Autoconsommation solaire : produisez et consommez votre propre électricité !
Sommaire
L’autoconsommation solaire consiste à consommer soi-même l’électricité que l’on a produit grâce à des panneaux solaires. Elle présente plusieurs avantages, mais est avant tout essentielle pour rentabiliser un projet photovoltaïque. Découvrez ici tous les régimes possibles d’autoconsommation, ses avantages et les méthodes pour l'optimiser !
Produire et consommer votre propre électricité permet de réduire vos factures jusqu'à 40 % !
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Qu’est-ce que l’autoconsommation solaire ?
Produire et consommer une électricité renouvelable
L’autoconsommation solaire désigne le fait de consommer chez soi l’électricité produite par ses panneaux solaires photovoltaïques, c’est-à-dire de l’utiliser pour satisfaire vos propres besoins en électricité.
Bien sûr, l’autoconsommation est essentielle pour rentabiliser votre projet solaire : c’est elle qui vous permet de réduire vos factures d’environ 40 % en diminuant votre approvisionnement auprès d’un fournisseur d'électricité. Lorsqu’elle est optimale, elle peut couvrir jusqu'à 70 % de vos besoins électriques !
2 notions clés qui peuvent prêter à confusion entrent en jeu ici :
le taux d’autoconsommation : c'est la part de l'électricité autoproduite qui est directement consommée pour alimenter les équipements électriques de votre maison ;
le taux de production : il désigne la quantité d'électricité produite par les panneaux solaires, mais toute cette production n’est pas utilisée par la maison. Le surplus (l'énergie que vous ne consommez pas) est alors réinjecté sur le réseau public d'électricité ou stocké dans une batterie solaire.
Lorsqu’on parle d’autoconsommation solaire, il n’est pas rare de confondre ces 2 concepts, ce qui peut induire en erreur, notamment au moment du dimensionnement de l’installation solaire.
🔎 À noter : les panneaux solaires photovoltaïques sont ceux qui produisent de l’électricité. Les panneaux solaires thermiques produisent de la chaleur : chauffage et/ou eau chaude sanitaire (ECS). Ce sont 2 technologies différentes à ne pas confondre.
🎬 Découvrez en images le principe de l'autoconsommation solaire :
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Comment fonctionne l’autoconsommation solaire ?
Pour pouvoir autoproduire et autoconsommer de l’électricité solaire, il faut :
des panneaux solaires : ils captent la lumière du soleil et la transforment en électricité sous forme de courant continu ;
un onduleur (centralisé ou micro-onduleur) : c’est le composant qui convertit le courant continu produit par les panneaux solaires en courant alternatif compatible avec le réseau public et les appareils électriques de votre logement ;
un compteur : il mesure la quantité d’électricité produite par l’installation solaire et détermine la partie consommée et la partie injectée sur le réseau.
🔎 À noter : l'électricité que vous n’autoconsommez pas et qui est injectée sur le réseau peut être rémunérée par le biais d’un contrat souscrit auprès d’EDF OA (Obligation d’Achat) ou d’une ELD (Entreprise Locale de Distribution).
En 2025, le tarif d’achat est fixé à 0,04 €/kWh, ce qui n’est pas très avantageux, alors autant autoconsommer un maximum de votre production !
Le type de panneaux solaires, d’onduleur et de compteur à mettre en place dépend de la puissance du dispositif, du budget et de l’espace disponible, du rendement* des panneaux, des conditions climatiques (ensoleillement, nuages, etc.) ou encore du régime d’autoconsommation choisi.
*Le rendement d’un panneau solaire désigne sa capacité à convertir la lumière du soleil en électricité utilisable dans la maison. Exprimé en pourcentage, il dépend de la technologie, de la qualité et de la configuration (orientation, inclinaison) du panneau solaire. Plus il est élevé, plus le panneau solaire produit de l’électricité pour une même surface et une même quantité de lumière reçue.
