Quelle VMC choisir pour votre logement ?

Installer une ventilation mécanique contrôlée (VMC) est une étape clé de tout projet de rénovation ou de construction. Mais quelle VMC choisir ? Entre systèmes simple ou double flux, hygroréglables, ou encore des alternatives comme la VMI et la VMR, le choix n’est pas toujours évident. On vous guide pour comprendre les différences entre ces systèmes, évaluer leurs avantages et inconvénients, et identifier les meilleures VMC selon votre logement et votre budget !

Aujourd’hui, les maisons sont de plus en plus étanches pour améliorer leur efficacité énergétique. Cette évolution, bien que bénéfique pour les économies de chauffage, rend la ventilation indispensable pour préserver la qualité de l’air intérieur et votre santé.

Voici toutes les options disponibles pour votre habitation, avec leurs avantages, leurs inconvénients et leur coût moyen.

La VMC simple flux

C’est le système le plus courant et le plus abordable, surtout pour une rénovation. Son principe est simple : elle extrait l’air vicié (humide ou pollué) des pièces humides (cuisine, salle de bain, WC) pendant que l’air neuf entre naturellement par les grilles d’aération des pièces de vie (salon, chambre, bureau…).

On distingue deux variantes de ventilations simple flux :

• la version autoréglable : le débit d’air reste constant, quelles que soient les conditions. Elle assure une ventilation continue, mais peut occasionner des pertes de chaleur en hiver ;
   

• la version hygroréglable : le débit varie selon le taux d’humidité mesuré, faisant d’elle la meilleure VMC simple flux. Ce système limite les déperditions, surtout avec un modèle Hygro B, plus efficace que l’Hygro A.

Avantage principal : coût faible et installation simple.
Inconvénient : pas de récupération de chaleur, donc pertes thermiques.

La VMC double flux

Le double flux fonctionne de la même manière, mais récupère en plus la chaleur de l’air extrait pour préchauffer l’air entrant via un échangeur thermique. L’air neuf est ainsi filtré et insufflé directement dans les pièces de vie, sans courant d’air ni perte d’énergie.

Pour un logement neuf aux normes RE 2020, c’est le choix le plus judicieux. En revanche, c’est un système plus compliqué à mettre en place en rénovation, bien que cela reste possible.

Elle existe en plusieurs versions : classique, hygroréglable ou thermodynamique (plus rare, cette dernière intègre une pompe à chaleur pour maximiser le rendement).

Avantage principal : confort accru, air filtré, jusqu'à 10 % d'économies d’énergie.
Inconvénient : installation plus coûteuse, plus complexe et entretien plus exigeant.

Les alternatives : la VMI et la VMR

Si la configuration de votre logement rend difficile la pose d’une VMC (par exemple si le passage de gaines d’un étage à l’autre est difficile), vous pouvez considérer deux autres options pour ventiler votre intérieur :

• la VMR (Ventilation Mécanique Répartie) consiste en l’installation de modules individuels dans chaque pièce humide. Elle est pratique quand le passage de gaines est impossible, mais impose une installation contre un mur extérieur ;
   

• la VMI (Ventilation Mécanique par Insufflation) fonctionne à l’inverse d’une VMC : elle insuffle de l’air neuf filtré, provoquant le renouvellement de l’air par surpression. Adaptée aux rénovations complexes, elle nécessite peu de gaines, mais s’installe assez rarement.

Avantage principal : pratiques si contraintes techniques.
Inconvénient : moins efficaces qu’une VMC.

Quels sont les coûts associés en 2025 ?

Ces prix peuvent varier selon la surface de l’habitation, le niveau d’isolation et la complexité du chantier. Certaines aides comme MaPrimeRénov’ ou les primes CEE peuvent réduire le devis des travaux.

