La maison passive, pour une optimisation et un contrôle de la consommation d’énergie

Même si, en France, il n'y a pas de norme spécifique pour les maisons passives, en se basant sur le label allemand « Passivhauss », on peut définir les principales caractéristiques de l'habitat passif :

• les besoins énergétiques annuels pour le chauffage doivent être inférieurs à 15 kWh/m2
• l'énergie primaire nécessaire par an doit être inférieure à 120 kWh/m2. Cette énergie correspond aux besoins pour le chauffage, l'éclairage, la production d'eau chaude sanitaire, le refroidissement…

Afin d'atteindre ces objectifs en matière de consommation énergétique, la maison passive se base sur une architecture bioclimatique. Son plan doit tenir compte à la fois de l'environnement existant (nature du terrain, orientation, végétation, voisinage…) et du mode de vie des futurs habitants. On distingue quatre domaines prioritaires dans la maison passive :

• les ouvertures et les entrées : on privilégie le triple vitrage et, quand le terrain et l'environnement s'y prêtent, on installe des pergolas bioclimatiques ;
• l'énergie : on cherche à isoler de manière optimale (notamment grâce aux méthodes par l'extérieur) et à fonctionner en mode solaire passif. Cela implique que la maison joue un double rôle de capteur et d'accumulateur de l'énergie solaire. Le but est de conserver le plus longtemps possible l'énergie récupérée et de minimiser également les besoins du domicile.
• l'étanchéité : son efficacité est liée à la qualité de l'isolation thermique. On recommande d'opter pour un toit végétalisé afin d'optimiser l'étanchéité.
• la ventilation : afin de garantir un air sain et renouvelé tout en évitant des pertes de chaleur, les solutions les plus utilisées sont la ventilation mécanique contrôlée (VMC) double flux ou des techniques géothermiques telles que le puits canadien.

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Les principaux avantages de la maison passive sont les suivants :

• une consommation énergétique réduite : de par sa conception, la maison passive ne requiert que peu d'énergie. Les factures correspondantes sont donc considérablement diminuées.
• un habitat respectueux de l'environnement : du fait de ses faibles besoins en chauffage, la maison passive consomme moins d'énergie (fossile notamment) et produit moins de dioxyde de carbone,
• une maison confortable : une étanchéité et une isolation optimales permettent d'améliorer le confort thermique pour les résidents notamment en assurant une température uniforme à l'intérieur de chaque pièce,
• un domicile protégé du gel : grâce à son isolation et son étanchéité, la maison passive est une construction dans laquelle on ne devrait avoir aucun risque d'explosion des canalisations d'eau à cause du gel.

Parmi les points faibles de la maison passive, on peut citer :

• son coût : supérieur à un projet traditionnel, en construction neuve comme en rénovation, de 15% à 25%
• la difficulté technique de la construction : les méthodes d'isolation et de ventilation de la maison passive ne sont pas encore très répandues parmi les professionnels
• un concept difficile à mettre en œuvre en zone urbaine : au vu des constructions déjà existantes, il est délicat de trouver en ville des terrains qui correspondent aux exigences de la maison passive notamment concernant l'ombrage et l'orientation
• l'utilisation du solaire passif génère des contraintes en matière de positionnement et de forme de l'habitat ainsi que pour l'implantation des arbres, de la végétation…
• le plan du domicile doit privilégier les vitrages performants dans les pièces orientées au sud

Globalement, une maison passive en construction neuve revient entre 15% et 25% plus cher qu'une maison individuelle dite classique. Le prix au m2 varie ainsi entre 1 500 et 2 000 €. Certains facteurs permettent d'expliquer ce surcoût, notamment :

• la nécessité d'une étude thermique,
• l'isolation spécifique afin de garantir les performances du domicile,
• les menuiseries passives (triple vitrage),
• la VMC double flux,
• la toiture végétalisée,
• la pergola bioclimatique (si le terrain et le climat sont favorables à son installation),
• d'éventuels équipements de domotique…

Cependant, les coûts de fonctionnement et de chauffage d'une maison passive sont très inférieurs à ceux d'une maison traditionnelle. Enfin, il faut aussi inclure dans le budget de possibles aides financières :

• le Crédit d'Impôt pour la Transition Énergétique (CITE), pour un projet de rénovation uniquement,
• l'Éco Prêt à Taux 0,
• les aides de l'Agence Nationale de l'Habitat (ANAH) (uniquement en rénovation),
• les éventuelles subventions des collectivités locales (au niveau de la région, du département, de la commune),
• La prime Quelleenergie.
• Etc.