Quel est le système de chauffage le plus économique ?

Trouver le chauffage le plus économique n’est pas si simple : le choix du bon système dépend autant de votre logement que de votre budget et chaque solution présente ses propres avantages économiques, énergétiques et écologiques. Ce guide comparatif fait le point sur les meilleures options de chauffage économique en 2025, pour la construction neuve comme pour la rénovation, afin de vous aider à réduire vos factures sans sacrifier votre confort !

Pour être économique, votre chauffage doit non seulement être performant, mais aussi et surtout bien s’adapter à votre habitation en termes de surface et d’isolation.

Spécificités du logement, performance du chauffage, coûts d’achat, d’installation, d’utilisation, d’entretien ou encore aides existantes… Voici tous les éléments à considérer pour choisir un équipement rentable sur la durée !

L’isolation : le premier levier d’économies

Avant même de choisir votre système, vérifiez l’isolation de votre maison. De fait, une habitation mal isolée laisse s'échapper la chaleur et rentrer le froid. Même le chauffage le plus performant n’y changera rien !

Une bonne isolation thermique (combles, murs, sol et fenêtres) permet de moins chauffer, et donc de réduire la puissance nécessaire pour votre chauffage.

De plus, les critères de choix diffèrent en fonction de la nature du logement : studio, pavillon, ancienne ferme rénovée… La région d’implantation, l'altitude, l’orientation de la construction, le niveau de confort recherché peuvent faire pencher le choix vers une solution plutôt qu’une autre ou nécessiter des aménagements spécifiques.

Pour tout projet de rénovation, il est donc recommandé d’effectuer un audit énergétique avant d’investir dans un nouveau chauffage. Même s’il indique une bonne isolation, il permettra de savoir quelle puissance choisir et de déterminer le système le plus approprié pour votre maison !

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Le rendement et l'efficacité énergétique du système

Le rendement* ou le COP (Coefficient de Performance) déterminent l’efficacité énergétique d’un appareil.

🔎 À noter : le rendement énergétique ou le COP désignent le rapport entre l’énergie nécessaire à un équipement pour fonctionner et sa capacité à produire lui-même de l’énergie. Ce sont des indicateurs de performance énergétique.

Par exemple :

• une pompe à chaleur (PAC) a un COP moyen de 4, ce qui signifie qu'1 kWh d’électricité consommée peut restituer jusqu'à 4 kWh de chaleur. Elle produit plus d'énergie qu’elle n’en consomme car elle puise aussi dans l’air, une ressource gratuite et renouvelable ;
   

• une chaudière à granulés offre un très bon rendement de 90 à 95 %, qui implique une consommation maîtrisée de combustible, déjà peu cher (les granulés, qu’on appelle aussi des pellets) ;
   

• un radiateur électrique a un rendement de 100 % car il consomme 1 kWh d'électricité pour produire 1 kWh de chaleur, mais il consomme une énergie plus chère et s’avère donc moins rentable.

Comparer les rendements réels, en fonction du climat et de la qualité d’installation, est essentiel pour estimer le coût à l’usage et savoir si le chauffage est économique au-delà de son coût d’achat. C’est un facteur essentiel dans la rentabilité de votre chauffage et donc dans votre choix du chauffage le plus économique !

Le coût global : installation, consommation et entretien

Le chauffage le plus économique est celui qui reste rentable sur toute sa durée de vie et pas seulement celui qui coûte le moins cher à l’achat ! Il faut donc évaluer 3 critères :

1. le coût d’achat et d’installation : la PAC air-eau coûte plus cher à installer qu’un poêle à bois, mais elle consomme moins et elle est éligible à plus de subventions ;
    

2. le coût d’utilisation : il dépend du prix de votre combustible et du rendement de l’appareil de chauffage. Puisqu’elle utilise surtout une énergie gratuite, la PAC permet davantage d'économies qu’un radiateur ou qu’une chaudière biomasse ;
    

3. le tarif d’entretien : l'entretien est obligatoire pour les chaudières et les PAC, et un ramonage doit être effectué annuellement pour les chauffages au bois. À l’inverse, les radiateurs ne sont que rarement, voire pas entretenus.

Les aides disponibles pour réduire l’investissement

Pour favoriser la transition énergétique et encourager l’installation de chauffages écologiques, l’État propose plusieurs aides à la rénovation énergétique. En 2025, on retrouve par exemple :

• MaPrimeRénov', l’aide de l’Anah (Agence nationale de l’habitat) qui a remplacé le crédit d’impôt (CITE) ;
   

• la prime énergie, souvent surnommée prime CEE puisqu’elle dépend de Certificats d'Économies d’Énergie (il s’agit chez nous de la Prime Effy) ;
   

• la TVA à taux réduit (5,5 %), qui s’applique automatiquement sur le devis des travaux ;
   

• l'éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ), dont les intérêts sont pris en charge par l’État ;
   

• les aides locales, qui dépendent de votre région, département, commune ou ville.

