Isolation de la toiture : La toiture végétale

Sommaire

Plusieurs dénominations existent pour désigner ce procédé : toiture végétaliséetoit vert ou plus techniquement PCVH (Paroi Complexe Végétalisée Horizontale). Très présente dans les pays nordiques, la technique du toit végétalisé intègre timidement le marché français. Les techniques actuelles permettent d’atteindre de très bons niveaux de performance, à la fois en isolation thermique et phonique. Le toit végétal permet d’importantes économies d’énergie tout en intégrant totalement le bâti dans son environnement. Ceci pour un investissement relativement abordable.

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Une construction en couches successives

On peut créer un toit végétalisé sur une toiture plate ou présentant une pente pouvant aller jusqu’à 35 %. Une pente d’au moins 1 à 2 % est conseillée pour faciliter le drainage et éviter les stagnations d’eau d’arrosage.

 

La PCVH peut être placée sur une couche d’isolant classique : polystyrène, laine minérale, polyuréthane. Celle-ci est recouverte d’une chape souple d’étanchéité puis d’une couche drainante composée de granulats minéraux, de polystyrène ou de géotextile. On installe ensuite un substrat de culture spécifique à base de roches volcaniques, pierres légères et composants organiques tels que tourbe et compost. L’épaisseur du substrat peut varier de 2 cm à 2 m. La charpente doit pouvoir supporter une charge de 80 à 250 kg/m2, ce qui inclut à la fois les végétaux, l’eau stockée et les différents composants.

 

Le choix des végétaux dépend du climat de la région, de la pente de la toiture et de l’épaisseur du substrat. On utilise le plus souvent une végétation extensive constituée de graminées herbacées et de plantes couvre-sol à développement rapide. Les plantations semi-intensives de type “jardins légers” nécessitent un substrat d’au moins 15 cm. On peut alors intégrer des arbustes et plantes fleuries mais il faut également prévoir un système d’arrosage automatique. Les couvertures intensives nécessitent une très grosse épaisseur de substrat (au moins 1 mètre). La culture d’arbres en caissons y est possible.

 

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Un isolant très efficace et écologique

Le toit végétalisé réduit les variations de température au fil des saisons. Cette forte inertie thermique a des impacts réels sur la consommation énergétique qui peut se trouver réduite de 20 à 30 % en hiver comme en été. L’isolation phonique peut être améliorée de 50 %. S’il est plus facile d’implanter une toiture végétale sur une construction neuve, il est néanmoins possible d’en intégrer une sur du bâti existant.

 

Une généralisation de ce type de toit pourrait avoir des effets très bénéfiques en milieu urbain : régulation climatique, rétention et filtration des eaux de pluie, absorption des particules polluantes, des poussières et du rayonnement solaire, réduction du niveau de CO2, isolation acoustique, augmentation de la biodiversité.

Quel prix pour une toiture végétale ?

Les prix varient en fonction de l’épaisseur de la couverture et du type de végétation. Une toiture végétale de type extensive coûte entre 20 € et 60 €/m2. Pour une végétation semi-intensive, les prix sont de l’ordre de 60 € à 120 €/m2. Les toits à végétation intensive sont réservés aux toitures très résistantes. Les prix peuvent alors atteindre 300 €/m2.

 

Les travaux de végétalisation sont éligibles à certaines aides régionales. Il est fortement conseillé de s’adresser à une entreprise spécialisée afin d’obtenir une prestation offrant de bons niveaux de qualité et de durabilité. Une véritable filière s’est créée autour de l’association ADIVET (Association des toitures et façades végétales). Les entreprises affiliées s’engagent à respecter les Règles Professionnelles françaises spécifiques à ce secteur d’activité.

 

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Exemple de rénovation globale dans le Nord (59)

 

Contexte : en réponse à la hausse des prix de l'énergie, nos clients décident, en 2024, de remplacer leur chaudière gaz par un équipement de chauffage moins énergivore. L'audit énergétique révèle que leur maison, datant de 1948, est de classe G (passoire thermique). Pour davantage de confort, nos clients souhaitent également améliorer l'isolation de leur logement. Nous les avons accompagnés dans leur projet de rénovation globale et voici ce qu'il s'est passé :

 

Travaux effectués

 
Installation pompe à chaleur air-eau Duo (chauffage et eau chaude sanitaire) 19 500 €
Isolation rampants 6 400 €
Isolation murs par l'extérieur 14 569 €
   

 

Montant des travaux

 

40 469 €

Montant des aides  - 30 352 €
Reste à payer  10 117 €*
  *soit une prise en charge à hauteur de 75% par les aides financières

 

Gain énergétique

68%
• Passage de la classe G à la classe C
• Retour sur investissement en 4 ans
Note G à C