Crédit d'impôt isolation extérieure : toujours possible en 2025 ?

Isoler les murs par l’extérieur est l’un des travaux les plus efficaces pour améliorer la performance énergétique d’un logement et son DPE. Alors, l’isolation extérieure est-elle toujours éligible à un crédit d’impôt en 2025 ? Quelles sont les aides financières désormais disponibles pour alléger le coût de ce projet ? On vous dit tout !

Jusqu’en 2020, il était possible de bénéficier d’un crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) pour les travaux d’isolation. Cette mesure fiscale visait à encourager la rénovation énergétique des logements anciens, en permettant de déduire une partie des dépenses liées à ces travaux.

Depuis le 1ᵉʳ janvier 2021, ce dispositif a été supprimé et remplacé par MaPrimeRénov’, une aide plus simple, versée directement aux particuliers selon leurs revenus.

🔎 À noter : d’autres aides sont disponibles (CEE, éco-PTZ, TVA réduite, aides locales) et permettent encore de financer le coût d’une isolation des murs par l’extérieur. C’est en effet l’un des travaux les plus efficaces pour améliorer le DPE d’un logement et ses performances énergétiques !

Bien que le CITE ne soit plus en vigueur, il reste utile d’en comprendre les conditions d’éligibilité et le fonctionnement, car de nombreux propriétaires s’interrogent encore sur son champ d’application.

Avant sa suppression, l’isolation thermique par l’extérieur (ITE) faisait bien partie des gestes pouvant bénéficier du crédit d’impôt pour la transition énergétique. Cette aide soutenait les foyers souhaitant améliorer la performance thermique de leur habitation principale, en réduisant leurs dépenses énergétiques.

Quels étaient les objectifs du crédit d’impôt ?

Le CITE avait pour but d’inciter les Français à engager des travaux de rénovation énergétique. En offrant une réduction d’impôt, il encourageait les propriétaires à améliorer l’efficacité énergétique de leur logement, tout en réduisant leur facture de chauffage et leur empreinte carbone.

L’isolation des murs : un poste clé des rénovations énergétiques

L’isolation des murs figure parmi les travaux les plus rentables, car jusqu’à 20 % des déperditions de chaleur d’un logement proviennent de parois mal isolées !

Elles peuvent être isolées de 2 manières pour économiser jusqu'à 25 % sur les factures énergétiques et gagner jusqu'à 2 degrés en hiver sur la température ressentie :

• par l’intérieur : c’est une méthode plus économique, mais avec une perte de surface habitable et moins performante ;

• par l’extérieur : cette technique est plus coûteuse, mais beaucoup plus performante car elle supprime la plupart des ponts thermiques et améliore considérablement le confort.

Ces 2 techniques répondaient aux critères du CITE, à condition que le chantier soit réalisé par une entreprise certifiée RGE (Reconnu Garant de l’Environnement).

🔎 À noter : aujourd’hui encore, choisir un professionnel RGE est une condition essentielle pour obtenir des subventions. Il n’existe pas d’aides pour des travaux réalisés soi-même.

Fin progressive du CITE

Le crédit d’impôt a commencé à disparaître en 2020, avec une transformation progressive en prime forfaitaire pour les ménages modestes, avant son remplacement total par MaPrimeRénov’ en 2021. Cette réforme visait à simplifier le programme et à offrir une aide plus équitable et accessible à tous, quel que soit le niveau d’imposition.

Le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) permettait de déduire 30 % des dépenses éligibles liées à des travaux d’isolation des murs, dans la limite de plafonds définis par la loi.

Conditions générales d’éligibilité

Pour bénéficier du crédit d’impôt, il fallait :

• être propriétaire occupant, bailleur ou locataire ;

• effectuer les travaux dans un logement principal construit depuis plus de deux ans ;

• recourir à un professionnel qualifié RGE pour la fourniture et la pose ;

• conserver toutes les factures détaillées afin de justifier les dépenses auprès de l’administration fiscale.

Ces conditions garantissaient la qualité des travaux et la traçabilité des aides publiques.

Montant du crédit d’impôt

Les plafonds globaux s’appliquaient sur une période de cinq années consécutives, c’est-à-dire que si le plafond était atteint avant, vous pouviez de nouveau toucher le crédit d’impôt à la fin de cette période :

• 8 000 € pour une personne seule ;

• 16 000 € pour un couple soumis à imposition commune ;

• 400 € par personne à charge supplémentaire.

Le montant du crédit d’impôt s’appliquait au prix des matériaux isolants et à la main-d’œuvre, lorsque celle-ci était incluse dans la prestation de pose par une entreprise RGE.

