Isolation à 1 € : toujours d'actualité en 2024 ?

En 2024, le dispositif d’isolation à 1 € n’est plus disponible, mais avant sa suppression, il s'adressait principalement aux ménages les plus modestes. Ce programme était financé par les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE), et les bénéficiaires devaient remplir certaines conditions pour en profiter.

Conditions d’éligibilité avant 2024

Avant son arrêt, l’isolation à 1 € était réservée aux ménages dont les revenus ne dépassaient pas certains plafonds fixés par l'Agence nationale de l'habitat (ANAH). Ces plafonds variaient en fonction du nombre de personnes vivant dans le foyer et de la région d’habitation (Île-de-France ou province). Par exemple, les foyers avec des revenus modestes ou très modestes pouvaient prétendre à cette aide.

Le principe était simple : les entreprises éligibles aux CEE, soumises à des obligations de réalisation d’économies d’énergie, prenaient en charge la majeure partie du coût des travaux. Le reste à charge pour les ménages pouvait ainsi être symboliquement fixé à 1 €. Ce mécanisme a profité à de nombreux foyers, contribuant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre tout en luttant contre la précarité énergétique.

Types de travaux couverts

L'isolation à 1 € couvrait essentiellement les travaux : 

• d’isolation des combles ;  
• des planchers bas ; 
• des murs. 

C’est-à-dire les zones où les déperditions thermiques sont les plus importantes. L’objectif était de permettre aux foyers d’améliorer la performance énergétique de leur logement tout en réduisant leurs factures de chauffage.

Bien que très populaire, le dispositif d’isolation à 1 € a été supprimé le 1ᵉʳ juillet 2021 dans le cadre de la réforme des certificats d'énergie (CEE). Plusieurs raisons expliquent cette décision :

1. Les abus et fraudes

Avec le succès de ce programme, des dérives sont apparues. Certains professionnels peu scrupuleux ont profité du système en surfacturant les travaux ou en réalisant des prestations de mauvaise qualité. D’autres entreprises proposaient des travaux d’isolation à des ménages qui n’en avaient pas réellement besoin, simplement pour percevoir les primes des CEE.

Les signalements d’arnaques se sont multipliés, conduisant les pouvoirs publics à durcir les conditions d’éligibilité, puis finalement à supprimer ce dispositif.

2. Évolution des priorités gouvernementales

La fin de l’isolation à 1 € s’inscrit également dans une évolution plus globale des politiques publiques en matière d’énergie. En 2024, le gouvernement a décidé de réorienter les aides vers des dispositifs plus encadrés, tels que MaPrimeRénov’, tout en insistant sur la nécessité de renforcer les contrôles pour éviter les fraudes. 

Le but est désormais de proposer des aides mieux ciblées, tout en assurant une meilleure qualité des travaux.

3. Limitation de l’impact environnemental

Les matériaux utilisés dans le cadre de l'isolation à 1 € ont été pointés du doigt sur l'impact écologique. Certains produits isolants bon marché utilisés dans le cadre des rénovations présentaient des performances réduites sur le long terme, ce qui nécessitait des travaux supplémentaires après quelques années.  

La disparition de l’isolation à 1 € a laissé de nombreux ménages se demander comment ils allaient pouvoir financer leurs travaux d’isolation à l’avenir. Les conséquences sont multiples :

1. Augmentation des coûts pour les foyers modestes
   Sans ce dispositif, les ménages doivent désormais se tourner vers des solutions alternatives, souvent plus coûteuses. Cela peut freiner les projets de rénovation thermique, surtout pour les foyers les plus modestes qui comptaient sur cette aide pour alléger leurs factures énergétiques.
    
2. Des factures énergétiques en augmentation
   Les ménages n’ayant pas encore réalisé leurs travaux d’isolation pourraient voir leurs factures d’énergie augmenter. En effet, une mauvaise isolation thermique entraîne des déperditions de chaleur, obligeant les foyers à consommer plus pour se chauffer.
    
3. Une précarité énergétique accrue
   Avec la fin de l’isolation à 1 €, les ménages modestes risquent de se retrouver en difficulté pour améliorer la performance énergétique de leurs logements. Cela pourrait accentuer la précarité énergétique, un enjeu crucial dans un contexte de hausse des prix de l’énergie.

Heureusement, d’autres dispositifs existent pour accompagner les ménages dans leurs projets d’isolation. Voici quelques alternatives à considérer :

1. MaPrimeRénov'
   Ce programme lancé en 2020. Il s’adresse à tous les propriétaires, qu’ils occupent leur logement ou le mettent en location, et propose des aides pour financer des travaux de rénovation énergétique. Le montant de la prime dépend des revenus du ménage et du gain énergétique permis par les travaux.
   
   Par exemple, pour l'isolation de vos murs par l'extérieur, vous pouvez prétendre jusqu’à 75 €/m². 

    

2. Les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE)
   Bien que l’isolation à 1 € ne soit plus d’actualité, les CEE continuent d’exister sous d’autres formes. Les ménages peuvent encore bénéficier d’aides pour financer des travaux d’isolation, mais les conditions sont plus strictes qu’auparavant.

   
   
   Pour l'isolation des vos murs par l'extérieur, vous pouvez bénéficier d'un montant d'aide jusqu'à 11 €/m². 

    

3. Les aides locales
   De nombreuses collectivités locales proposent également des aides financières pour les travaux d’isolation. Renseignez-vous auprès de votre mairie ou de votre région pour savoir si vous pouvez bénéficier de subventions complémentaires.

L'isolation de votre maison est une démarche essentielle pour améliorer votre confort tout en réalisant des économies d'énergie. Découvrez les principales raisons pour lesquelles il est important de bien isoler votre logement.