Comment s’occuper de l’entretien d’une VMC ?

Le bon fonctionnement de votre ventilation mécanique contrôlée (VMC) est important pour bien ventiler votre logement et améliorer votre confort. L’entretien régulier de votre VMC permet d’allonger sa durée de vie et de faire des économies d'énergie. Voici tout ce que vous devez savoir sur l’entretien d’une VMC simple ou double flux : quand la nettoyer ? Comment le faire soi-même ? Quels sont les risques d’un mauvais entretien ? Quel est le prix ?

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Il existe deux modèles de ventilations mécaniques contrôlées :

• la VMC simple flux : elle renouvelle l’air grâce à des bouches d’extraction et des entrées d’air, et peut être hygroréglable ou autoréglable ;
   

• la VMC double flux : en plus de renouveler l’air, elle utilise la chaleur contenue dans l’air extrait afin de réchauffer l’air entrant, ce qui maximise les économies d'énergie et le confort des habitants.

Dans une habitation neuve ou bénéficiant d'un bon niveau d'isolation, choisir une ventilation mécanique contrôlée à double flux apporte en hiver un confort supplémentaire et non négligeable, avec une température ambiante plus élevée à l'intérieur et des économies significatives de chauffage.

L’entretien de ces deux systèmes est assez similaire, que ce soit pour un modèle simple flux ou double flux. Dans les deux cas, il est recommandé de les entretenir régulièrement pour optimiser leurs performances et leur durée de vie.

🔎 À noter : du point de vue technique, la VMC double flux possède un système de fonctionnement un peu plus complexe et plus volumineux que la VMC simple flux, avec l’ajout d’un second moteur, d’un échangeur thermique et de filtres. Le nettoyage est donc un peu plus long.

Il est conseillé d’entretenir votre VMC 2 fois par an, en procédant vous-même à une petite séance de nettoyage et de faire appel à un professionnel tous les 2 à 3 ans, pour un entretien complet et la vérification de l’état de l'équipement.

La fréquence d’entretien d’une VMC dépend des pièces de l’appareil :

• bouches d’extraction : tous les 3 à 6 mois ;

• entrées d’air : tous les 6 mois ;

• filtres (modèle double flux) : tous les 6 à 12 mois.

💡 Notre conseil : vous pouvez, par exemple, nettoyer votre VMC au printemps et à l’automne (avant et après la période d’utilisation intensive, liée au chauffage de la maison).

Vous souhaitez installer une VMC dans votre logement ?

Malgré sa facilité d'utilisation, une ventilation mécanique contrôlée est un mécanisme relativement fragile. Le manque d'attention apporté par le propriétaire à l'entretien de l'échangeur thermique, des arrivées d'air ou des bouches d'extraction peut se traduire par certaines conséquences indésirables.

Voici les conséquences d’une VMC mal entretenue :

• dégradation de la qualité de l’air intérieur ;

• prolifération des moisissures et des bactéries ;

• risques sanitaires (allergies, problèmes respiratoires, maux de tête…) ;

• mauvaises odeurs (cuisine, humidité…) ;

• dégâts liés à l’humidité (condensation excessive) ;

• moteur trop bruyant (encrassé) ;

• consommation d'énergie excessive de la VMC ;

• réduction de la durée de vie de l'équipement ;

• risque de panne ;

• risque d’incendie.

Les conduits, en effet, ont tendance à s'encrasser avec le temps, ce qui les rend plus bruyants et moins efficaces. Cet encombrement est susceptible d'entraîner un déséquilibre entre l'arrivée et la sortie d'air, avec un coût en chauffage plus important.

Par ailleurs, une ventilation négligée, surtout lorsqu'elle est à double flux, risque enfin d'introduire dans votre logement un air vicié et peu sain.

Il est donc conseillé de contrôler le système avec régularité, de nettoyer les éléments poussiéreux et de les remplacer lorsqu'ils perdent en efficacité.

Retrouvez ci-dessous les étapes de nettoyage que vous pouvez faire vous-même pour garantir l’efficacité et la longévité de votre installation à long terme.

1. Dépoussiérer les bouches d’extraction

Les opérations de maintenance basiques nécessitent peu de temps et de moyens. Vous pouvez nettoyer les bouches d’extraction une fois par trimestre (au maximum une fois tous les six mois, comme les entrées d’air).

Les bouches d'extraction se salissent rapidement avec le temps :

1. démontez-les délicatement ;

2. utilisez un chiffon et une solution de nettoyage à base d'eau chaude et de produit vaisselle (ou de savon) pour retirer la poussière et la graisse accumulée (si le fabricant l’autorise, vous pouvez mettre la pièce au lave-vaisselle) ;

3. fixer-les à nouveau, une fois séchées (souvent dans les pièces humides, comme une cuisine, une salle de bain ou les WC).

Il est conseillé de s'occuper également des entrées d'air à l'extérieur, en utilisant cette fois un aspirateur de puissance moyenne pour bien les dépoussiérer.