Quels sont les différents types d’autoconsommation solaire ?
Ce n’est pas parce que vous décidez d’installer des panneaux solaires que vous devez ou pouvez consommer la totalité de leur production. Il existe ainsi 2 régimes d’autoconsommation, à savoir :
l’autoconsommation totale ;
l’autoconsommation partielle.
On distingue aussi l’autoconsommation :
✔️ individuelle : le fait de produire de l’électricité solaire et de la consommer au sein d’un même logement. C’est le cas le plus répandu et le plus facile à mettre en place ;
✔️ collective : le fait que plusieurs logements ou bâtiments situés à proximité les uns des autres se partagent une même installation solaire et profitent de ses avantages pour mutualiser les coûts et les bénéfices de l’énergie produite.
L’autoconsommation totale
On parle d’autoconsommation totale lorsque toute l’électricité solaire produite par l’installation solaire est destinée à la consommation du ménage. La production est immédiatement consommée et le surplus non utilisé est généralement perdu, bien qu’une partie puisse être stockée dans une batterie pour être utilisé plus tard, par exemple la nuit, le matin ou le soir.
Les situations d’autoconsommation totale sans solution de stockage sont les plus faciles à mettre en place, car elles ne nécessitent aucune installation spécifique (même le compteur dédié n’est pas obligatoire). En revanche, ce n’est pas le régime le plus intéressant d’un point de vue rentabilité.
🔎 À noter : c’est généralement le régime « imposé » avec les kits solaires plugs & play, des solutions de faible puissance qui ne génèrent pas ou très peu de surplus.
L’autoconsommation partielle avec injection ou stockage du surplus
On parle d’autoconsommation partielle lorsque le ménage ne consomme qu’une partie de l’électricité solaire produite par son installation. Dans cette situation, le surplus produit et non consommé par le logement peut être géré de 4 manières :
soit en l’injectant sur le réseau d’électricité public à des fins de revente, via un contrat de rachat souscrit auprès d’un organisme comme EDF OA ;
soit en l’injectant gratuitement sur le réseau (in fine, le surplus est « perdu » pour vous) ;
soit en le stockant dans une batterie à des fins d’usage ultérieur ;
soit en stockant une partie dans une batterie et en injectant le reste sur le réseau à des fins de revente.
L’autoconsommation partielle est le régime le plus courant et le plus rentable. Elle permet de maximiser le taux d’autoconsommation et/ou de bénéficier d’un revenu supplémentaire ou d’une autonomie accrue.
Quel est le régime d’autoconsommation le plus avantageux ?
Tout dépend du budget disponible, du potentiel de production (exposition au soleil, climat, surface de l’installation, etc.), des objectifs visés, ou encore de vos habitudes de consommation. Il n’y a donc pas de réponse universelle à cette question.
Cependant, une chose est sûre : avec la baisse des aides pour le solaire photovoltaïque, il est aujourd’hui plus rentable d’autoconsommer un maximum de votre production solaire, en revendant tout de même le surplus non consommé pour générer un revenu supplémentaire.
Ainsi, les situations d’autoconsommation partielle sont davantage recommandées, surtout lorsqu’elles sont couplées à une batterie solaire pour optimiser l’autoconsommation en utilisant l'électricité autoproduite lorsque les panneaux ne produisent pas d'énergie (le soir par exemple).
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Quel sont les avantages de l’autoconsommation solaire ?
Économies d'énergie, écologie, accès aux aides de l’État… L’autoconsommation solaire est intéressante par plusieurs aspects. Zoom sur tous ses avantages !
1/ Une réduction de vos factures d'électricité
L’autoconsommation solaire vous permet de réduire considérablement votre facture d’électricité, en moyenne jusqu'à 40 % ! En consommant votre propre électricité verte, vous diminuez votre consommation d’électricité provenant du réseau public qui est souvent plus chère.
