Réseaux de chaleur : l’Ademe favorise le développement des EnR&R

En France, près de 50% de la consommation finale énergétique est consommée sous forme de chaleur. Cette chaleur est  principalement utilisée pour le chauffage des habitations et de l’eau des sanitaires. Les réseaux de chaleur représentent un moyen efficace pour mobiliser et transporter des sources thermiques d’énergies renouvelables.

Envie de changer vos appareils de chauffage ? Envisagez des travaux de rénovation et bénéficiez d’aides et subventions .

Dans le cadre de la politique (LTECV) tournée vers la transition énergétique, avec le soutien des ministères de la Transition écologique, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et de l’Innovation, l’Ademe souhaite accroître et financer le recours aux réseaux de chaleur. Il s’agit de réduire l’emploi des énergies fossiles et d’augmenter la part des énergies renouvelables.

Rappelons que le réseau de chaleur est une installation permettant de récupérer de la chaleur produite par une chaufferie dans le but d’être redistribuée via des canalisations de transport.

 

Les réseaux de chaleur représentent une solution d’économies d’énergie (système de récupération) et alimentent en chaleur à échelle d’arrondissement ou de collectivité, grâce à un ou plusieurs moyens de production de chaleur centralisée. Utile au chauffage domestique ou industriel, son usage reste faible. La moyenne européenne des immeubles raccordés aux réseaux de chaleur est de 13% tandis que celle de la France est de seulement 6%.

 

Les opérations ambitieuses de l’Ademe aspirent à multiplier par 5 la production de chaleur renouvelable et de récupération délivrée par ces réseaux. L’implantation de nouveaux réseaux et l’amélioration de ceux existants représentera une opportunité pour les bénéficiaires et augmentera la part des énergies renouvelables et de récupération (EnR&R).

Sous tutelle de l’Etat, l’Ademe parrainera le projet de développement des réseaux de chaleur. Le plan du projet s’établit sur 3 points :

 

• La création de nouveaux réseaux
• L’extension, d’un point de vue distance, de réseaux existants
• La densification de réseaux existants par raccordement de sources plus importantes

 

L’ADEME s’est engagée à mettre en œuvre les politiques publiques, notamment dans le domaine des énergies renouvelables. L’ADEME accompagne ces projets complexes via le Fond Chaleur mis à disposition par l’Etat.  Ce fond géré par l’ADEME depuis 2009, participe au développement de la production renouvelable de chaleur. Il est destiné à l’habitat collectif, aux collectivités et aux entreprises. Le Fond Chaleur génère déjà un taux de croissance annuel de 5% à 10% de la filière EnR&R.

 

En sus, des soutiens publics assurent la viabilité économique des projets et des exonérations sont concédés pour les réseaux de chaleur (exemple : TVA réduite).

 

Le projet du développement des réseaux de chaleur nécessite un réel travail de recherche. En effet, cette filière de réseaux énergétiques intelligents demande une étude d’expertise.

 

Des thématiques essentielles au bon fonctionnement des réseaux sont à prendre en considération, telles que la conception des réseaux, les variations de volume de chaleur récupérée, le stockage des ressources recyclées, les installations, l’interaction avec les autres énergies, etc…

👉 Le saviez-vous ?
Un chauffage optimal est nécessaire pour gagner en efficacité énergétique. Mais avez-vous pensé aux économies d’énergie possibles en changeant vos dispositifs de chauffage ?

Sous tutelle de l’Ademe, ce projet sera accompagné de la recherche à la diffusion massive de l’énergie produite. L’agence estime que ce projet pourra couvrir de plus de 2/3 les besoins en chauffage, en France, d’ici 2050. Le succès d’un tel projet permettra d’atteindre 40% de la consommation énergétique, contre seulement 15% à nos jours.

 

« La diversité du portefeuille des technologies de conversion et des sources d’EnR&R est un atout pour bâtir un mix énergétique national très renouvelable qui soit résilient, compétitif et durable » souligne l’Ademe.