Valeur verte : les performances énergétiques impactent le prix dans une vente immobilière

Une maison mal isolée peut subir une décote de 17 % sur le marché de l’immobilier. À l’inverse, une habitation bien notée sur le plan des performances énergétiques se vendra jusqu’à 22 % plus cher ! Cette étude menée par le Conseil supérieur du notariat met le doigt sur la valeur verte de nos logements : désormais, le DPE se présente comme un facteur influençant directement le prix. Au 7e Congrès du Plan Bâtiment Durable où QuelleEnergie.fr était présent, on a souligné l’importance de cette valeur verte – pas seulement en France, car cette tendance apparaît dans tous les pays développés.

La rénovation énergétique, un levier pour mieux vendre !

D’une région à l’autre, l’impact du classement énergétique des biens sur le prix de vente n’est pas tout à fait le même. Malgré tout, d’une manière générale, une maison notée A reste 6 à 14 % plus onéreuse qu’une habitation similaire dans la catégorie D. La tendance est moins visible sur les appartements dans des secteurs comme la Normandie ou l’Île-de-France – toutefois, on observe qu’en Occitanie, les logements en immeuble moins énergivores peuvent être jusqu’à 22 % plus chers.

 

En somme, tous les particuliers qui espèrent revendre leur bien immobilier au prix fort doivent se pencher sur la rénovation énergétique, car il s’agit de la seule solution pour obtenir une meilleure note suite au DPE, Diagnostic de Performance Énergétique.

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Pour rappel, le DPE est obligatoire avant toute vente. Il évalue les maisons sur un barème allant de A à G, des mieux isolées aux plus énergivores. En 2017, environ 40 % des logements vendus étaient notés D. Devant un parc immobilier regroupant encore trop de « passoires énergétiques », la France doit relever le défi des rénovations, pour que ses bâtiments tertiaires consomment moins et émettent moins de gaz à effet de serre.

Des travaux parfois insuffisants pour obtenir de réelles améliorations

Tous les Français sont sensibles aux consommations énergétiques des bâtiments, qu’ils cherchent à acheter ou à louer. Logiquement, les propriétaires se trouvent plus enclins à rénover leur habitat, sachant qu’ils peuvent obtenir des aides comme le crédit d’impôt, les primes énergie ou encore l’éco-PTZ.

 

Malgré tout, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) appelle à la vigilance : elle souligne que, contre toute attente, beaucoup de projets n’aboutissent pas sur les économies d’énergies tant espérées. En effet, sur 5 millions de maisons réhabilitées entre 2014 et 2016, seules 25 % ont vu leur note grimper d’un point (passer de D à C, par exemple). Cela ne signifie pas que les 75 % restants ont vécu une rénovation inutile : le gain de confort n’a cependant pas permis une meilleure évaluation au moment d’effectuer un DPE.

Rendre les rénovations énergétiques plus efficaces : un devoir d’information

Si les familles ne consacrent pas plus de 12 000 €, en moyenne, à leur projet de rénovation énergétique, c’est souvent parce qu’elles ne connaissent pas toutes les aides à leur portée. L’Ademe, ayant enquêté sur le sujet, affirme que seuls 15 % des ménages interrogés ont été accompagnés pendant leur projet. Tous les autres sont restés livrés à eux-mêmes, ce qui ne leur a pas donné la chance d’optimiser leur budget avec des dispositifs comme les aides locales, les prises en charge de l’Ademe ou encore l’éco-prêt à taux zéro.

 

Pour mettre en place une rénovation énergétique chez soi, l’idéal reste de s’entourer de professionnels à toutes les étapes, dès lors que l’on commence à se positionner sur les travaux les plus pertinents à faire. Par ailleurs, l’Ademe a lancé un nouveau site web, baptisé faire.fr. Elle cherche, de cette façon, à mieux aiguiller tous les particuliers qui ne savent pas comment initier leur propre rénovation énergétique.

 

Pourquoi ces rénovations n’améliorent pas le DPE ? Dans les faits, on constate qu’il faudrait dépenser environ 16 000 € pour grignoter une classe (25 900 € pour en gagner deux). Or, le budget moyen d’une rénovation énergétique est estimé à 11 750 € : c’est insuffisant !

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