Comment lutter efficacement contre l'humidité dans la maison ?

Taches, moisissures, décollement de papier peint et écaillement de peinture sont les signes d'un problème d'humidité. Vous cherchez des solutions pour optimiser votre confort ? Dans cet article, découvrez les causes d'un logement humide, les conséquences et les moyens d'y remédier.

L’humidité, c’est la présence d’eau sous forme de vapeur dans l’air. On parle de taux hygrométrique pour évaluer l’humidité, soit la quantité d’eau présente dans l’air ambiant. Lorsque ce taux dépasse la limite recommandée, c’est que cette humidité peut devenir néfaste pour le logement et ses occupants.

🔎 À noter : l’humidité ne doit pas être totalement éradiquée : la présence d’eau dans l’air de votre maison est tout à fait naturelle, et même importante ! En effet, un taux d’humidité équilibré (entre 40 et 60 %) est essentiel pour le confort et la santé.

Quel est le taux d'humidité normal pour une maison ?

Le taux d’hygrométrie idéal se situe à 50 % pour une température de 19 à 20 °C. Il est néanmoins considéré comme normal lorsqu’il varie entre 40 et 65 %. Au-delà, on peut parler d’un réel problème d’humidité à corriger au plus vite pour votre santé et votre confort thermique.

Quels sont les risques de vivre dans une maison humide ?

Un air trop sec entraîne un assèchement de la peau, des voies respiratoires ou des maux de tête et peut aussi abîmer les matériaux.

À l’inverse, une hygrométrie trop élevée est tout aussi malsaine pour la santé. Elle peut favoriser la formation de moisissures et provoquer chez l’adulte le développement d’allergies, des problèmes et maladies respiratoires, ainsi que des problèmes articulaires. Chez l'enfant, un environnement trop humide peut engendrer des maladies chroniques. Trop d’humidité peut aussi endommager les murs ou le mobilier.

Vous l’aurez compris, l’humidité dans une maison est un problème important qui doit être rapidement résolu. Heureusement, les solutions existent. Vous faire aider par un professionnel vous permet de bénéficier d’une réponse adaptée au cas de votre logement. Sans cela, vous risquez de tâtonner d’une piste à l’autre et de perdre du temps et de l’argent.

Lorsque le taux d’hygrométrie dans un logement atteint 70 %, les effets de l’humidité deviennent visibles et perceptibles :

• condensation sur l’intérieur des vitres ;

• auréoles et taches sur les murs et plafonds ;

• désagrégation de la maçonnerie et notamment des joints ;

• gonflement et écaillage des peintures ;

• décollement du papier peint ;

• gonflement du bois des menuiseries ;

• apparition de champignons, moisissures, mousses et lichens ;

• apparition de rouille sur les objets métalliques ;

• odeurs de moisissure.

De plus, l'humidité se ressent sur le confort et sur les factures. Les logements humides sont plus difficiles à chauffer, ce qui a pour conséquence d’augmenter votre consommation de chauffage. Dans le pire des cas, vous pouvez aussi le ressentir sur votre santé !

Résultat : sans une action rapide et énergique, le logement concerné par ce problème d’humidité va vite se détériorer et devenir de plus en plus malsain pour la santé de ses occupants. Il est donc primordial d’identifier précisément la ou les causes du phénomène.

Quelle est la cause d'un taux d'humidité trop élevé dans une maison ?

L’humidité dans une maison ou un appartement peut avoir plusieurs origines, qui souvent se cumulent :

• une ventilation déficiente qui ne permet pas d’éliminer efficacement l’humidité engendrée par la préparation des repas, par les douches, par le fonctionnement de l’électroménager et par le métabolisme humain (chaque personne produit 2,5 litres d’eau par jour du fait de sa respiration) ;

• des infiltrations depuis l’extérieur via la toiture, ou un ou plusieurs murs ;

• des remontées depuis le sol ou la cave ;

• une fuite non détectée sur le circuit d’eau ;

• des parois vitrées de mauvaise qualité.

