Humour et développement durable

Comme le dit Jean-Marc Jancovici (le père du Bilan Carbone) lorsqu’il énonce les conditions requises pour rejoindre son cabinet d’expertise en stratégie carbone, il est important d’avoir le sens de l’humour lorsque l’on traite de sujets graves. C’est en partant de ce postulat que certains artistes à vocation humoristique orientent leurs talents vers le développement durable.

 

L’humour est un vecteur de communication très puissant dans la mesure il assure le souvenir plaisant d’une expérience. Cependant, il ne permet pas à lui seul de renforcer l’image d’une marque ou d’une entreprise. D’après le professeur Marco Sampietro de l’université de Bocconi à Milan, l’humour est un point fondamental du management, car il permet de désamorcer des conflits tout en se protégeant de situations difficiles, en réagissant avec optimisme et énergie. Des cabinets spécialisés en management par l’humour ont ainsi pu voir le jour, comme le cabinet « Humour Consulting Group »  dont le but est tirer le maximum de motivation de chacun au travers de séminaires spécialisés. C’est ce point précis qui est primordial quand on allie humour et développement durable. La motivation est l’outil par excellence pour désacraliser le concept, et réussir à faire évoluer les comportements.

 

Ainsi, de nombreux humoristes abordent ce sujet. En tant que Community Manager, je passe ma vie sur internet et j’ai pu constater l’ampleur du phénomène à travers de nombreux blogs et webzines sur la Toile. Par exemple, Laure Noualhat, journaliste sur le blog de Libération « Six pieds sur Terre » fait rire ses lecteurs depuis 2003 grâce à la synthèse de ce qui se fait de plus drôle en terme d’écologie sur le web. Elle collectionne les visions humoristiques et décalées de l’actualité de l’environnement. Parfois classique, parfois inattendu, il y en aura pour tous les goûts.

 

Le journal Le Monde tient lui aussi une rubrique écologiquement correcte et politiquement drôle, avec un dessinateur de presse inconditionnel des pingouins nommé Xavier Gorce. Ainsi, les Indégivrables conte le quotidien parfois déjanté de ces volatiles noirs et blancs étrangement humains. La composante développement durable est bien évidemment de la partie, avec une pointe de sarcasme savamment placée. Comme le dit Xavier Gorce, « je cherche juste à rigoler des absurdités de notre société plutôt qu’à m’en désespérer« . Grâce à eux (et à bien d’autres), le quota de 15 minutes de rire par jour recommandé pour combattre le stress devrait être atteint !

L’équipe de rédaction