Comment construire une maison autonome ?

Sommaire

Pouvoir produire soi-même l’énergie dont on a besoin et s’affranchir des prix de l’électricité, du gaz, du fioul ou même de l’eau est le rêve de tout le monde. Et c’est désormais possible avec une maison autonome, mais pour y arriver, il faut prendre compte plusieurs paramètres : orientation, isolation, chauffage, ventilation, équipement de production d’électricité, de chauffage, d’eau potable… Autant de sujets que nous allons aborder dans le présent guide pour vous présenter les tenants et les aboutissants d’une maison autosuffisante.

 

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Qu’est-ce qu’une maison autonome ?

Une maison autonome, également appelée maison autosuffisante, est une maison qui n’est pas reliée aux réseaux publics d’approvisionnement en électricité, en gaz, en eau, ou en autres ressources. Elle produit elle-même tout ce dont elle a besoin pour fonctionner et assurer le confort de ses occupants. Son principe est simple : profiter au maximum de ce que la nature donne pour que les besoins en énergie soient réduits au minimum.

 

Maison autonome

 

Un tel choix est généralement justifié par une situation d’isolement (en zone rurale, en montagne ou en forêt) qui rend impossible tout raccordement, mais peut également être motivé par une forte conscience écologique. C’est d’ailleurs ce qui fait la particularité d’une telle infrastructure : elle a été étudiée de telle sorte à avoir le minimum d’impact écologique possible. Et contrairement aux idées reçues, elle est agréable à vivre, elle offre un bon confort avec un minimum de dépense à l’utilisation.

 

👉 Est-il vraiment possible d’être autonome à 100 % ?

 

En théorie, il est tout à fait possible d’être entièrement autonome avec les bons équipements et les bonnes habitudes, mais dans la pratique, ce n’est pas vraiment évident. C’est la raison pour laquelle beaucoup de gens optent pour l’autonomie partielle (rester connecté au réseau pour que celui-ci puisse prendre le relais en cas de besoin).

 

👉 Est-ce que les appellations « maison autonome » et « maison passive » ont la même signification ?

 

La réponse est non ! Les 2 appellations font référence à une maison écologique, mais un habitat passif est plutôt un habitat dont la consommation énergétique est réduite au minimum grâce à l’optimisation de l’isolation et au bon choix des équipements de chauffage, de climatisation, de ventilation, etc. utilisés à l’intérieur. Une partie des besoins du foyer peut être assurée par les énergies renouvelables, mais le bien immobilier reste raccordé au réseau. 

 

Un habitat autosuffisant, par contre, a la vocation d’être totalement indépendant des réseaux et utilise tous les équipements nécessaires pour que cela soit possible.

Comment rendre sa maison autonome ?

Découvrez les 6 étapes pour construire ou transformer une maison en une demeure écoresponsable et autosuffisante.

 

1 – Comment rendre sa maison autonome en énergie ?

L’énergie est sans doute le premier aspect auquel on pense quand on parle de maison autonome. Éclairages, cuisinière, appareils électriques et électroniques… Comment les faire fonctionner ?

 

Il existe de nombreuses solutions basées sur les énergies renouvelables pour produire de l’électricité. Les plus courantes sont :

 

  • Les panneaux solaires photovoltaïques qui génèrent du courant électrique au contact de la lumière du soleil. 
  • L’éolienne domestique qui produit de l’électricité grâce à l’exploitation de la force du vent.
  • Une petite centrale hydraulique qui produit de l’électricité à partir de la force de l’eau.

 

Bien évidemment, le choix entre ces différentes alternatives dépend de la situation géographique, du climat (zone ensoleillée, région venteuse…), des ressources naturelles à disposition (barrage ou cours d’eau à proximité), de l’espace disponible et du budget. Elles ne sont pas exclusives, mais peuvent être combinées (le solaire et l’éolien, par exemple) pour atteindre une meilleure autonomie.

