Panneaux solaires au sol : une alternative pratique à la pose en toiture ?

Le solaire photovoltaïque vous intéresse, mais vous ne pouvez pas installer de panneaux sur votre toit ? Bonne nouvelle : il est aussi possible d’installer des panneaux solaires au sol. Avantages, contraintes, coût et réglementation : on vous dit tout sur ce type d’installation solaire !

Traditionnellement réalisée en toiture, la pose de panneaux solaires peut également être faite au sol dans certains cas, par exemple si :

• votre toiture n’est pas adaptée pour accueillir les modules solaires (mauvaise orientation, présence d’ombrages, manque d’espace, contraintes structurelles, etc.) ;
   

• vous souhaitez valoriser un espace extérieur inexploité en produisant de l'énergie solaire pour l’autoconsommer et/ou la revendre.

🔎 À noter : vous pouvez aussi choisir d’installer des panneaux solaires sur votre terrain si votre toiture en est déjà équipée et que vous souhaitez augmenter votre puissance de production.

De fait, les panneaux peuvent être installés directement sur un terrain à l’aide d’une structure de support fixée dans le sol. Contrairement à l’installation traditionnelle sur toiture, dont il est difficile de modifier les conditions, cette configuration permet de positionner les panneaux avec une orientation et une inclinaison optimales pour maximiser leur production d’électricité.

Identique à la pose en toiture en termes de fonctionnement, l’installation photovoltaïque au sol se soumet toutefois à une réglementation précise et présente ses propres avantages et inconvénients.

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Pourquoi choisir d’installer des panneaux solaires au sol ?

Installés au sol ou sur un toit, des panneaux solaires exploitent une ressource gratuite et inépuisable, le soleil, pour produire de l’énergie propre. Ils permettent ainsi de réduire votre facture d'électricité d’environ 40 %, sont un premier pas pour vous affranchir du réseau, et vous protègent en partie des fluctuations du prix de l'énergie.

Les installations photovoltaïques au sol présentent par ailleurs plusieurs avantages qui leur sont propres :

• la liberté d’orientation et d’inclinaison : la structure d’un toit impose certaines contraintes d’installation, tandis que les modules au sol peuvent être ajustés pour maximiser la captation du rayonnement solaire. Cela permet d’optimiser la production solaire, en fonction de la région et de l’ensoleillement local ;
   

• l’entretien est plus simple qu’en toiture : comme les panneaux sont accessibles à hauteur d’homme, il est plus facile de les nettoyer ou de les inspecter régulièrement sans équipement spécial. Un bonus pour la longévité des modules, car des panneaux bien entretenus profitent d’une meilleure durée de vie et d’un rendement plus important ;
   

• une plus grande évolutivité : en fonction de la surface de terrain exploitable, il est possible d’installer de grandes puissances ou de compléter le nombre de panneaux dans le temps. C’est notamment intéressant pour les installations dites « hors réseau », notamment dans des zones rurales isolées pour une maison autonome.

Les limites d’une installation solaire au sol

Choisir d’installer des panneaux solaires au sol plutôt que sur un toit présente aussi des inconvénients qu’il est important de prendre en compte avant de choisir cette solution. De fait, cette configuration :

• exige de disposer d’un terrain dégagé, sans ombrages et de taille suffisante. Par exemple, une puissance de 3 kWc occupe entre 15 et 30 m². Pour des puissances plus importantes, il faudra proportionnellement plus de surface ;
   

• n’est pas éligible aux aides pour les panneaux solaires comme le tarif de rachat (la revente du surplus auprès d’un organisme comme EDF OA) ou la prime à l’autoconsommation ;
   

• est soumise à des règles d’urbanismes plus strictes. Selon la taille, la hauteur ou la localisation, des autorisations administratives peuvent être exigées.

Les panneaux solaires photovoltaïques représentent donc une solution efficace en termes d’écologie et d'économies d'énergie. Vous pouvez évidemment décider de poser votre installation solaire sur votre toit, mais aussi, plus rarement, directement au sol.

Néanmoins, l'installation au sol se soumet à une règlementation précise.

Le respect des règles d’urbanisme

Certains PLU (plan local d’urbanisme) ou règlements de lotissement peuvent interdire ce type d’installation, notamment pour des raisons esthétiques ou environnementales. Certaines contraintes d’urbanisme peuvent aussi exister pour les zones protégées, par exemple pour un site classé.

🔎 À noter : en cas de doute, une demande d’information et d’autorisation en mairie est indispensable !

La déclaration préalable des travaux

Si vous en avez la possibilité, installer des panneaux solaires sur votre terrain peut vous contraindre à déclarer les travaux auprès de votre mairie afin d’obtenir son autorisation.