Plafonds spécifiques à l’isolation des murs

Les plafonds de dépense du CITE pour l’isolation des murs étaient encadrés au mètre carré. Cette aide pour isoler les murs permettait donc d’obtenir un avantage fiscal allant jusqu'à 150 €/m² pour des murs isolés par l’extérieur (et jusqu'à 100 €/m² si les murs étaient isolés par l’intérieur).

Ces montants permettaient de couvrir une partie significative du coût global, particulièrement dans les logements à forte surface de façade.

Travaux et matériaux concernés

Le crédit d’impôt s’appliquait uniquement aux travaux d’isolation de murs existants. Les dépenses liées à la création de nouvelles parois ou à des travaux d’agrandissement n’étaient pas concernées.

Les isolants thermiques devaient répondre à des normes précises fixées par l’arrêté du 30 décembre 2018, garantissant une performance énergétique minimale. La condition était que les matériaux isolants atteignent une résistance thermique minimale de 3,7 m².K/W dans le cas d’une ITE.

🔎 À noter : on isole fréquemment les murs avec de la laine de roche, de la laine de verre, du polystyrène expansé, ou encore de la fibre de bois.

Si le crédit d’impôt n’est plus d’actualité, plusieurs aides financières existent toujours en 2025 pour encourager les ménages à isoler les murs extérieurs de leur logement à moindre coût. On fait le point !

MaPrimeRénov’ : la principale aide de l’État

MaPrimeRénov’ est aujourd’hui le dispositif de référence pour financer les rénovations énergétiques. Elle s’adresse aux propriétaires occupants, aux bailleurs et aux copropriétés.

Il s’agit d’une aide accordée sous conditions de ressources, selon les barèmes de l’Anah (Agence nationale de l’habitat). Par exemple, les ménages aux revenus supérieurs (catégorie Rose) n’y sont pas éligibles, sauf s’ils réalisent une rénovation globale.

Le montant obtenu dépend des revenus du ménage (barèmes Bleu, Jaune, Violet) et du gain énergétique attendu par la réalisation des travaux. Pour une isolation thermique par l’extérieur, il est possible de recevoir jusqu’à 75 €/m², selon vos revenus et la localisation de votre logement.

💡L’astuce : MaPrimeRénov’ peut être cumulée avec d’autres aides (CEE, éco-PTZ, aides locales), dans la limite du coût total des travaux.

Les primes CEE (Certificats d’Économies d’Énergie)

Les primes énergie CEE sont versées par les fournisseurs d’énergie (EDF, TotalEnergies, Engie, etc.) en contrepartie d’actions d’économie d’énergie réalisées chez les particuliers. Elles peuvent être distribuées par des délégataires, comme Quelle Énergie qui propose sa Prime Effy pour réduire le prix de votre ITE !

Tous les foyers peuvent obtenir une prime CEE, mais le montant varie selon le revenu fiscal du foyer, la surface à isoler et la zone climatique d’où prennent place les travaux.

⚠️ Attention : la demande s’effectue avant la signature du devis !

Ces primes peuvent représenter jusqu’à plusieurs dizaines d’euros par m² isolé. Par exemple, notre Prime Effy pour l’isolation extérieure s'élève jusqu'à :

• 12 €/m² pour un ménage très modeste ;

• 8 €/m² pour un ménage modeste, intermédiaire ou supérieur.

L’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ)

L’éco-PTZ permet de financer les travaux d’isolation sans intérêts, ceux-ci étant pris en charge par l’État. Remboursable sous 20 ans, il peut couvrir jusqu’à 50 000 € de dépenses dans le cas d’une rénovation d’ampleur, ou jusqu'à 15 000 € pour une ITE réalisée seule.

Proposé par des banques partenaires de l’État, ce prêt s’adresse à tous les propriétaires de logements construits depuis plus de deux ans, sans condition de ressources. Il peut être utilisé seul ou en complément d’autres aides, à condition que les travaux soient réalisés par une entreprise RGE.

La TVA réduite à 5,5 %

Les travaux d’isolation thermique bénéficient d’un taux de TVA réduit à 5,5 %, applicable sur les matériaux et la main-d’œuvre. Ce taux avantageux est directement appliqué par l’entreprise prestataire, à condition que le logement ait plus de deux ans.

Les aides locales et régionales

De nombreuses collectivités territoriales (régions, départements, métropoles) proposent des aides complémentaires pour encourager la rénovation énergétique. Il peut s’agir de primes forfaitaires, de chèques ou de subventions spécifiques : les conditions d’éligibilité varient selon les territoires.

Il est recommandé de consulter le site de sa région ou de contacter un Espace Conseil France Rénov’ pour connaître les dispositifs disponibles.