Quel est le meilleur isolant phonique pour une cloison ?

Dans les bâtiments anciens, l’isolation phonique laisse parfois à désirer… La meilleure solution consiste à isoler vos cloisons en posant une contre-cloison ou en procédant à l’isolation thermique (et phonique) de vos murs. Découvrez les méthodes que vous pouvez employer, le coût et les aides, et les meilleurs isolants phoniques !

Réduisez les bruits et les pertes de chaleur jusqu'à 25 % en isolant les murs de votre maison !

Pour isoler vos cloisons du bruit, il existe plusieurs méthodes et différents types d'isolants. Les matériaux isolants se répartissent en trois grandes catégories :

• les isolants synthétiques ;

• les isolants minéraux ;

• les isolants biosourcés.

Les matériaux synthétiques

Ce sont les moins onéreux du marché, mais ce sont aussi les plus polluants, car leur procédé de fabrication est synthétique (pétrochimie).

Il s’agit du polyuréthane (PUR), du polystyrène expansé (PSE) ou encore du polystyrène extrudé (XPS). Ils sont très efficaces du point de vue thermique, mais un peu moins pour l’acoustique.

Notez qu’en cas d’incendie, ces matières synthéthiques libèrent des substances toxiques dans l’air ambiant.

Les matières minérales

Ce sont les isolants les plus courants. Ils comprennent les laines minérales (laine de verre, laine de roche), la vermiculite et la perlite, ou encore le verre cellulaire.

Ces matières offrent une bonne isolation acoustique, en plus d’assurer de bonnes performances thermiques !

Toutefois, elles réclament davantage d’énergie que les matières naturelles végétales lors de leur fabrication.

Les matériaux d’origine végétale ou animale

Les isolants d’origine végétale ou animale sont les plus respectueux de l’environnement et de la santé des occupants de la maison.

Vous pouvez opter pour le chanvre, la fibre de lin, la fibre de bois ou de coco, la ouate de cellulose, la laine de mouton ou encore la laine de coton pour des travaux d’isolation des cloisons ou des murs.

💡 L’astuce : pour optimiser la protection acoustique d’une habitation, il est également possible d’opter pour du placo phonique lors de la construction. Le placo acoustique est composé de plâtre à base de gypse, une pierre à forte densité diminuant les nuisances sonores de près de 50 %.

Voici un tableau des avantages et des inconvénients pour chaque type d’isolant acoustique :

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Les capacités isolantes d’une matière dédiée à l’isolation phonique se divisent en trois catégories :

• les bruits d’impact : ils sont provoqués par les vibrations et les chocs induits par les mouvements de personnes, les chutes ou le déplacement de meubles ;
   

• les bruits aériens : ils proviennent des voies ferrées, des vols d’avion ou du réseau routier si des voies de passage se trouvent près de chez vous et, à l’intérieur de la maison, il s’agit des sons produits par le matériel audiovisuel (TV, radio, ordinateurs, chaîne hi-fi…) ;
   

• la correction acoustique : le terme désigne la manière dont les sons se propagent à l’intérieur d’une même pièce, par exemple une chambre, ainsi que le degré d’écho produit par ces nuisances.

Les matériaux de construction conçus pour réduire les bruits se voient attribuer des indices de performance acoustique exprimés en décibels (dB).

🔎 À noter : la propagation du bruit se fait par transmission directe (mur mitoyen, cloison, sol ou plafond, d’une pièce à l’autre) ou indirecte (à travers un plafond ou un sol, indirectement, en passant par plusieurs parois).

Pour choisir le meilleur isolant phonique pour vos cloisons, vous devez considérer :

• la méthode d’isolation phonique/thermique choisie : contre-cloison sur ossature, doublage collé ou panneaux/tissus acoustiques ;
   

• le principe masse-ressort-masse : la masse 1 (mur existant) bloque une partie du son, le ressort (isolant fibreux) absorbe et dissipe les vibrations, puis la masse 2 (nouvelle cloison) permet de créer une nouvelle barrière sonore ;
   

• le critère de performance Rw et les termes correctifs : l’indice Rw (affaiblissement acoustique pondéré) mesure la capacité à atténuer les bruits aériens (plus il est élevé, meilleure est l’isolation phonique) et les termes correctifs (C et Ctr) précisent la performance sur différentes fréquences ; 
   

• l’installation et les matériaux de parement utilisés : la désolidarisation permet d'éviter les ponts phoniques (suspentes antivibratiles, bandes résilientes…), le double parement augmente la masse et, par exemple, le mastic permet de boucher les fissures pour maximiser l'étanchéité.

En résumé, un bon isolant acoustique est fibreux et dense (comme la laine de roche ou les fibres de bois) dans un système masse-ressort-masse bien installé et désolidarisé, pour supprimer les ponts phoniques.

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La contre-cloison sur ossature

C’est la technique la plus fréquente et la plus efficace pour atténuer les bruits aériens. Elle applique le principe masse-ressort-masse et permet une véritable désolidarisation de la nouvelle paroi (rupture du pont phonique).