 

💡 Bon à savoir : l’éolienne n’est vraiment rentable que si elle est utilisée en tant que solution collective, et les démarches administratives auxquelles il faut s’adonner pour pouvoir exploiter une source d’eau sont très fastidieuses et peuvent prendre plusieurs mois. Le photovoltaïque reste donc l’option la plus sûre et la plus accessible pour produire de l’électricité en autoconsommation. 

 

panneaux solaires photovoltaïques

 

Comme vous le savez, les énergies renouvelables sont intermittentes. La production électrique n’est donc pas constante tout au long de la journée. Il y aura des pics et des creux. Il est donc essentiel de savoir s’organiser dans ce sens pour pouvoir en profiter au maximum (la domotique peut être d’une grande aide). Il faut également investir dans des batteries de stockage électrique pour optimiser son taux d’autoconsommation.

 

🤔 Qu’en est-il des appareils qui fonctionnent au gaz ? 
Il est tout à fait possible de produire son propre gaz, du biogaz, en fermentant des déchets organiques (déchets ménagers, déchets agricoles…) à l’aide d’un digesteur et de le stocker dans un réservoir pour satisfaire les besoins du foyer.

 

2 - Comment être autonome en eau potable ? 

L’eau est une ressource vitale et précieuse. Pour en avoir à disposition, une maison autonome doit mettre en place un système efficace de récupération, de traitement (assainissement) et de recyclage de l’eau. 

 

En voici quelques exemples :

 

  • La récupération des eaux de pluie : idéale dans une région à pluviométrie élevée. L’idée est ici de collecter l’eau de pluie qui tombe sur le toit ou sur le sol à l’aide d’un système de captage (gouttières, caniveaux) et de la filtrer (filtres à sable, à charbon…) avant de la stocker (cuves, citernes). 
  • Le captage des eaux souterraines : puiser l’eau souterraine ou l’eau qui jaillit naturellement du sol en creusant (forage de puits) ou en mettant en place un système de pompage (pompe manuelle, électrique).
  • Le dessalement de l’eau de mer : idéal si le logement se situe sur les côtes. C’est un procédé qui consiste à produire de l’eau douce à partir de l’eau de mer salée sur la base du principe de l’osmose inverse (séparer l’eau du sel grâce à une membrane semi-perméable).

 

📌 Toutes ces eaux subissent un traitement (stérilisation, désinfection) pour les rendre potables avant leur utilisation : cuisine, douche, toilettes …

 

  • Le recyclage des eaux grises : récupérer l’eau qui a déjà servi pour la douche, la vaisselle ou le lavage du linge et la traiter (filtres biologiques, phytoépuration) pour pouvoir la réutiliser (arrosage du jardin, nettoyage des sols, etc.).
  • L’eau de source : c’est une aubaine s’il y en a une à proximité. C’une source d’eau potable naturelle et gratuite qui ne nécessite pas de traitement. Il faut juste s’assurer de sa qualité et de la régularité de son débit, et de respecter les règles d’usage et de partage avec les autres usagers. 

 

🚩 La question de la potabilité de l’eau est régie par des législations strictes. Il faut bien se renseigner sur le sujet avant d’investir dans un équipement en particulier pour savoir ce qui se fait et ce qui ne se fait pas.

 

Lorsque la maison n’est pas raccordée au réseau d’eau potable, ses occupants n’ont pas accès à de l’eau en illimité. Il faut donc adopter un mode de vie qui permet d’économiser de l’eau : préférer une douche à un bain, ne faire fonctionner le lave-vaisselle et le lave-linge que lorsqu’ils sont pleins, ne pas laisser trainer les problèmes de fuite d’eau, mettre en place un système de double chasse d’eau (petite et grande commission), etc.

 

🚻 Pourquoi ne pas installer des toilettes sèches ? Pour économiser de l’eau, rien de plus intéressant que d’installer des toilettes sèches qui alimenteront le compost pour le jardin. Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ! Construire une maison autonome, c’est recréer un écosystème autosuffisant.

 

Quelle quantité d’eau prévoir ?

