Mal logement : le rapport inquiétant de la Fondation Abbé Pierre

Le 25ème rapport de la Fondation Abbé Pierre annonce une tendance inquiétante. Les remontées des acteurs de terrain font état d’une situation qui s’aggrave :

 

  • Fin 2019, 500 à 700 enfants se voient refuser chaque soir l’accès à un hébergement d’urgence à Paris ;
  • Record des ménages en attente d’un logement social : 2 113 000 ménages fin 2018, soit + 2 % par rapport à 2017 ;
  • Record des expulsions locatives : 15 993 ménages expulsés en 2018, soit + 3 % par rapport à 2017 ;
  • Augmentation des coupures d’énergie : 572 440 interventions pour impayés en 2018, soit + 4,2 % par rapport à 2017. Une progression qui s’est encore accélérée en 2019 selon les données du premier semestre.

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Certains chiffres restent compliqués à obtenir notamment concernant les sans-abris ou sans domicile personnel, mais la Fondation estime que 250 000 personnes vivaient en centre d’accueil ou d’hébergement d’urgence fin 2019. En France, 4 millions de personnes subissent ces situations au quotidien : sans domicile, contraints à l’hébergement chez un tiers ou dans des conditions de logement très difficiles (insalubrité, surpeuplement…). Autour de ce noyau dur, la crise du logement touche de plus en plus de ménages fragilisés avec des impacts directs sur la santé, la vie de famille, la possibilité de se chauffer ou de régler ses factures à la fin du mois. Le total des personnes mal logées et fragilisées atteint ainsi 14,6 millions.

Précarité énergétique : des logements plus performants contre la hausse des prix de l’énergie

À la croisée des chemins entre les enjeux sociaux et écologiques, la lutte contre la précarité énergétique passe par la rénovation de 7 millions de logements énergivores. La loi transition énergétique a fixé en 2015 un objectif de 500 000 rénovations par an. La performance énergétique a également été intégrée aux critères du logement décent. Ce 25ème rapport souligne toutefois les lacunes de la loi énergie-climat du 8 novembre 2019. Sachant qu’un logement est considéré comme passoire énergétique dès 330 kWh par m² / an, le seuil maximal de consommation, fixé à 700 kWh par m² / an, reste trop élevé.

 

Le rythme des rénovations énergétiques n’est pas non plus à la hauteur des objectifs, alors que la précarité énergétique touche 5,6 millions de ménages en France. Une situation qui tend à renforcer l’isolement de ces 12 millions de personnes consacrant plus de 10 % de leurs revenus en facture d’énergie ou vivant dans le froid et les moisissures.

Rénovation énergétique : encourager les travaux les plus performants

De nombreux leviers d’intervention dépendent de l’État, mais les collectivités ont un rôle important à jouer en matière de ciblage et de suivi des ménages. Leurs actions doivent permettre de corriger les grands défauts des dispositifs actuels. Notamment le manque d’accompagnement relevé par l’Ademe dans son rapport 2019 : 85 % des ménages réalisent des travaux sans être accompagnés. En conséquence, des actions isolées inadaptées : combien de systèmes de chauffage performant installés dans des logements mal isolés ?

👉 Le saviez-vous ?

Un logement mal isolé entraîne des pertes de chaleur importantes. Le système de chauffage doit alors surconsommer afin de maintenir une température de confort. Quelles solutions ? L’isolation des combles permet par exemple d’économiser jusqu’à 30 % sur sa facture de chauffage. Faites une demande de devis sur QuelleEnergie.fr pour être accompagné dans vos démarches.

La Fondation Abbé Pierre ajoute que ces actions non pertinentes « tuent le gisement » des ménages qui auraient pu bénéficier d’une rénovation complète. À la suite d’une première opération de rénovation, les particuliers se sont déjà investis à plusieurs niveaux :

 

  • Temps : de la recherche du bon artisan à la fin des travaux ;
  • Mobilisation des aides financières et subventions disponibles ;
  • Investissement personnel pour compléter le montant des aides.

 

L’accompagnement des collectivités doit permettre d’encourager les rénovations complètes et les bouquets de travaux avec un réel impact sur les économies d’énergie. Les ménages les plus modestes doivent également pouvoir bénéficier des aides locales, en complément des aides nationales, afin de réduire le reste à charge.

Déploiement de dispositifs d’aides adaptés aux ménages les plus modestes

Des travaux plus efficaces et accessibles au plus grand nombre : c’est ce qui ressort des solutions récemment déployées.

 

Les offres d’isolation à 1 € d’Effy, répondent à ces attentes grâce à des travaux simples, performants et rentables, sans avance de trésorerie. Les chantiers sont réalisés par les artisans partenaires qualifiés RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) et les ménages sont accompagnés tout au long de leurs démarches. Effy, premier spécialiste de la rénovation énergétique, a ainsi inauguré son 100 000ème chantier d’isolation à 1 € en octobre 2019.

 

Diminuer le reste à charge des plus modestes, c’est aussi l’objectif du nouveau dispositif Ma Prime Rénov’, lancé cette année en remplacement du Crédit d’Impôt à 30 %. Le montant de la prime évolue en fonction des revenus du ménage et de la performance des travaux. Si la Fondation Abbé Pierre salue la pertinence de ce nouveau dispositif, elle regrette le manque d’ambition dans le budget consacré.

 

Pour connaitre l’ensemble des aides et subventions existantes, QuelleEnergie.fr met à disposition des particuliers un outil de simulation gratuit permettant d’identifier les solutions de financement adaptées à chaque situation.