Plus votre taux d’autoconsommation est élevé et plus vous ferez d'économies.
2/ Un premier pas vers l’indépendance énergétique
Le fait de produire et de consommer votre propre électricité vous rend moins dépendant du réseau public et des variations constantes du prix de l'électricité, en forte hausse ces dernières années. Vous êtes non seulement plus autonome, mais aussi protégé des fluctuations de prix, des coupures et des pannes de courant !
3/ Une réduction de votre empreinte carbone
L’électricité solaire est une énergie propre et renouvelable : aucun polluant atmosphérique n’est libéré par le fonctionnement des panneaux contrairement au cas des énergies fossiles. Son utilisation contribue à la lutte contre le réchauffement climatique et à la préservation de l’environnement.
4/ La valorisation de votre patrimoine
Installer des panneaux solaires à des fins d’autoproduction et d’autoconsommation solaire augmente l’attractivité et la valeur financière de votre logement sur le marché immobilier en vue des avantages économiques et écologiques du photovoltaïque.
🔎 À noter : les panneaux solaires photovoltaïques ne rendent pas le logement moins énergivore comme le feraient des travaux d’isolation thermique ou l’installation d’un chauffage performant, mais elle est intéressante puisqu’elle contribue de manière significative à la transition énergétique et constitue un grand par vers l’autonomie énergétique.
5/ Un accès aux aides financières
En France, ceux qui optent pour l’autoconsommation solaire avec revente de surplus peuvent réduire le prix de leurs panneaux solaires grâce à certaines aides financières si la puissance totale de leur installation est inférieure ou égale à 100 kWc :
La prime à l’autoconsommation
Il s’agit d’une prime accordée aux ménages qui choisissent d‘autoconsommer leur production et d’injecter leur surplus sur le réseau (le régime d’autoconsommation totale n’est pas éligible).
Voici les montants de la prime à l'autoconsommation pour des panneaux solaires photovoltaïques en fonction de la puissance de votre installation :
Puissance installation | 2,3 kWc | 3 kWc | 4,5 kWc | 6 kWc | 9 kWc |
Montant prime/kWc | 80 €/kWc | 80 €/kWc | 80 €/kWc | 80 €/kWc | 80 €/kWc |
Montant prime total | 200 € | 240 € | 360 € | 480 € | 720 € |
Elle est versée en totalité, 1 an après la demande de raccordement des panneaux, si la puissance totale de l’installation est inférieure ou égale à 9 kWc. Pour les puissances supérieures à 9 kWc, 80 % de la prime est versée à la première échéance de facturation. Le reste est partagé en 4 versements (soit 5 % à chaque fois) et versé sur les 4 ans qui suivent ce premier versement.
L’achat et la pose de vos panneaux solaires sont soumis à une TVA réduite à 10 % s’ils sont installés par un artisan RGE (reconnu garant de l’environnement).
L'énergie solaire que vous n’autoconsommez pas (le surplus) peut être injectée sur le réseau et racheté via le dispositif d'obligation d’achat (OA) à un tarif règlementé, fixe et garanti pendant 20 ans.
Ce tarif d’achat dépend à la fois de la puissance de votre installation et de la date de demande de raccordement pour vos panneaux solaires. En 2025, il est fixé à :
0,04 €/kWh pour les puissances inférieures à 9 kWc ;
7,61 c€/kWh pour les puissances entre 9 et 100 kWc.
L’obligation d’achat est un dispositif qui oblige les distributeurs d’électricité comme EDF à acheter l’électricité produite par des installations utilisant des énergies renouvelables à un tarif fixé par arrêté. Il s’agit d’un moyen de soutenir le développement des énergies vertes et de garantir aux producteurs une rémunération stable pour leur production.
Estimez le montant des aides auxquelles votre projet d’installation solaire est éligible !
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Comment optimiser votre taux d’autoconsommation photovoltaïque ?