 

Pour une maison de 100 à 120 m2 accueillant une famille de 4 personnes, il faut 2 cuves de 10000 litres pour une autonomie totale d’environ 3 mois en l’absence de précipitation. 

 

3 - Avec quels équipements se chauffer et produire de l’eau chaude sanitaire ?

Le chauffage et la production d’eau chaude sanitaire (ECS) sont des postes importants de consommation d’énergie dans une maison. Comme ça a été le cas avec l’énergie, il est possible d’en avoir à partir d’énergies renouvelables :

 

  • Les panneaux solaires thermiques : ils produisent de la chaleur à partir du rayonnement solaire. On parle de chauffe-eau solaire lorsque les panneaux sont reliés à un cumulus et permettent de produire de l’ECS, et on parle de chauffage solaire lorsque les panneaux sont reliés à un chauffage central hydraulique.

 

Panneau solaire thermique

 

☀️ Pas assez d’espace pour un chauffage solaire, un chauffe-eau solaire et des panneaux solaires photovoltaïques ? Optez pour un système solaire combiné qui peut à la fois produire du chauffage et de l’ECS ou des panneaux solaires hybrides PV-T qui associent solaire photovoltaïque et solaire thermique.

 

  • Le chauffage au bois : les équipements qui produisent de la chaleur et de l’ECS en brûlant du bois comme la chaudière à bois, le poêle à bois hydro (ou poêle bouilleur).

 

Poêle à bois

 

🔥 Lorsque vous choisissez un poêle à bois, privilégiez les modèles à accumulation. Ils offrent un chauffage durable et sont adaptés aux grandes surfaces. Vous pouvez également vous tourner vers les poêles à bois multiusages qui peuvent à la fois chauffer et assurer la cuisson de vos aliments.

 

PAC CET

 

  • La pompe à chaleur (PAC) : un appareil qui chauffe l’intérieur du logement à partir des calories récupérées dans la nature (eau, sol ou air). 
  • Le chauffe-eau thermodynamique (CET) : un appareil qui produit de l’ECS à partir des calories récupérées dans la nature (eau, sol ou air).

 

🔎 La PAC et le CET sont des équipements respectueux de l’environnement qui ont un très bon rendement énergétique*. Ils génèrent 3 à 4 fois plus d’énergie qu’ils n’en consomment. Si vous produisez de l’électricité verte (solaire, éolienne, hydraulique), ils peuvent constituer des alternatives très intéressantes.

*Le rendement énergétique désigne le rapport entre l’énergie nécessaire à un équipement pour fonctionner (l'énergie absorbée) et sa capacité à produire lui-même de l’énergie (l'énergie utile).

Pourquoi ne parle-t-on pas de chauffage au gaz naturel ou au fioul même à haute performance ?

 

Une maison autonome est une maison écologique. On a déjà fait le choix d’être éco-responsable, il n’est donc pas très logique d’investir dans des équipements polluants bien qu’ils soient plus abordables en termes de coût.

 

4 - Qu’en est-il de la ventilation ? 

La ventilation est essentielle pour assurer la qualité de l’air intérieur et éviter les problèmes d’humidité, de moisissures, ou de condensation. Dans le cas d’une maison autonome, elle se fait :

 

  • Soit naturellement : via les ouvertures naturelles (fenêtres, portes, cheminées), mais pour que ça soit efficace, il faut une bonne conception architecturale qui favorise les courants d’air et les effets de tirage. C’est la solution la plus simple.
VMC
  • Soit au moyen d’une VMC double flux : elle permet de ventiler l’intérieur par des bouches d’extraction et d’insufflation reliées à un ventilateur électrique et à un échangeur thermique. Elle nécessite un réseau de conduits pour assurer la circulation de l’air entre les pièces et une alimentation électrique pour faire fonctionner son mécanisme. L’échangeur thermique récupère la chaleur ou la fraîcheur de l’air extrait pour préchauffer ou prérefroidir l’air insufflé, réduisant ainsi les pertes thermiques liées au renouvellement de l’air.