L’ossature peut être en métal ou en bois. Son épaisseur dépend de celle de la lame d’air et du ressort. L’isolant doit être placé dans l’ossature sans le tasser (l’air à l’intérieur doit emprisonner les sons).

Les plaques de plâtre doivent ensuite être vissées sur l’ossature. Il est recommandé d’installer un double parement ou des plaques de plâtre haute densité acoustique pour optimiser les performances.

Le doublage collé

Cette technique consiste à coller un panneau isolant préfabriqué directement sur la paroi existante. C’est la solution la plus rapide et la moins encombrante (gain de place), mais elle est moins performante acoustiquement qu’une contre-cloison sur ossature.

Installez des panneaux à doublage acoustique, composés d’une plaque de plâtre et d’un isolant souple à haute densité, comme la laine minérale.

Ces panneaux doivent être collés (attention à la qualité de la colle et à l'étanchéité périphérique).

L'étanchéité et les finitions

Pour améliorer l'étanchéité périphérique, il est recommandé d’appliquer du mastic acoustique afin d’assembler et boucher les raccords de la nouvelle cloison avec sols, plafonds et murs adjacents.

Optez pour des boîtiers d’encastrement acoustiques ou étanches pour les prises et interrupteurs, pour limiter les ponts phoniques. Scellez le pourtour des boîtiers avec du mastic acoustique.

Enfin, l’utilisation de plaques de parement d'épaisseurs ou de matières différentes aide à casser la fréquence critique et optimise la performance sur une plus large gamme de sons.

Comment puis-je isoler phoniquement une cloison déjà existante ?

Il est possible d’isoler phoniquement une cloison ou un mur déjà existant. Si vous ne souhaitez pas faire de travaux structurels, vous pouvez opter pour la technique du doublage collé (voir ci-dessus).

Il est également possible de travailler sur l’absorption et la dissipation du bruit dans la pièce. Il existe des panneaux acoustiques en mousse. Ils sont rapides à poser et plutôt esthétiques.

Quant aux blocs-sons (bibliothèque, rideau acoustique…), ils atténuent les bruits, mais ils n’isolent pas concrètement la cloison.

Quelle est la différence entre l'isolation acoustique et phonique ?

Dans le langage courant, on emploie les termes « acoustique » et « phonique » pour désigner la même chose : la capacité d’un matériau ou d’une paroi à empêcher la transmission du bruit.

Toutefois, d’un point de vue technique, ces deux termes peuvent être distingués :

• l’isolation phonique : la capacité d’une paroi à bloquer et réduire la quantité de son qui la traverse, mesurée par l’indice d’affaiblissement Rw en décibels (dB) ;
   

• l’absorption (correction acoustique) : la capacité d’un matériau à capter et dissiper les ondes sonores dans une pièce, mesurée par la capacité d’absorption (aw).

L’isolation phonique offre un confort indéniable au quotidien pour les occupants qui ne sont plus troublés par les nuisances sonores. Ils ne gênent plus non plus leur voisinage s’ils provoquent du bruit (par exemple dans le cas de musiciens).

En parallèle, l’installation de matériaux isolants améliore aussi le confort thermique du logement et permet de réduire le montant des factures énergétiques.

Les murs peuvent être responsables de 20 % des pertes de chaleur d’une habitation. En les isolant, vous pouvez réduire jusqu'à 25% les déperditions thermiques.

Ainsi, vous utilisez moins de chauffage et vous faites des économies sur vos factures ! De la même manière, l'été, vous utilisez moins la climatisation si vous en avez une.

Quel est le prix pour isoler phoniquement une cloison ?

Comptez entre 40 et 90 € par m² pour l’isolation thermique et phonique des murs intérieurs de votre maison.

Quant à l’isolation thermique extérieure, elle nécessite des travaux plus importants, mais elle est très efficace pour les performances thermiques de votre habitation. Comptez entre 120 et 270 € par m².

Pour estimer le coût pour isoler phoniquement des cloisons, il faut prendre en compte le prix de l’isolant, du matériel et de la main-d’œuvre.

Quelles sont les aides de l'État pour l’isolation des cloisons ?

Si vous isolez vos murs en choisissant une technique d’isolation thermique par l’intérieur ou par l’extérieur (ITI ou ITE), vous pouvez obtenir des aides financières de l'État :

• MaPrimeRénov' de l’Anah ;

• la Prime Énergie des CEE ;

• l'Éco-prêt à taux zéro (prêt bancaire sans intérêts) ou le prêt avance mutation ;

• la TVA à taux réduit (5,5 %).

Plusieurs conditions doivent être respectées, notamment au niveau du niveau de résistance thermique (R). Vous êtes obligé de faire appel à un artisan RGE (Reconnu Garant de l’Environnement).

Il existe aussi des aides locales, distribuées dans les régions, départements ou communes. Renseignez-vous auprès de votre mairie pour obtenir plus d’informations.

Découvrez quelles sont vos aides pour améliorer votre isolation thermique et phonique !