🔎 À noter : il faut confier l’installation du chauffage à un artisan RGE (reconnu garant de l’environnement) pour en bénéficier.

Or, tous les systèmes de chauffage ne sont pas éligibles aux aides, ce qui peut fortement jouer sur le prix d’un équipement et donc sur sa rentabilité. Par exemple, depuis 2024, il n’existe plus de subventions pour les chaudières gaz car malgré leur efficacité, elles utilisent une énergie fossile.

De même, le montant perçu dépend de l’appareil installé. Par exemple, leur cumul permet d’obtenir jusqu'à 10 800 € pour une pompe à chaleur air-eau, mais « seulement » 9  450 € pour une chaudière à granulés.

En résumé, renseignez-vous sur les dispositifs disponibles pour votre projet chauffage : il pourrait vous revenir moins cher d’installer une pompe à chaleur que des radiateurs, aussi bien à l’achat qu'à l’usage !

Vous connaissez désormais les facteurs qui influencent le choix d’un chauffage économique, mais encore faut-il savoir vers quel appareil se tourner pour maîtriser ses factures. Voici les solutions de chauffage les plus économiques en 2025 et leurs caractéristiques !

La pompe à chaleur : le choix le plus plébiscité

Les pompes à chaleur captent les calories présentes dans l’air, le sol ou l’eau pour les transformer en chaleur.

Elles figurent parmi les systèmes de chauffage les plus performants en 2025, grâce à leur excellent rendement énergétique. On distingue 3 technologies :

• PAC air-eau

C’est le meilleur compromis économique pour le chauffage central des logements bien isolés. Elle puise les calories de l’air extérieur pour chauffer l’eau du circuit de chauffage (radiateurs hydrauliques ou plancher chauffant).

C’est une solution idéale pour les maisons neuves (RE2020) comme pour les projets de rénovation énergétique, par exemple pour remplacer une chaudière fioul ou gaz, car elle existe en haute ou basse température.

• PAC air-air

Elle capte les calories de l’air extérieur pour souffler de l’air chaud (mode chauffage) ou froid (mode climatisation) à l’intérieur via des unités murales, sans circuit central, ce qui lui vaut une installation rapide et facile.

C’est une bonne solution de remplacement pour des radiateurs électriques, aussi bien dans le neuf que dans la rénovation. En revanche, son rendement est moins bon que celui du modèle air-eau et elle est éligible à moins d’aides.

• PAC géothermique

C’est le modèle le plus performant, mais aussi le plus cher. Elle capte la chaleur du sol via des sondes enterrées, offrant un rendement constant toute l’année mais nécessitant de forer un terrain, qui doit être assez grand.

C’est un système très rentable à long terme dans les régions froides ou en construction neuve, mais plus difficile à mettre en place pour une rénovation.

Les chauffages au bois : les économies par excellence

Le chauffage au bois est une solution toujours économique grâce au faible prix de son combustible. Voici les différentes options possibles pour votre habitation.

• Chaudière à granulés

Ce modèle de chaudière à rechargement automatique alimente un circuit d’eau chaude pour le chauffage central. Grâce à son rendement élevé (entre 75 et 90 %), c’est un chauffage économique et écologique, mais nécessitant un espace de stockage pour les pellets (silo).

• Chaudière à bûches

Elle est moins automatisée car le rechargement des bûches se fait manuellement, mais elle est imbattable en coûts énergétiques. Son rendement est inférieur à celui de la chaudière à granulés, mais elle reste intéressante dans les zones rurales où le bois est bon marché.

• Poêle à granulés ou à bois (bûches)

Il peut être utilisé comme chauffage principal dans un petit logement, mais sert surtout d’appoint économique. Le poêle à bûches est plus rustique, mais moins coûteux à l’usage, tandis que le poêle à granulés offre une meilleure autonomie et un meilleur rendement.

Le chauffage électrique à inertie : pour les petites surfaces

Malgré un coût d’installation réduit, les radiateurs électriques font grimper la facture de chauffage : ils consomment autant d’énergie qu’ils en produisent et utilisent de l'électricité, dont le prix est en hausse depuis plusieurs années.

Par conséquent, ils sont une solution adaptée aux petits logements bien isolés ou une solution d’appoint, pour les pièces peu utilisées. De plus, il faut choisir un modèle basse consommation pour maîtriser son budget chauffage, comme les modèles à inertie.