 

⭐ Savez-vous qu’il est possible de coupler une VMC double flux avec un puits canadien pour optimiser la régulation thermique de la maison ? Le puits canadien préchauffe ou rafraîchit l’air extérieur en utilisant la température constante du sol, tandis que la VMC double flux permet de récupérer la chaleur ou la fraîcheur de l’air intérieur avant son évacuation. L’ensemble contribue à réduire encore plus la consommation énergétique. 

 

5 - Quels matériaux choisir pour construire une maison autonome ? 

Le choix des matériaux de construction est très important pour une maison autonome parce que sa performance ainsi que son caractère écologique et durable en dépendent. 
Parmi les plus utilisés, nous pouvons citer :

 

  • Le bois : un matériau naturel, renouvelable (issu de la gestion forestière durable), léger, résistant et isolant. Il a une empreinte carbone neutre et assure une bonne inertie thermique. On peut l’utiliser sous différentes formes (ossature bois, poutres, planches, lambris, etc.). Son petit inconvénient réside dans le fait qu’il nécessite un traitement contre les insectes, les champignons, l’humidité et le feu.
  • Le béton cellulaire : un matériau composé de sable, de ciment, de chaux, et d’eau auxquels on ajoute un agent moussant qui crée des bulles d’air dans la masse. Il a une structure alvéolaire qui lui confère une bonne isolation thermique et acoustique. Il est léger, résistant au feu, et facile à mettre en œuvre. On peut l’utiliser sous forme de blocs, de panneaux, de dalles, etc. 
  • Les briques en terre cuite pleine ou creuse : des matériaux composés d’argile cuite au four. Elles ont une bonne inertie thermique et acoustique, sont solides, durables, et esthétiques.
  • Le béton de chanvre : un matériau composé de chènevotte (partie ligneuse de la tige du chanvre) et de liant hydraulique (chaux ou ciment). Il a une structure fibreuse qui lui confère une bonne isolation thermique et hygrométrique. Il est léger, résistant aux rongeurs et aux insectes, et est disponible sous divers formats (béton coulé, brique, bloc, etc.). Son avantage majeur se situe dans le fait qu’il aide à la régulation de la température du logement. 

 

Materiaux pour maison autonome

 

En ce qui concerne les isolants, il faut privilégier ceux qui sont d’origine naturelle (ouate de cellulose, laine de chanvre, liège…) ou ceux fabriqués à partir de matières recyclées (textiles recyclés…).

 

Dans le cas des fenêtres, préférez celles qui isolent le mieux : le double ou le triple vitrage selon le cas. Si l’isolation du logement est bien faite et si son orientation est optimisée de telle sorte à ce que les occupants puissent profiter au maximum de l’apport solaire, le triple vitrage peut faire une grande différence.

 

📢 Très important ! Lorsqu’on parle de maison autonome, les matériaux et équipements mis en œuvre doivent tous être très performants et étudiés au détail près pour réduire autant que possible les besoins énergétiques. Plus les besoins sont réduits, plus l’autosuffisance est accessible.

 

6 - Ne pas oublier l’orientation et l’emplacement 

Bien que l’orientation et l’emplacement ne soient pas aussi prioritaires que tous les paramètres décrits précédemment, ils ne doivent pas être négligés, car ils ont une influence directe sur la performance énergétique, le confort thermique et l’esthétique de la maison.

 

Voici quelques principes à respecter :

 

picto maison check
  • Orienter la façade principale au sud : cela permet de capter un maximum de lumière et de chaleur du soleil en hiver, tout en évitant les surchauffes en été grâce à des protections solaires (végétation, auvents, brise-soleil).
  • Placer les pièces à vivre au sud : cela permet d’optimiser le confort thermique et visuel des habitants en profitant des apports solaires passifs.
  • Placer les pièces techniques au nord : cela permet d’isoler les pièces à vivre du froid extérieur en créant un tampon thermique.