S’il n’est pas possible d’être autonome à 100 % grâce à l’énergie solaire, des panneaux bien dimensionnés, bien orientés et bien configurés permettent tout de même de couvrir jusqu'à 70 % des besoins quotidiens d’un foyer dans le meilleur des cas.
Mais pour que cela soit possible, il est essentiel d’optimiser son taux d’autoconsommation en mettant en place certaines habitudes et/ou en investissant dans une solution de stockage pour consommer votre énergie solaire même lorsque les panneaux ne peuvent pas produire d'électricité. On fait le point !
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Changer vos habitudes de consommation
La première chose à faire pour optimiser son taux d’autoconsommation solaire est d’adapter ses habitudes de consommation à sa production solaire. En effet, il faut essayer de synchroniser au maximum les moments où vous consommez de l’électricité avec les moments où vos panneaux produisent de l’électricité.
Pour cela, vous pouvez :
programmer vos appareils électroménagers (chauffe-eau, lave-linge, lave-vaisselle, sèche-linge, etc.) pour qu’ils fonctionnent pendant les heures d’ensoleillement maximal, généralement entre 12h et 15h ;
utiliser la domotique pour piloter vos équipements à distance ou automatiser leur fonctionnement en fonction de la production solaire. Par exemple, vous pouvez installer un chauffe-eau intelligent qui se déclenche pendant les heures de fort ensoleillement ;
réduire votre consommation d’électricité le soir ou le matin, lorsque la production solaire est nulle ou faible. Par exemple, vous pouvez éteindre les appareils en veille, utiliser des ampoules basse consommation, baisser le chauffage, etc.
La batterie solaire : un levier pour l’autoconsommation
Vous pouvez augmenter davantage votre autoconsommation en stockant l'énergie que vous n’utilisez pas en journée dans une batterie solaire. Ainsi, au lieu de soutirer l'énergie du réseau public et de payer votre électricité à un fournisseur, la batterie pourra alimenter votre maison en électricité :
lorsque la production des panneaux est nulle (le soir ou la nuit) ;
le matin ou pendant les périodes de faible ensoleillement ;
en cas de coupures ou pannes de courant.
🔎 À noter : le prix des batteries solaires reste élevé, mais l’investissement est de plus en plus rentable à l’heure où les tarifs d’achat ne sont plus très intéressants pour valoriser l’injection du surplus sur le réseau. La batterie constitue alors une solution de choix pour consommer un maximum de l'électricité autoproduite sur votre toit !
Schéma de l'autoconsommation avec batterie
Vous pouvez couvrir jusqu'à 70 % de vos besoins en autoconsommant au mieux votre électricité solaire.
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FAQ sur l’autoconsommation solaire
La puissance nécessaire dépend de la consommation annuelle du foyer, de la localisation du logement (ensoleillement) et du niveau d’autonomie souhaité. Sachez toutefois que l’autonomie totale est rarement atteignable, à moins d’investir dans des batteries adaptées à ces besoins spécifiques.
Puisque ces facteurs varient d’un logement à l’autre, le dimensionnement de puissance doit être réalisé par un professionnel qui prendra en compte toutes les spécificités du logement et des besoins de ses occupants.
La capacité de stockage d’une batterie solaire dépend de la puissance de vos panneaux (on n’installe pas une même batterie pour des panneaux de 3 kWc, de 6 kWc ou de 9 kWc) et de vos besoins d’autoconsommation.
Pour les installations résidentielles, les modèles de petites (2 à 6 kWh) et moyennes (6 à 10 kWh) capacité suffisent généralement. Il est par ailleurs recommandé de choisir un modèle au lithium, plus performant et avec une meilleure durée de vie.
La puissance maximale autorisée pour l’autoconsommation avec revente de surplus en France est de 100 kWc. Cela vous laisse de la marge, car les installations résidentielles les plus communes sont celles de 3 kWc, 6 kWc et 9 kWc.