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Les puits de carbone, pour transformer le CO² en énergie verte ?

Par L’équipe de rédaction

Publié le 26/07/2018 à 16h31, mis à jour le 25/03/2022 à 15h26

À l’état naturel, les puits de carbone absorbent le CO² qui circule dans l’atmosphère : les premiers de la liste sont les océans, qui captent jusqu’à 3,2 milliards de tonnes de dioxyde de carbone par an (la moitié des émissions liées à l’activité humaine). Aujourd’hui, tout est mis en place pour lutter contre les rejets de CO², principaux responsables de l’effet de serre. Mais contre toute attente, ce gaz pourrait devenir une énergie verte. En effet, Suez, en partenariat avec Fermentalg, a développé un puits de carbone artificiel permettant de produire davantage de biogaz.

Zoom sur le fonctionnement du puits de carbone artificiel

Afin d’utiliser le CO² et de le transformer en énergie verte, le puits de carbone développé par Suez et Fermentalg se sert des microalgues unicellulaires. Ces dernières sont mises en culture dans un réservoir d’eau. Par la suite, grâce à un processus de photosynthèse, le CO² vient se fixer sur les algues de manière organique.

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Ce phénomène, observé de façon continue, génère une biomasse qui est redirigée vers une station d’épuration. Elle permet de produire davantage de biogaz, pour une valorisation en biométhane ensuite.

 

Désormais, grâce à l’usage des algues et à l’intervention du soleil (indispensable pour déclencher une photosynthèse), on parvient à utiliser le CO² pour développer les énergies renouvelables. Le biométhane, une fois traité, sert aussi bien à alimenter des chauffe-eau sanitaires que des chaudières fonctionnant au gaz.

 

À l’heure où la France doit intensifier ses efforts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, cette innovation présente un potentiel intéressant, et devrait se répandre à plus grande échelle.

Les puits de carbone à l’essai en France !

Depuis 2016, le premier puits de carbone se place à Colombes, dans la station d’épuration du SIAAP (Syndicat interdépartemental d’assainissement de l’agglomération parisienne). Chaque année, il utilise environ une tonne de CO² pour la transformer en énergie.

 

Par la suite, un second dispositif qualifié de « pilote » a été inauguré en 2017 sur la ville de Paris (place d’Alésia). Enfin, depuis le 2 mai 2018, une troisième installation est opérationnelle, cette fois à Poissy, dans le quartier de la gare.

 

À chaque fois, Suez choisit minutieusement son lieu d’implantation : le groupe mise sur des zones extrêmement fréquentées, là où le trafic est dense (et là où les émissions de CO² sont particulièrement importantes).

 

Concrètement, au cœur d’une ville où les arbres sont peu nombreux, ces énormes cylindres reproduisent le mécanisme d’une forêt, en absorbant la pollution par photosynthèse. Naturellement, on ne mise pas sur ces essais uniquement pour leur côté « dépolluant », mais aussi pour leur capacité à créer de la biomasse.

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Le puits de carbone, un véritable outil pour la transition énergétique ?

Les objectifs de la Programmation pluriannuelle de l’énergie sont clairs : la France doit réduire ses consommations énergétiques, produire davantage d’énergies renouvelables et limiter ses émissions de gaz à effet de serre. Dans quelle mesure le puits de carbone peut-il participer à la réussite de cette transition énergétique ?

 

Finalement, il ne s’agit aujourd’hui que d’une installation à l’essai, mise en place dans le cadre d’opérations dites « pilote ». À l’heure actuelle, on choisit seulement des grandes villes et des quartiers très animés, pour capter un maximum de CO². Mais à terme, ces puits pourraient aussi être intégrés à des milieux industriels, pour absorber 1 à 10 000 tonnes de CO² par an ! Selon Suez, cette innovation répond totalement aux problématiques de changement climatique, mais également au souhait de développer autant que possible les systèmes d’économie circulaire.

L’équipe de rédaction