Quel avenir pour le CITE en 2019 ? Le point sur les dernières actualités

Alors que les Français s’insurgent en masse contre la hausse du carburant à la pompe, ceux qui se chauffent au fioul ressentent les conséquences de cette inflation au moment de remplir les cuves. Dans ce contexte, le gouvernement maintient une position ferme, affirmant qu’il ne retirera pas les taxes sur le pétrole, parce qu’elles font partie de la transition énergétique. En revanche, pour accompagner les Français dans cette démarche de développement durable, l’État a prévu d’élargir le CITE en 2019 sur certains points. Il maintient également sa réflexion sur l’avenir du dispositif, qui devrait à terme se transformer en prime.

⚠️ Fin du CITE (crédit d’impôt pour la transition énergétique)
Le CITE est supprimé pour les dépenses effectuées depuis le 1er janvier 2021. Il est remplacé par le dispositif MaPrimeRénov’.

Un CITE élargi pour inciter les ménages à en finir avec les chaudières au fioul

On attendait le gouvernement au tournant ces derniers jours, parce qu’il devait statuer sur l’avenir du CITE en 2019. Dans le bâtiment, on désirait clairement le retour d’un cadeau fiscal pour les particuliers posant du double-vitrage, car le retrait de ce chantier du CITE en 2018 a déjà eu des conséquences sur les carnets de commandes.

 

Malheureusement, le 15 novembre, Matignon a définitivement supprimé tout espoir : à ce jour, il n’est pas question de réintroduire le remplacement de fenêtres au Crédit d’Impôt Transition Énergétique.

 

Si la pilule passe difficilement du côté des professionnels du bâtiment, le gouvernement attire l’attention des ménages sur d’autres mesures annoncées en leur faveur. En effet, le CITE 2019 sera beaucoup plus attractif pour ceux qui souhaitent changer de chaudière.

 

Dès le 1er janvier 2019, un CITE de 50 % sera accessible pour la dépose d’une chaudière fioul, sachant que l’opération peut facilement nécessitée plus de 1 000 € de dépenses. Et pour encourager les familles à miser sur des alternatives plus vertes, le CITE va aussi prendre en compte les coûts de main-d’œuvre pour la pose d’un nouveau système (pompe à chaleur, chaudière à bois, etc). Pour les travaux d’installation, le CITE sera de 30 % – et il se basera sur le montant de la facture du prestataire TTC.

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Des coups de pouce surtout destinés aux ménages modestes

Invité par RTL, le Premier ministre Édouard Philippe admettait, le 14 novembre dernier, que l’État avait encouragé la dépendance au fioul, une énergie chère. Jusqu’en 2017, on bénéficiait encore d’un crédit d’impôt de 30 % pour l’achat d’une chaudière au fioul. Tout comme l’avantage accordé aux contribuables changeant leurs fenêtres, ce chantier a été moins soutenu par le CITE dans un premier temps (réduit à 15 %), puis totalement évincé courant 2018.

 

Puisque le fioul est onéreux, dangereux pour la planète et massivement importé de l’étranger, on plébiscite désormais le choix des énergies 100 % renouvelables pour le chauffage. Les ménages les plus modestes seront les premiers à bénéficier des coups de pouce envisagés par le gouvernement en 2019 : le crédit d’impôt à 50 % sera soumis à des conditions de ressources. Très rapidement, ces plafonds de revenus permettant de prétendre à ce CITE de 50 % devraient être fixés par des décrets.

Vers un pays sans chauffage au fioul ?

Toutes ces mesures visent un même objectif : supprimer le chauffage au fioul du territoire dans les 10 prochaines années. Le défi est de taille car, aujourd’hui encore, plus de 3 millions de familles utilisent chaque année cette énergie très chère et très polluante pour alimenter leur chauffage.

 

Selon l’Ademe, 68 % des résidences principales étaient chauffées au fioul en France dans les années 1970. En 2018, ce taux est nettement plus bas, puisqu’il est estimé à 12 %. Parmi ces personnes, on trouve des profils variés, des copropriétés parisiennes aisées aux habitants des zones rurales, sur lesquelles l’accès au gaz naturel n’est pas toujours simple.

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À l’heure actuelle, il existe des alternatives performantes et écoresponsables au fioul, qu’il s’agisse des pompes à chaleur ou des chaudières biomasse. Seulement, leur coût d’installation freine de nombreux ménages, étant donné que la plupart des Français chauffés au fioul ont déjà des revenus modestes.

 

Malgré tout, avec ce nouveau coup de pouce et la hausse des taxes sur le fioul, l’État espère bien encourager les habitants à faire le premier pas pour abandonner leur ancienne chaudière. À ce sujet, l’Ademe conseille aussi de réaliser une rénovation énergétique afin de réduire les besoins en chauffage : sur le site web France Rénov', les particuliers peuvent accéder à des informations gratuites sur les travaux d’isolation qui permettent d’économiser des énergies.