💡 Notre conseil : contacter un professionnel pour une étude thermique approfondie de votre logement est le meilleur moyen de connaître ses performances énergétiques et d’identifier les zones humides. Vous saurez ainsi d’où proviennent ses soucis d'étanchéité et obtiendrez des idées de travaux pour y remédier !

Si le problème est important et si ses causes demeurent non clairement identifiées, il est nécessaire de faire établir un diagnostic par un professionnel. Ce dernier est à même de repérer les causes précises et d'établir un plan d’action global.

Selon le bilan établi, vous pouvez appliquer une ou plusieurs des mesures habituellement efficaces pour assainir l’air ambiant. Deux solutions se démarquent :

• l’installation ou le changement du système de ventilation ;

• les travaux d’isolation thermique.

💡 Les déshumidificateurs sont-ils efficaces ?
Oui, mais ils présentent l’inconvénient de traiter le symptôme sans s’attaquer aux causes réelles de l’humidité dans votre maison. On ne saurait donc trop vous conseiller de vous attaquer au problème à sa source.

La VMC : indispensable pour lutter contre l’humidité

La ventilation mécanique contrôlée (VMC) extrait l’air vicié des pièces humides (salle de bain, cuisine, WC) et apporte de l’air neuf dans les pièces de vie, dites « sèches » (salon, chambre, bureau…) pour assurer une bonne qualité d’air intérieur.

L’aération continue et générale est obligatoire dans les logements neufs depuis 1982, le moyen le plus simple d'y parvenir étant d'installer une VMC, et indispensable pour les logements rénovés afin de respecter les normes actuelles.

Ainsi, si votre logement n’est pas ventilé et que vous subissez des problèmes d’humidité, ne cherchez plus : c’en est sûrement la cause. Selon les cas, vous pouvez :

• entretenir l’installation existante : il est recommandé de confier l’entretien de votre ventilation à un professionnel tous les 3 à 5 ans environ pour compléter vos nettoyages plus réguliers. Ce contrôle, qui coute entre 150 et 300 € environ, permet la désobstruction des aérations existantes et, si besoin, l'augmentation de leurs dimensions et de leur nombre ;
   

• changer de VMC : s’il ne ventile plus efficacement, le système en place a peut-être atteint sa durée de vie (entre 15 à 20 ans). Le cas échéant, le caisson moteur doit être remplacé et le réseau de gaines doit être inspecté et nettoyé si nécessaire ;
   

• installer une VMC : on se répète, mais c’est un appareil essentiel pour lutter contre l’humidité, alors si votre maison n’en est pas équipée, c’est le moment ! En construction, la VMC double flux est obligatoire, tandis que le modèle simple flux reste le modèle le plus plébiscité pour la rénovation, surtout dans sa version hygroréglable qui adapte le débit d’air selon le taux hygrométrique.

L’isolation : essentielle pour l'étanchéité

Les travaux d’isolation sont les plus importants dans tout projet de rénovation énergétique. De fait, ils permettent de réduire fortement les pertes de chaleur et les problèmes d’humidité, et donc de faire d’importantes économies de chauffage tout en profitant d’une habitation plus confortable.

En isolant les murs, les combles, le toit ou le sol de votre maison, vous étanchéifiez votre logement et vous réduisez les risques d’humidité et de moisissure. Le changement de fenêtre pour du double vitrage est également recommandé, surtout si l’habitation possède des parois en simple vitrage et/ou peu étanches, qui sont souvent la cause d’infiltrations d’eau en intérieur.

🔎 À noter : puisque l’isolation étanchéifie le bâti, il faut impérativement équiper le logement d’une VMC pour permettre l'évacuation de l’humidité.

D’autres actions, parfois plus simples à mettre en place, peuvent être considérées selon les causes et les conséquences l'humidité chez vous. Il est par exemple possible :

• de mettre en place une membrane étanche sur les parties basses des murs au contact du sol et de la terre ;

• refaire les joints au niveau des encadrements de fenêtres ;

• d'entreprendre un assèchement des murs, traitement hydrofuge et reprise des enduits ;

• de mettre en place un système de drainage autour de la maison.