En effet, il faut obligatoirement, pour une pose au sol, effectuer une déclaration préalable qui dépend de la hauteur de l'installation par rapport au sol et de la puissance crête. Cette obligation vous concerne si l’installation dépasse 1,80 m de hauteur ou si sa puissance est supérieure à 3 kWc.

Le raccordement au réseau

Une fois les panneaux installés, un raccordement au réseau doit être demandé auprès d’Enedis, le gestionnaire du réseau public français d'électricité.

Le raccordement doit être réalisé dans tous les cas (donc même si vous ne souhaitez pas souscrire de contrat de revente) afin que le surplus de votre production soit injecté sur le réseau (à l’exception d’une maison autonome pour laquelle la consommation de la production solaire est intégrale grâce au stockage de l'énergie par batterie).

🔎 À noter : si vous envisagez de revendre une partie ou la totalité de l’électricité produite par vos panneaux, sachez que vous devrez vous contenter, avec une installation au sol, d’un contrat de revente au prix du marché, généralement moins avantageux que le tarif réglementé (réservé aux poses en toiture).

Plusieurs options s’offrent à vous pour installer des panneaux solaires sur votre terrain, à condition qu’aucune contrainte locale ne vous en empêche. Le choix s’effectuera principalement en fonction des caractéristiques de ce dernier et de votre budget.

Les panneaux à structure fixe

Les panneaux au sol à structure fixe sont installés sur des châssis en acier ou en aluminium. La fixation des supports au sol se fait ensuite à l’aide de plots en béton, de pieux ou de vis de fondation.

C’est la configuration d’installation au sol la plus courante : les panneaux sont raccordés au logement et au réseau public d'électricité, comme le seraient ceux installés sur un toit. L’injection du surplus ne peut en revanche pas être rémunérée au tarif réglementé, car les aides pour le photovoltaïque comme le tarif d’achat ne sont pas disponibles.

En général, il est possible de modifier l’inclinaison et/ou l’orientation des supports en fonction de la saison pour que les modules perçoivent au maximum les rayons du soleil et produisent ainsi plus d'électricité.

Suiveurs solaires (trackers)

Plus rarement installés par les particuliers, les suiveurs solaires suivent la trajectoire du soleil tout au long de la journée. Ils permettent ainsi d’augmenter la production de 25 à 40 % par rapport à une installation fixe. En revanche, ils sont plus chers et nécessitent une alimentation électrique ainsi qu’un entretien régulier pour fonctionner de manière fiable.

Les kits solaires à poser soi-même

Autre option : opter pour un kit solaire dit « plug & play », idéal pour les petits budgets et les petits besoins d’autonomie.

Faciles et rapides à installer, ces petites installations sont directement branchées sur une prise électrique. Elles ne sont donc pas raccordées au réseau public d'électricité, mais servent seulement à alimenter le logement (la production n’est de toute manière que très rarement suffisante pour l’injection).

Les kits autonomes sont généralement composés d’un ou deux panneaux qui intègrent déjà un micro-onduleur, le câblage et la connectique nécessaire au fonctionnement de l’installation. Ils permettent une autoconsommation partielle à moindre coût, mais leur puissance est limitée.

💡 Notre conseil : confiez votre projet solaire à un professionnel RGE (reconnu garant de l’environnement) pour bénéficier d’un accompagnement dans le choix de vos panneaux et de leur puissance.

Quel est le prix d'une installation de panneaux solaires au sol ?

Le prix pour des panneaux au sol est identique à celui d’une pose plus traditionnelle en toiture, soit entre 7 000 et 22 000 € en moyenne pour un projet résidentiel.

Le devis varie essentiellement selon la puissance crête (en kWc) nécessaire pour répondre aux besoins du logement, avec des fourchettes étendues :

• entre 7 000 et 8 500 € pour 3 kWc ;

• entre 12 000 et 13 000 € pour 6 kWc ;

• entre 16 000 et 18 000 € pour 9 kWc.

🔎 À noter : les installations entre 3 et 9 kWc sont les plus courantes en France pour les projets résidentiels, mais les parcs solaires au sol concernent souvent des puissances supérieures à 9 kWc, car cette solution est largement plébiscitée par les professionnels.

🎬 Notre client partage son expérience avec l’énergie solaire ! Découvrez son retour en vidéo. 

Quelle est la rentabilité d'un panneau solaire au sol ?

En général, il faut entre 7 à 12 ans pour amortir une installation bien dimensionnée, qui peut durer 30 à 40 ans. La rentabilité de l’investissement dépend :

• de votre consommation personnelle ;

• du taux d’autoconsommation atteint ;

• et du coût de l’électricité.

Pour rappel, sans aides, la rentabilité repose sur une autoconsommation élevée. Vous pouvez choisir une batterie solaire pour stocker le surplus de votre production et décaler votre consommation énergétique afin d’atteindre jusqu'à 75 % d’autoconsommation !