 

Ils ne sont pas exhaustifs et peuvent être adaptés en fonction des contraintes et des préférences de chaque projet. Ne vous inquiétez pas ! L’expert qui va vous accompagner étudiera la question et vous aidera à trouver le meilleur compromis.

 

🏠 Est-ce qu’une maison traditionnelle peut-être transformée en maison autonome ? Jusque dans une certaine mesure oui, car vous pouvez gagner en autonomie même si votre logement est raccordé aux réseaux. Bien entendu, vous ne pourrez pas optimiser l’orientation de votre maison, mais pour tous les autres points, il n’existe aucune limite à l’autosuffisance !

Quels sont les avantages d’une maison autosuffisante ?

Ci-dessous quelques raisons qui pourraient vous pousser à reconsidérer l’idée de construire une maison autonome ou de transformer la vôtre dans ce sens :

 

  • Un impact environnemental réduit : en produisant votre propre énergie, votre propre eau ou même votre propre alimentation à partir de sources renouvelables, vous contribuez à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES), la pollution de l’air et de l’eau, et la consommation de ressources non renouvelables. Vous participez ainsi à la protection de l’environnement, à la transition énergétique et à la lutte contre le changement climatique.
  • Une indépendance énergétique et financière : en ne dépendant pas des réseaux publics d’approvisionnement en énergie, en eau, ou en autres ressources, vous vous affranchissez des fluctuations des prix, des coupures, et des pannes. Vous réalisez des économies sur vos factures et vous évitez les taxes et les abonnements. Vous gagnez en autonomie et en sécurité.
  • Un confort optimal et une qualité de vie améliorée : en construisant une maison qui répond à vos besoins et à vos envies, vous profitez d’un confort thermique, acoustique, et visuel optimal. Vous bénéficiez également d’une meilleure qualité d’air. Vous vivez dans un environnement sain, agréable, et personnalisé.
  • Une valorisation du patrimoine (attractivité renforcée) : en construisant une maison qui respecte les normes environnementales et qui offre des performances énergétiques élevées, vous augmentez la valeur de votre bien immobilier et vous facilitez sa revente ou sa location. 

 

❓ Une maison autonome est-elle vraiment écologique ?

 

La maison autonome est la plus écologique qui soit à l’utilisation, mais ce n’est pas le cas à la construction. Le caractère écologique d’un bien doit tenir compte de son bilan carbone global, incluant les émissions liées à la fabrication, au transport et à l’installation de tous les matériaux et équipements mis en place. Et au vu de tout ce qui doit être installé pour atteindre l’autosuffisance, même s’il y a eu d’énormes progrès technologiques allant dans ce sens ces dernières années, l’impact écologique n’est pas négligeable. 

 

Le plus important c’est d’avoir une vision à long terme : la pollution à la construction est largement compensée par les performances énergétiques à l’utilisation. Et dans l’ensemble, le bilan reste positif par rapport à celui d’une construction traditionnelle.

Combien coûte une maison autonome en 2024 ?

Le coût (fourniture et main-d’œuvre comprises) d’une maison autonome dépend de plusieurs facteurs tels que la taille, le type de construction, les équipements, les technologies et matériaux à installer, la situation géographique, les contraintes sur les lieux (relief…), le tarif pratiqué par le professionnel en charge du projet, etc. S’il n’y a pas encore de terrain à disposition, il faut également tenir compte de son coût d’acquisition. 

 

En 2024, une maison autonome coûte 15 à 20 % de plus qu’une maison standard. Pour vous donner une idée des prix pratiqués sur le marché, sachez que le prix à payer pour construire une maison autosuffisante de 130 m2 peut facilement dépasser les 200000 €, hors terrain. 

 

Si vous n’avez pas envie de vous noyer dans les démarches administratives et de vous casser la tête avec le projet, sachez qu’il y a aujourd’hui de nombreux professionnels qui proposent des maisons autonomes clé en main. Vous avez juste à choisir le terrain, le modèle et les options, il se chargera de tout et vous livrera votre immobilier une fois les travaux terminés.

