Comment fonctionne un rupteur de pont thermique ?
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Sommaire
L’isolation thermique des bâtiments neufs ou anciens s’impose désormais comme une nécessité économique et environnementale. Il s’agit de diminuer la consommation énergétique liée au chauffage ou à la climatisation et de participer à la réduction des émissions de gaz à effets de serre. Points sombres de l’isolation, les ponts thermiques font l’objet de toutes les attentions. Parmi les solutions possibles, le rupteur de pont thermique ! Présentation de ce dispositif structurel d’isolation qui contribue à l’amélioration de l’isolation de votre logement.
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Qu’est-ce qu’un rupteur de pont thermique ?
Les ponts thermiques sont des points faibles de l’isolation d’un bâtiment. Ils se créent aux points de jonction entre les éléments de construction. La barrière isolante est alors rompue.
Ils sont le plus souvent engendrés par un changement de matériaux, à un angle géométrique, une ouverture ou un raccord entre deux éléments. À ces endroits, une interaction intérieur/extérieur indésirable se crée et engendre un flux thermique plus conséquent que dans d’autres parties de la maison.
Concrètement, les ponts thermiques provoquent une perte de chaleur l’hiver et une perte de fraîcheur en été. Ils pèsent d’autant plus lourd dans la déperdition globale du logement lorsque celui-ci est bien isolé.
En effet, il est possible d’avoir une maison bien isolée, tout en ayant un problème de pont thermique. Les déperditions énergétiques peuvent donc être localisées à certains « endroits clés » (comme dans le schéma ci-dessous) et/ou être causées par des ponts thermiques liés à l’isolation ou à la construction du bâtiment.
💡 Notre conseil : il n'est donc pas optimal de soigner l’isolation intérieure (ITI) d’une construction si les ponts thermiques ne sont pas traités. Il est non seulement important de limiter leur nombre, mais aussi de limiter les effets de ceux qui restent incontournables par nécessité de construction.
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Pourquoi supprimer les ponts thermiques dans votre maison ?
Les ponts thermiques sont donc des zones où l’isolation est rompue, ce qui permet à la chaleur de s'échapper en hiver et de rentrer à l’intérieur en été.
Voici 3 bonnes raisons de supprimer les ponts thermiques chez vous :
faire des économies d'énergie : selon l’ADEME, les ponts thermiques peuvent être à l’origine de 5 à 10 % des déperditions énergétiques du logement, ce sont donc autant d'économies si vous les supprimez ;
améliorer votre confort : fini les murs froids et/ou humides, les sensations de courant d’air et les sols froids sous les pieds, en utilisant des rupteurs de ponts thermiques, vous uniformisez la température dans votre maison ;
lutter contre l’humidité : l’interaction entre l’air chaud à l’intérieur et les parois froides crée de la condensation et augmente l’humidité dans la maison (ainsi que l’apparition de moisissures et de champignons), ce qui peut être largement réduit, voire supprimé en remédiant au problème des ponts thermiques.
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Comment détecter un pont thermique ?
Où trouve-t-on le plus souvent les ponts thermiques ?
Il existe 3 types de ponts thermiques : ils peuvent être de liaison, intégrés ou linéaires. Ils se nichent un peu partout dans une construction.
Voici une liste non exhaustive des principaux ponts thermiques pour comprendre leur diversité :
à la jonction entre les planchers (bas, intermédiaires et hauts) et les murs extérieurs ;
à la jonction entre la toiture et les murs extérieurs ;
à la jonction entre le plancher et le balcon ;
à la jonction entre le mur de refend et les murs extérieurs ;
à l'interface fenêtres-bâti ;
au niveau du châssis des fenêtres.
Autrement dit, tout endroit où un matériau à forte conductivité thermique traverse l’enveloppe isolante du bâtiment peut créer un pont thermique.
En résumé, les ponts thermiques se trouvent généralement à la jonction des différents éléments de la structure d’une construction. Ce sont des zones de faiblesse, assez fréquents dans les bâtiments anciens, mais que l’on retrouve aussi dans les constructions neuves lorsque l’isolation a été mal réalisée.
Comment puis-je supprimer un pont thermique ?
Supprimer un pont thermique est une entreprise qui n’est pas toujours simple. Lorsqu’il n’est pas possible de modifier la structure, il faut déterminer la solution à mettre en place, par exemple :
une isolation des murs : l’isolation par l’extérieur (ITE) est plus courante et plus efficace, mais il est possible de prévoir une isolation par l’intérieur (ITI), qui est moins coûteuse et ne modifie pas l’aspect extérieur de la maison ;
une isolation du sol ou des combles, en fonction des zones localisées de déperditions thermiques ;
le changement des menuiseries : installer du double ou triple vitrage et remplacer les anciens cadres par de nouvelles menuiseries est utile pour supprimer les ponts thermiques autour des fenêtres ;
le traitement des zones localisées, par exemple avec des rupteurs de ponts thermiques, un calfeutrage ou des « retours d’isolant » (pour une ITI).
