La maison française moins bien isolée que ses voisines européennes
Au cœur de l’hiver, un logement français perdrait en moyenne 2,5 °C en 5 heures, selon une étude réalisée par tado°. Le point sur les résultats de cette enquête et les solutions pour mieux conserver la chaleur dans son intérieur.
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Qualité de l’isolation : comment se positionne la France par rapport à ses voisins ?
Les résultats publiés par tado°, société spécialisée en gestion intelligente de chauffage et de climatisation, place la France en mauvaise posture par rapport à ses voisins européens. L’étude menée sur un échantillon de 80 000 habitations, entre décembre 2019 et janvier 2020, présente la perte de chaleur moyenne d’un logement chauffé à 20 °C, pour une température extérieure de 0 °C.
Sur 11 pays, la France arrive en 9ème position avec une perte moyenne de 2,5 °C en 5 heures. À titre de comparaison, en Norvège et en Allemagne, les habitations étudiées ne perdent pas plus de 1 °C. En bas du classement, la Belgique et le Royaume-Uni affichent respectivement une perte de 2,9 °C et 3 °C. Parmi les facteurs expliquant ces écarts de performance énergétique des bâtiments : l’ancienneté du parc résidentiel. Le fabricant précise, qu’au Royaume Uni, 38 % des logements existant datent d’avant 1946, contre seulement 24 % en Allemagne ou en Suède.
Par ailleurs, chaque pays présente des disparités sur son territoire. Pour la France, tado° relève une perte moyenne plus conséquente à Bordeaux (2,3 °C) qu’en région parisienne (1,7 °C). L’étude note que cette situation s’explique en partie par le déploiement plus tardif des politiques de rénovation énergétique dans certaines régions.
Les logements mal isolés en France
Selon l’Ademe, en 2018, environ 2 / 3 des logements français avaient été construits avant 1974. C’est-à-dire avant la première réglementation thermique applicable à la construction. Ainsi, en l’absence de rénovation, ces logements sont soumis à des pertes de chaleur excessives, de l’ordre de :
- 25 % à 30 % par le toit ;
- 20 % à 25 % par les murs ;
- 20 % à 25 % par l’air renouvelé et les fuites ;
- 10 % à 15 % par les fenêtres ;
- 7 % à 10 % par les planchers bas ;
- 5 % à 10 % par les ponts thermiques.
Qu’est-ce qu’un pont thermique ?
Les ponts thermiques sont des points faibles dans l’enveloppe du logement. Ils sont à l’origine de pertes de chaleur importantes en raison d’une détérioration ou de l’absence de matériel isolant. Certaines zones sont particulièrement propices à ces discontinuités : les menuiseries des fenêtres, les linteaux de portes, les jonctions toiture-murs et planchers-murs ou encore les ouvertures directes au niveau du toit (velux, cheminée…).
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Les solutions d’isolation pour mieux conserver la chaleur
Maintenir une température de confort dans un logement mal isolé est aussi difficile que coûteux. C’est pourquoi l’isolation est une action prioritaire en rénovation énergétique. Ces travaux permettent de réaliser des économies d’énergies importantes et peuvent être complétés par l’installation d’un équipement de chauffage performant.
Isoler les combles
La majeure partie de la chaleur étant perdue par le toit, cette opération s’avère rapidement rentable. Vous pouvez également isoler la toiture, mais l’isolation des combles assure un meilleur enveloppement du volume chauffé.
Les techniques couramment employées sont la pose de rouleaux ou de panneaux isolants pour la toiture et les combles aménagés. Le soufflage de flocons isolants est une méthode efficace qui convient aux combles perdus. Elle est par exemple utilisée dans le cadre de l’isolation des combles à 1 € d’Effy.
Isolation des murs et des planchers bas
L’isolation des murs peut être réalisée par l’intérieur ou par l’extérieur. La première solution est plus économique et incontournable si vous souhaitez conserver l’aspect extérieur du bâtiment. La seconde, plus coûteuse, à l’avantage de ne pas modifier la surface habitable et d’assurer une meilleure continuité de l’isolation.
Pour les plancher bas, si l’habitation dispose d’une cave ou d’un vide sanitaire, il est préférable de réaliser une isolation par le dessous. Dans le cas contraire, avec l’isolation par le dessus, la couche isolante devra être recouverte d’un revêtement adapté à votre intérieur.
Isoler les fenêtres
Le niveau d’isolation des parois vitrées (fenêtre, porte-fenêtre…) dépend de plusieurs facteurs : la menuiserie, la performance du vitrage lui-même et également la qualité de l’installation. Selon les situations, vous pouvez envisager un remplacement complet ou partiel, par exemple en conservant le cadre s’il est en bon état.
Le double vitrage classique se compose de deux verres séparés par une lame d’air. Il permet de réduire les déperditions d’environ 40 % par rapport à un simple vitrage. Avec le double vitrage à isolation renforcé (VIR) le pouvoir isolant est encore 2 à 3 fois supérieur. Ces deux options sont à privilégier en rénovation énergétique. L’installation du triple vitrage, en raison de son poids et de sa faible transmission lumineuse, est plutôt réservée aux projets de construction.
Pour tous ces travaux, veillez à faire appel à une entreprise qualifiée RGE (Reconnu Garant de l’Environnement). Cela garantit son expertise dans le domaine de la rénovation énergétique et vous permet de bénéficier d’aides financières pour votre projet.