

En passant par un professionnel, de préférence RGE (Reconnu Garant de l’Environnement), vous garantissez des travaux de qualité et sécurisés, qui respectent les normes en vigueur et vous pouvez faire une demande de subventions (ce qui n’est pas possible sans un pro avec la certification RGE).

Si vous faites les travaux vous-même, vous n’avez aucune garantie ni certitude d'être aux normes, et vous ne pouvez pas obtenir d’aides.

Si vous faites une rénovation globale, vous aurez encore plus besoin d’experts ! Vous devez réaliser un audit au préalable et passer par un accompagnateur Rénov' pour obtenir MaPrimeRénov' Rénovation d’ampleur.

Combien coûte la rénovation d'une maison des années 70 ?

Le prix d’une rénovation d’une maison des années 70 peut varier beaucoup en fonction des travaux réalisés, des matériaux sélectionnés, de la surface à rénover et des tarifs des entreprises.

Vous pouvez, en plus, refaire l'électricité ou la plomberie de l’habitation, redistribuer les pièces, rénover la cuisine et/ou la salle de bain, refaire la décoration ou encore rendre habitables les combles ou le sous-sol du logement. Les coûts sont donc très variables selon les chantiers.

💡 L’astuce : demandez plusieurs devis à des artisans pour comparer les coûts et les prestations avant de lancer le chantier ! N’oubliez pas de faire votre demande d’aides avant de signer un devis et si vous avez un bouquet de travaux, vous pouvez passer par une agence d’architecte ou un maître d’œuvre.

Peut-on obtenir des aides pour rénover une maison des années 70 ?

Plusieurs aides financières sont disponibles pour les particuliers qui ont un projet de rénovation d’une ancienne maison ! Les aides suivantes concernent les gestes de rénovations énergétiques :

Il existe aussi des aides locales. Et si vous prévoyez une rénovation globale pour votre maison des années 70, vous pouvez obtenir MaPrimeRénov' Parcours accompagné.

Du 30 septembre au 31 décembre 2025, le Parcours MaPrimeRénov' Rénovation Globale est temporairement réservé aux catégories très modestes et aux logements classés E, F ou G au DPE. Voici les modalités en cours :

*Du montant HT des travaux dans le respect du plafond des dépenses éligibles.
 

** Les modalités du dispositif pour l'année 2026 n'ont pas encore été annoncées. Les taux de prise en charge seront mis à jour dès les prochaines annonces du gouvernement. D'ici là, vous pouvez encore profiter de la prime énergie ou de MaPrimeRénov’' pour la rénovation monogeste. N'hésitez pas à demander conseil à l'un de nos experts !

Un peu perdu parmi les différentes aides ? Quelle Énergie vous accompagne de A à Z, pour une rénovation parfaite !