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Comment utiliser des rupteurs de ponts thermiques ?
Les rupteurs de ponts thermiques pour la construction
La rupture thermique vise à rétablir la continuité de l’enveloppe isolante du bâtiment. Elle s’appuie sur la pose de rupteurs thermiques au niveau des points faibles de cette dernière.
Un rupteur thermique est composé d’armatures de fixation et d’un corps isolant (neopor ou polystyrène, par exemple) capable de rompre le flux thermique et, donc, de rétablir la continuité de l’isolation thermique.
Face à la diversité des ponts thermiques, les solutions sont tout aussi variées : à chaque pont thermique correspond un rupteur particulier.
Le traitement un par un des ponts thermiques repérés sur plan à la construction est indispensable pour retrouver l’homogénéité de l’isolation thermique. Cette technique permet d’atteindre de bonnes performances isolantes et notamment celles requises par la réglementation en vigueur dans le neuf, la RT 2020.
Les rupteurs de ponts thermiques en rénovation
Pour cartographier efficacement les ponts thermiques d’une construction existante, il est nécessaire de recourir à la thermographie infrarouge.
L’utilisation de rupteurs de ponts thermiques en rénovation est plus compliquée, car ils doivent être intégrés au bâti lui-même.
💡 L’astuce : le meilleur moyen de supprimer les ponts thermiques en rénovation consiste donc à appliquer une isolation par l’extérieur (ITE). Cette solution cantonne les ponts thermiques repérés par la thermographie derrière la couche d’isolation extérieure et le bardage de façade.
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Combien coûte un rupteur de pont thermique ?
Selon le modèle de rupteur thermique, il faut compter entre 10 et 50 € par mètre linéaire pour le matériau seul, et entre 60 et 200 € du mètre linéaire pose inclue.
Le prix d’un rupteur thermique est plus coûteux pour la mise en place à la jonction plancher-balcon. Les prix varient entre 90 et 200 € du mètre linéaire (hors pose).
🔎 À noter : il faut donc prendre en compte le prix du matériel, le coût de la pose par un professionnel, la complexité du projet et le fabricant (Schöck, KP1, Knauf…).
Vous souhaitez renforcer votre isolation avec un projet de rénovation énergétique ? Voici les prix des travaux améliorant l’isolation de votre maison et pouvant réduire les ponts thermiques :
isolation mur extérieur : entre 120 et 270 € par m² ;
isolation mur intérieur : entre 40 et 90 € par m² ;
isolation des sols : entre 30 et 90 € / m² ;
isolation des combles aménageables : entre 50 et 250 €/m² ;
isolation des combles perdus : entre 20 et 70 €/m² ;
remplacement des menuiseries et du vitrage : entre 70 et 150 €/m² (hors pose) et entre 100 et 300 € par fenêtre pour l’installation.
Vous avez droit à des aides financières pour vous soutenir dans votre projet de rénovation énergétique ! Ces travaux sont éligibles à la plupart des aides de l'État, comme MaPrimeRénov' ou la Prime CEE, mais aussi à l'éco-PTZ, la TVA à 5,5 % ou des aides locales, en fonction des territoires. Renseignez-vous !
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FAQ : Rupteur de pont thermique
En rénovation, la meilleure solution pour boucher un pont thermique consiste à réaliser une isolation par l’extérieur (ITE). Cela permet d’envelopper la maison d’un isolant continu et d’homogénéiser la température à l’intérieur du bâtiment. Il est possible, également, d’utiliser des rupteurs de ponts thermiques ou des mousses de calfeutrage.
La rupture de pont thermique dans un mur est une discontinuité de l’isolation du bâtiment. Elle se trouve généralement à la jonction du mur avec un autre élément (plancher ou balcon) et agit comme une route pour transporter la chaleur (la faire sortir du logement en hiver et la faire rentrer en été). Pour l'éviter, on utilise des rupteurs de ponts thermiques et/ou on peut renforcer l’isolation du bâti.
Un rupteur de pont thermique pour fenêtre est un élément isolant sous forme de barrettes en plastique ou en polyamide. Il doit être inséré dans les profilés (cadre) afin de couper la conduction thermique du métal (aluminium). Cela empêche l’accumulation de condensation et l’infiltration du froid venant de l’extérieur.