Les radiateurs électriques à inertie accumulent la chaleur dans un cœur de chauffe pour la diffuser lentement, même une fois éteint. Ils offrent ainsi une sensation confortable, et permettent de faire fonctionner le radiateur sur des périodes plus courtes, favorisant les économies.

Ce sont les meilleurs radiateurs électriques. Ainsi, leur prix est plus élevé que celui d’un convecteur (le fameux « grille-pain »), mais ils sont beaucoup plus rentables puisqu’ils utilisent moins d'électricité sur la durée.

💡 L’astuce : couplés à des panneaux solaires photovoltaïques ou à un poêle à bois, ils deviennent réellement économiques.

Chaudière à gaz et systèmes hybrides

Le gaz naturel reste une énergie compétitive dans les logements déjà raccordés. Cependant, en 2025, il n’existe plus d'aides pour l'installation des chaudières gaz, même pour les modèles à condensation, et les émissions de CO₂ pèsent sur le DPE.

À ce titre, la chaudière hybride est une alternative intéressante. Elle est associée à une PAC, qui fonctionne en priorité, et le système bascule automatiquement sur le mode gaz lors de températures très basses, pour conserver un fonctionnement économique.

En tenant compte à la fois du coût initial (achat + installation), des aides disponibles en 2025, et du coût d’utilisation en France, il est possible d'établir un classement des modes de chauffages les plus économiques.

Notez que les valeurs sont indicatives : chaque projet de rénovation dépend du logement, de l’isolation, de la région, des subventions disponibles pour le ménage, etc. Par exemple, une chaudière à granulés pourrait devenir l’option la plus intéressante si l’isolation est très mauvaise.

Le coût initial inclut l’installation (matériel + pose). Le coût d’usage est estimé par rendement/énergie, pour l'hypothèse d’une consommation standard.

🔎 À noter : les radiateurs électriques peuvent être une solution acceptable pour des petites surfaces ou un complément de chauffage, mais sont moins économiques globalement. Les chaudières au gaz (sauf hybrides) sont moins favorables aux économies dans un contexte d’aides supprimées et de prix des énergies en hausse.

Quel est le chauffage central le plus économique ?

Malgré un prix initial élevé, les pompes air-eau dominent grâce à leur rendement élevé et aux subventions auxquelles elles sont éligibles. Les modèles basse température sont encore plus économiques que ceux à haute température.

Quel est le chauffage d’appoint le plus économique ?

Parmi les solutions d’appoint, le poêle à granulés offre la meilleure autonomie et un faible coût d’usage. Le poêle à bûches est aussi très intéressant car la bûche coûte encore moins cher que le granulé !

Changez de chauffage pour une solution plus confortable et performante !

Bien dimensionner son installation

Une pompe à chaleur, un radiateur ou une chaudière mal dimensionnés (mauvaise puissance) consomment plus qu’ils ne le devraient. Il est donc très important de confier l’installation de votre chauffage à un professionnel pour qu’il puisse réaliser un calcul de déperdition thermique et adapter la puissance aux besoins spécifiques de votre habitation.

💡 Notre conseil : veillez à ce que votre artisan soit certifié RGE (reconnu garant de l’environnement), c’est une obligation pour être éligible aux aides à la rénovation énergétique !

Réguler et programmer intelligemment ses équipements

Installer un thermostat connecté, programmable ou un système de régulation par zone vous permet de contrôler votre chauffage à distance et de le programmer selon vos habitudes. Chaque degré en moins représente jusqu'à 7 % d’économie d’énergie selon l’Ademe (Agence de la transition énergétique) !

Entretenir régulièrement son appareil

Un entretien annuel assure le bon rendement et le bon fonctionnement de votre appareil. C’est le meilleur moyen d’assurer un fonctionnement économique à votre chauffage sur toute sa durée de vie !

De plus, la plupart des équipements font l’objet d’une obligation d’entretien. C’est le cas des pompes à chaleur, qui doivent être contrôlées tous les 2 ans au moins par un professionnel, et des chaudières ou poêles à combustion (fioul, gaz, bois), qui doivent faire l’objet d’un entretien et d’un ramonage annuel.

La plupart des chauffagistes proposent des contrats de maintenance. Cette option est souvent économique car elle permet de bénéficier en permanence d'un équipement bien entretenu et bien réglé, deux conditions indispensables au maintien d'un bon niveau de performance énergétique.

Combiner les équipements

Associer une PAC à un poêle à bois et/ou à des panneaux solaires permet de limiter l’impact des hausses de prix de l’énergie. De fait, avec l’assistance d’un chauffage d’appoint, vous solliciterez moins votre appareil principal, tandis que l'énergie solaire peut suffire à l'alimenter de manière « gratuite ».

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