Le choix d’une VMC dépend de plusieurs paramètres propres à votre logement, à vos besoins et à votre budget :

• l’habitation : appartement, maison individuelle, habitat ancien ou neuf ;
   

• la surface et le nombre de pièces : plus la surface est grande, plus le système doit être puissant ;
   

• le niveau d’isolation : un bâti très étanche nécessite une ventilation performante ;
   

• le climat régional : dans les régions froides, le double flux est plus rentable. Dans le sud, une simple flux hygroréglable suffit souvent ;
   

• le budget disponible : pose comprise, comptez entre 2 000 et 3 000 € pour un modèle simple flux, mais un budget plus conséquent, entre 3500 et 5500€ en moyenne pour une option double flux ;
   

• les aides financières : les meilleures VMC double flux sont éligibles à MaPrimeRénov’ et autres aides, tandis que les systèmes hygroréglables profitent seulement d’une prime CEE et de la TVA réduite à 5,5 %.

Une fois votre technologie de ventilation choisie, vous devez sélectionner le modèle idéal pour votre projet. Plutôt que de chercher une marque précise, il faut s’appuyer sur des critères techniques objectifs, comme :

• le rendement de l’échangeur thermique ;
   

• le niveau sonore : recherchez un son inférieur à 35 dB(A) en vitesse normale ;
   

• la consommation électrique : assurez-vous de trouver un équipement avec une faible puissance absorbée ( 40 W-Th-C) ;
   

• la filtration : choisissez des filtres F7 ou HEPA pour une meilleure qualité d’air intérieur ;
   

• le débit variable et la programmation intelligente : les systèmes hygroréglables fonctionnent selon la détection d’humidité, d’autres technologies intègrent la détection de CO₂, etc. ;
   

• l'entretien facile : sélectionnez un modèle où les filtres sont accessibles et/ou avec des alarmes d’encrassement par exemple.

En résumé, choisissez votre équipement selon vos besoins, pas uniquement selon le prix. Les meilleures VMC sont donc celles qui combinent performance, confort et maintenance simplifiée, tout en restant adaptées à la configuration de l’habitation.

Le bon choix de VMC dépend autant de l’habitation que de vos priorités : budget, confort, performance énergétique ou facilité d’entretien. Posez-vous ces questions avant de choisir un système de ventilation :

1. mon logement est-il bien isolé ?

2. ai-je un espace suffisant pour installer un réseau de gaines ?

3. quel niveau de confort thermique je souhaite ?

4. quel est mon budget global ?

Ces réponses orienteront naturellement votre choix vers le système le plus adapté. Pour vous aider, voici un guide rapide selon votre profil :

💡 Notre conseil : n’hésitez pas à comparer plusieurs devis et à demander conseil à un professionnel RGE (label reconnu garant de l’environnement) pour identifier la solution la plus adaptée après étude de vos besoins et des contraintes relatives à votre maison.

Les normes à respecter pour une installation conforme

En France, plusieurs normes encadrent l’installation des ventilations mécaniques :

• l’arrêté du 24 mars 1982 oblige une ventilation générale et permanente dans les logements ;

• la norme NF C15-100 encadre les règles électriques liées à la VMC ;

• la norme NF EN 13141 et NF EN 16798 encadre la performance et l'efficacité énergétique des systèmes ;

• la réglementation environnementale RE 2020 impose un haut niveau de performance énergétique et de qualité d’air.

Il est recommandé de choisir des modèles certifiés NF ou CE et de faire appel à un professionnel RGE pour bénéficier des aides financières.

Si vous installez ou changez de VMC lors d’une rénovation, il est essentiel de réaliser un diagnostic complet de la ventilation existante. Votre installateur doit vérifier :

• l’état des gaines, bouches d’extraction et entrées d’air ;

• le niveau d’humidité dans les pièces d’eau ;

• la possibilité d’installer un caisson moteur dans les combles ou un faux plafond ;

• le niveau sonore du moteur (idéalement 35 dB en fonctionnement normal) ;

• les pertes thermiques et la compatibilité avec votre système de chauffage.

Si votre logement est ancien, le simple flux hygroréglable est souvent le meilleur compromis. En revanche, s’il est neuf ou rénové selon les normes RE 2020, le double flux s’impose pour profiter pleinement de votre isolation.