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Existe-t-il des aides financières pour construire ou rendre une maison autonome ?

 

Il n’y a pas d’aides disponibles pour financer les nouvelles constructions, mais il y en a pour les rénovations, et ce, sous réserve de certaines conditions. Vous pouvez donc compter sur plusieurs aides de l’État si vous engagez des travaux pour rendre votre maison autonome. Sont concernés :

 

  • L’achat et l’installation d’un chauffage solaire et d’un chauffage au bois.
  • L’achat et l’installation d’une PAC, d’un chauffe-eau thermodynamique.
  • Les travaux d’isolation thermique.
  • Les travaux de remplacement d’une fenêtre simple vitrage par du double ou triple vitrage.
  • L’achat et l’installation d’un équipement performant de production d’ECS.

 

Aides financières pour maison autonome

 

Les aides en question sont : MaPrimeRénov’, l’éco-PTZ, la TVA réduite à 5,5 %, le chèque énergie, la prime énergie, les aides des collectivités territoriales… Renseignez-vous bien sur le sujet pour avoir des informations complètes et actualisées, et pour vérifier votre éligibilité.

 

Pour ce qui est du solaire photovoltaïque, les panneaux ne sont éligibles à aucune aide, même dans la rénovation, puisqu’ils ne sont pas raccordés au réseau. Rappelons qu’il y a 2 aides encourageant l’installation de panneaux solaires photovoltaïques :

 

  • La prime à l’autoconsommation : vous consommez plus de la moitié de votre production et que vous injectez le surplus sur le réseau.
  • Le tarif de rachat garanti : votre fournisseur d’énergie qui tenu par l’obligation d’achat vous rachète votre électricité verte à un tarif fixe et garanti pendant 20 ans.

 

Dans les 2 cas, l’installation doit être raccordée au réseau public d’électricité. Or, une maison autonome, par définition, n’est pas connectée à ce réseau.

Quels sont les défis auxquels il faut faire face pour rendre une maison autosuffisante ?

Si vous voulez construire une maison autonome ou transformer votre logement pour qu’il devienne autosuffisant, vous devez vous préparer aux contraintes suivantes :

 

  • Les coûts initiaux et le retour sur investissement : vous l’avez vu, construire une maison autosuffisante nécessite un investissement financier important qui peut être difficile à financer et à rentabiliser. 

 

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À retenir : il est très important de comprendre dès le départ que le retour sur investissement d’une maison autonome se fait sur plusieurs années, voire plusieurs décennies. Il se peut même que l’investissement ne soit jamais rentabilisé, tout dépend de la nature du projet. C’est pourquoi il faut faire appel à un expert pour qu’il l’étudie et détermine l’option la plus rentabilisable possible.

 

  • La maintenance et l’entretien : vous vous doutez bien qu’avec tous les équipements et mécanismes utilisés sur place, il y a aura certainement beaucoup d’entretien et de maintenance à prévoir (entretien de routine pour assurer le bon fonctionnement et la durabilité des appareils), réparations diverses…). Il faut donc s’y préparer que ce soit au niveau des outils ou au niveau du budget.
  • Les contraintes techniques : outre le fait de devoir maîtriser les technologies et les solutions qui rendent la maison autonome, il faut se préparer au revers du non-raccordement aux réseaux. En cas de panne des équipements qui produisent de la chaleur, de l’électricité, de l’eau, etc., il n’y a pas de solution d’approvisionnement temporaire. 
  • L’intermittence des énergies renouvelables : il faut s’adapter et savoir s’organiser en fonction des aléas climatiques.
  • Les questions règlementaires : bien qu’une maison autonome soit généralement située dans une zone géographique isolée, elle n’échappe pas pour autant aux normes et aux règlements qui y sont en vigueur. Et celles-ci peuvent constituer un obstacle à la bonne réalisation du projet (retarder les travaux, restreindre les choix, etc.).

 

Découvrez les aides que vous pouvez obtenir pour votre projet de maison autonome !

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