France Relance : 6,7 milliards pour la rénovation énergétique

Ce jeudi, Jean Castex a présenté le plan France Relance conçu pour atteindre, d’ici 2022, le niveau de richesse enregistré avant la crise sanitaire. Le plan de 100 milliards d’euros reprend la trajectoire du quinquennat et accorde naturellement une place de choix à la transition écologique. En conférence de presse, Barbara Pompili a emboîté le pas au Premier ministre afin de détailler les mesures déployées pour le « verdissement de notre modèle de développement » avec un budget de 30 milliards d’euros.

 

L’enveloppe accordée à la rénovation énergétique couvre l’aide aux particuliers et l’amélioration des bâtiments publics. L’objectif visé est aussi celui de la neutralité carbone, mais les moyens attendus pour soutenir la filière seront-ils au rendez-vous ? Retour sur les éléments communiqués à ce jour.

6,7 milliards d’euros accordés à la rénovation énergétique

Des mesures fortes étaient attendues pour le secteur du bâtiment qui concentre des enjeux à la fois climatiques, sociaux et sanitaires : près d’un quart des émissions de CO2 du pays, 7 millions de logements mal isolés et autant de foyers qui souffrent du froid et peinent à régler des factures excessives. Pour relever ces défis, 6,7 milliards d’euros seront déployés :

 

  • 4 milliards pour la rénovation des bâtiments publics ;
  • 500 millions dédiés aux logements sociaux ;
  • 200 millions d’aides aux TPE/PME pour rénover leurs locaux ;
  • 2 milliards directement affectés à l’élargissement de MaPrimeRénov’.

 

La nouvelle aide, réservée cette année aux particuliers aux revenus modestes, devrait toucher l’ensemble des Français à partir du 1er janvier 2021. Un moyen d’accélérer le rythme des rénovations performantes, en cohérence avec les objectifs ambitieux du gouvernement, tout stimulant l’activité des professionnels de la filière.

Actionner les leviers existants pour des résultats immédiats

Le renforcement de la nouvelle aide à la rénovation du parc privé, et le recensement des chantiers prêts à démarrer dans le public, devraient favoriser l’obtention de résultats rapides. Des points d’étapes réguliers assureront la fluidité de ces actions « si des projets traînent, l’argent qui leur est dévolu sera repris et affecté à d’autres, prêts à être lancés plus rapidement », a confié Barbara Pompili aux Echos.

 

Les dispositifs mis en place doivent également orienter les différents acteurs vers la rénovation globale du bâtiment. L’objectif de neutralité carbone à l’horizon 2050 ne saurait être atteint au moyen d’actions isolées. Les chantiers qui affichent les gains énergétiques les plus importants, sont ceux qui s’attaquent à l’ensemble des failles du bâtiment : défauts d’isolation au niveau du toit, des murs, du plancher, équipements de chauffage obsolète ou inadapté… L’accélération des opérations par « bouquets de travaux » repose à la fois sur les aides au financement et sur l’accompagnement. Les projets étalés dans le temps devront faire l’objet d’un suivi qualifié afin d’en assurer la cohérence.

Relancer l’activité et former des artisans spécialisés

Avec des emplois d’avenirnon délocalisables et présents dans tous les territoires, la filière de la rénovation du bâtiment s’inscrit dans la logique « créer de l’activité tout de suite, préparer l’avenir ». Le soutien aux entreprises existantes est essentiel, mais encore insuffisant. La formation de professionnels qualifiés dans l’amélioration des performances énergétiques, doit être rapidement et massivement encouragée. À ce jour, les artisans spécialisés restent en sous-effectif au regard des objectifs de rénovation fixés par le gouvernement. Les 35 milliards alloués à la cohésion sociale et territoriale pourraient recouper ces besoins, mais dans quelle mesure ? Pour l’heure, Barbara Pompili a évoqué un soutien au développement des filières de la rénovation écologique à partir de « matériaux locaux comme le chanvre ou lin qui seront issus de nos territoires ».

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