Tout savoir sur l'étanchéité à l'air du logement

Un logement peut être sujet à des infiltrations (l'air extérieur entre) ou à des fuites d'air (l'air intérieur sort). Les deux cas peuvent être problématiques. En effet, ils peuvent générer des pertes de chaleur ou de fraicheur, créer de la condensation, et aussi altérer le confort acoustique et la qualité de l'air intérieur. Pour éviter ces problèmes, un logement doit être étanche (ou imperméable) à l'air.

 

Une bonne étanchéité à l'air du logement permet de :

 

• Réduire les besoins en énergie du logement : Un logement mal étanche peut souffrir d'un surplus de 25% de renouvellement d'air non souhaité. Sur le plan énergétique cela correspond à 20% de besoin en chauffage/climatisation supplémentaire. A titre comparatif, le gain énergétique pour l'installation de fenêtres double vitrage est d'environ 15%.

 

• Améliorer la qualité du bâtiment : les infiltrations d'air causent des phénomènes de condensation sur certaines parois, avec comme résultante, le développement de moisissures et autres champignons.

 

• Réduire les nuisances sonores : les bruits se propagent entre autres par l'air (vibration) une mauvaise imperméabilité à l'air d'un logement expose ses occupants à la majeur partie des bruits extérieurs.

637 € / an
C’est le montant moyen des économies réalisables suite à des travaux de rénovation.

Le problème d'étanchéité à l'air se pose aussi bien pour les logements neufs (construction) que pour les logements existants (rénovation). Dans tous les cas, les fuites d'air peuvent être mesurées assez précisément. L'unité de mesure est le Q4 qui est exprimé en m3/h.m2, soit le volume d'air (en mètre cube) perdu, par mètre carré et par heure. La procédure, appelée test d'infiltrométrie ou « à la porte soufflante » consiste à :

 

• Obturer, dans un premier temps, toutes les ouvertures normales du logement (fenêtres, bouches d'extraction, portes, grilles d'aération, etc.).
• le logement est alors mis en dépression,
• Le débit de fuite est mesuré.

 

Ce test, d'un coût d'environ 500 euros, doit être réalisé par un professionnel indépendant et agréé par le ministère de l'habitat. Il s'applique le plus souvent en construction neuve, suivant l'exigence de la RT 2012. En rénovation, elle n'est nécessaire que si l'on souhaite transformer un bâtiment ancien en bâtiment basse consommation. Il est recommandé alors de se focaliser sur les points de fuites classiques : VMC, réseaux hydrauliques et électriques, points de jonction (entre murs et dalles, entre murs et charpente, entre murs perpendiculaires, etc.), trappes de visites, etc.

L'étanchéité à l'air d'un logement est avant tout assurée par la pose d'un bon isolant thermique. Cet isolant doit être de bonne qualité (faible conductivité thermique, bonne épaisseur, bonne résistance thermique), mais il doit aussi être bien posé, ce qui relève de la compétence de la personne chargée de la poser. A ce niveau, nous ne saurons suffisamment vous recommander de choisir un artisan certifié RGE (Reconnu Garant de l'Environnement). En effet, cela vous assurera non seulement une pose de qualité, mais en plus c'est une condition nécessaire pour pouvoir postuler aux diverses aides disponibles pour l'isolation thermique. Ces aides sont nombreuses. On peut citer entre autres : la prime énergie, le crédit d'impôt transition énergétique, les subventions de l'Agence Nationale de l'Habitat (ANAH), l'éco PTZ, etc.

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