⚠️ Attention : ne mouillez jamais les capteurs d’une VMC hygroréglable (qui s’adapte au taux d’humidité). Pour la nettoyer, utilisez un chiffon sec ou une petite brosse.

2. Nettoyer les entrées d’air

Les entrées d’air se situent généralement au-dessus des fenêtres dans les pièces sèches (salon, chambre, entrée…). Il est conseillé de les dépoussiérer tous les 6 mois.

Voici les étapes à suivre pour retirer la poussière et la saleté :

1. démonter le capot (il est souvent clipsé) ;

2. nettoyez la grille et les mousses avec un aspirateur ou un chiffon humide (avec de l’eau savonneuse) ;

3. remplacez correctement le capot.

3. S’occuper du caisson et des gaines

Cette étape peut être réalisée plus rarement. Nous vous conseillons :

• nettoyer le caisson du moteur une fois par an : enlevez la poussière du ventilateur et des pales avec un aspirateur (aspiration douce) ou un pinceau (n’utilisez pas d’eau) ;
   

• nettoyer les gaines tous les 5 à 10 ans : mais cette opération est plus technique (il ne faut pas percer ou endommager les conduits), il est donc recommandé de le faire faire par un professionnel.

💡 Notre conseil : n’oubliez pas qu’il faut couper l’alimentation électrique avant de procéder au nettoyage de votre VMC (avant de retirer une bouche ou une entrée d’air) ! Une fois l’opération terminée, vous pouvez remettre le courant et vérifier que l’appareil se relance correctement.

4. Cas particulier : entretenir une VMC double flux

L’entretien d’une VMC double flux comporte des étapes supplémentaires, car c’est un dispositif plus complexe que la VMC simple flux.

Cet appareil repose entièrement sur l'échangeur thermique, dont les filtres facilitent la transmission d'énergie entre l'air chaud et l'air froid. L'installation doit être facile d'accès pour réaliser une inspection tous les ans et procéder au nettoyage.

Il faut donc nettoyer aussi :

• les filtres (air neuf et air vicié) : tous les 3 à 6 mois, ouvrez l’accès au caisson, retirez les filtres, lavez-les s’ils sont lavables ou remplacez-les par des modèles neufs compatibles dans le cas contraire ;
   

• les bouches d’insufflations : tous les 6 mois, à nettoyer comme une bouche d’extraction ;
   

• l'échangeur thermique : une fois par an, retirer l'échangeur, le rincer à l’eau claire et le laisser sécher avant de le remettre en place.

🔎 À noter : les filtres d’une VMC double flux peuvent facilement être changés s’ils commencent à se dégrader. Selon les modèles d'échangeurs, d'autres opérations de maintenance peuvent être réalisées par la même occasion (de préférence par un professionnel). Consultez les recommandations du manuel du constructeur.

Qui prend en charge l’entretien d’une VMC : locataire ou propriétaire ?

En principe, l’entretien courant du système de ventilation, comme le système de chauffage, revient au locataire. Il doit prévoir la visite du professionnel et régler la somme pour cette intervention. Vous pouvez vérifier les clauses dans votre bail.

Le propriétaire, quant à lui, prend à sa charge les frais de remplacement de l'équipement, si nécessaire et les grosses réparations (pièce à changer onéreuse).

Qui doit entretenir la VMC dans un immeuble ?

C’est une question un peu plus complexe, car certains gestes incombent aux locataires ou aux propriétaires occupants, et d’autres relèvent du syndic de copropriété (ou du propriétaire s’il gère seul l'immeuble) :

• tous les éléments dans les parties communes sont à la charge du syndic de copropriété ou du propriétaire gestionnaire ;

• les éléments des parties locatives ou individuelles doivent être entretenus par les locataires ou les propriétaires occupants.

🔎 À noter : dans le cas d’une VMC gaz, l’entretien doit obligatoirement être réalisé tous les ans par un professionnel qualifié. Dans un immeuble, il relève de la copropriété.

L’entretien complet de votre VMC doit être réalisé par un professionnel qualifié, de préférence certifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement), tous les 2 ou 3 ans.

Vous pouvez contacter un spécialiste en systèmes de ventilation, un plombier-chauffagiste ou frigoriste, ou un électricien ! Pensez à vérifier sa mention RGE.

Même si la maintenance courante du mécanisme peut être assurée sans difficulté par l'occupant, vous avez tout intérêt à recourir ponctuellement aux services d'un artisan RGE afin de garantir la sécurité et l’efficacité de la ventilation.

Outre le nettoyage en profondeur des différents circuits d'aération, il peut effectuer certaines tâches complexes, comme l'entretien du bloc moteur situé dans les combles (si vous en avez un) ou encore le test des différentes pièces de tirage et de dépression.

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En moyenne, une VMC double flux vous permet d'économiser jusqu'à 10 % sur vos factures d'énergie et dure entre 15 à 20 ans. C’est un équipement plutôt rentable !

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