Chaudière gaz basse température : émetteurs et conduits

Sommaire

Une chaudière gaz basse température permet de faire jusqu’à 15% d’économies par rapport à une chaudière gaz classique. Elle refroidit les fumées tout en en récupérant la chaleur latente. Pour bien fonctionner, le choix des émetteurs est important car il a des conséquences sur les conduits de fumées.

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Des fumées de plus en plus froides

Les chaudières basse température sont un net progrès en comparaison des chaudières gaz classiques qui rejettent des fumées à des températures atteignant parfois 300°C. En ralentissant les fumées et en améliorant les échanges de chaleur entre la fumée et le circuit hydraulique, davantage de chaleur est récupérée dans la boucle d’eau. La température des fumées est ramenée à 120°C environ, ce qui produit jusqu’à 15% d’économies d’énergie par rapport aux anciennes chaudières gaz.

 

Type de chaudière Température de fumées Rendement* moyen
Chaudière Gaz naturel installée avant 1989 Jusqu’à 300 °C 57%
Chaudière Gaz naturel installée entre 1989 et 2000 > 200 °C 68%
Chaudière Gaz naturel installée après 2000 > 150 °C 72%
Chaudière basse température 120 °C 75%
Chaudière gaz à condensation 70 °C 80%

 

Les chaudières à condensation, quant à elles, refroidissent les fumées encore davantage, jusqu’à 70°C, en récupérant au passage tout ou partie de la chaleur latente de la vapeur d’eau contenue dans les produits de combustion. Mais la condensation n’a lieu que pour des températures de retour du circuit d’eau de 50°C au maximum, ce qui rend le gain inopérant avec les circuits de chauffage conventionnels à haute température.

*Le rendement énergétique désigne le rapport entre l’énergie nécessaire à un équipement pour fonctionner (l'énergie absorbée) et sa capacité à produire lui-même de l’énergie (l'énergie utile).

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Influence des émetteurs

Jusque dans les années 1970, les circuits de chauffage central fonctionnaient avec des cycles typiques de 90/70°C entre température de départ et de retour à la chaudière. C’est ce qu’on entend par circuit « à haute température ». Les températures d’eau ont ensuite été abaissées progressivement à 70/50°C avec le développement des radiateurs « basse température » et des circuits du même nom. En dernier lieu, les planchers chauffants à basse température, encore plus performants, permettent désormais des températures de retour inférieures à 30°C.

 

Conséquence : avec les émetteurs classiques à haute température, la température de retour de l’ordre de 70°C prémunit de toute condensation à l’intérieur de la chaudière. Ce qui invalide fortement le gain de performance d’une chaudière à condensation. Mais une telle condensation à l’intérieur de la chambre de combustion est hautement indésirée pour une chaudière non prévue pour cela, car elle corrodera la surface métallique des échangeurs et entraînera un vieillissement prématuré de la chaudière.

 

Examinons donc la situation pour la chaudière à basse température (schéma suivant). En cas de retour d’eau inférieur à 50°C, un risque de condensation pourrait se présenter à l’entrée du circuit d’eau. C’est pourquoi une marge de sécurité a été appliquée pour rejeter les fumées à 120°C et non en-dessous, de sorte à protéger le générateur et autoriser des points de fonctionnement aussi bas que 30°C.

 

Les conclusions de cet état de fait sont donc assez claires : les chaudières gaz dites à basse température sont donc particulièrement adaptées aux circuits de chauffage central à haute température, telles qu’on en trouve typiquement dans les logements d’avant les années 1980. La chaudière, moins coûteuse que son homologue à condensation, en tirera le meilleur rendement* sans risque de condensation qui en réduirait la longévité. En revanche, elle est moins recommandable pour les émetteurs et circuits à basse température, pour lesquels un bien meilleur profit sera tiré d’une chaudière à condensation, malgré le surcoût initial de l’ordre de 1.000 €. L’investissement est donc rapidement amorti grâce aux économies supplémentaires.

300 € / an 

C’est le montant moyen des économies réalisées grâce à l’installation d’une chaudière gaz basse température dans un logement.

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Conséquence sur les conduits de fumées

Si la condensation est évitée à la chaudière avec les circuits haute température, elle pourra néanmoins se produire dans le conduit de fumées lorsque celui-ci, en contact de l’air extérieur, abaisse la température de fumées sous 50°C. C’est le cas notamment pour des conduits de fumées non isolés ou au contact de l’air extérieur dans le terminal de toiture. Or l’eau condensée est légèrement acide (pH 3,5 à 5), c’est pourquoi elle attaque rapidement les surfaces métalliques et les conduits en béton. Il faut donc s’en prémunir, comme de tout retour des condensats au générateur lui-même.

 

Les solutions sont multiples. D’une part, on peut installer un nouveau conduit de fumées en acier inoxydable, soit indépendant ou en tubage d’un conduit en céramique existant, en connectant son point bas à un collecteur de condensats relié au conduit d’évacuation des eaux usées. La seconde solution est d’isoler le conduit de fumées de sorte à ce que les fumées ne soient jamais refroidies sous 50°C en hiver. Il existe à ce titre des terminaux évitant toute condensation à la sortie du conduit. Une dernière solution consiste à introduire un supplément d’air dans les fumées extraites, ce qui abaissera le point de rosée, c’est-à-dire la température plancher à partie de laquelle la vapeur d’eau se condense, mais au détriment de l’efficacité énergétique de l’installation.

 

Assortie de ces quelques précisions, ne doutons pas que vous saurez faire le bon choix. N’hésitez pas à demander un devis gratuit auprès de nos partenaires professionnels qui pourront, si nécessaire, vous apporter des précisions supplémentaires et vous guider vers la solution la plus adaptée à votre situation.

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