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Qu’est-ce qu’une « passoire thermique » ?

Par L’équipe de rédaction

Publié le 01/07/2020 à 16h41, mis à jour le 25/03/2022 à 11h15

Depuis que la Convention citoyenne pour le Climat a rendu sa copie au Gouvernement, le terme « passoire thermique » est sur toutes les lèvres. Au cœur des 146 points développées par les citoyens ayant participé à ce groupe de réflexion, on trouve la rénovation des logements très énergivores. Comment savoir si l’on vit ou non dans une passoire thermique ? Qu’est-ce qui va changer prochainement pour ces bâtiments ?

Le DPE, un diagnostic incontournable pour identifier les passoires thermiques

La Convention citoyenne pour le climat considère qu’il faut en finir avec les passoires thermiques, et le président Emmanuel Macron valide cette proposition. Ainsi, à l’horizon 2030, il va falloir rénover 5 millions de logements pour un budget global de 11 milliards d’euros en termes d’aides publiques. Afin de bien identifier les passoires thermiques, il suffit de regarder le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) de l’habitation.

 

Pour rappel, cette expertise systématiquement réalisée par un professionnel agréé délivre deux informations essentielles :

 

  • L’étiquette énergie, notée de A à G, permettant d’avoir une idée claire des consommations énergétiques du logement.
  • L’étiquette climat, notée de A à G, pensée pour mesurer les émissions de gaz à effet de serre de l’habitation.

Utilisez notre simulateur pour estimer les économies d’énergie que vous pourriez faire en rénovant votre maison.

 

Les passoires énergétiques (ou passoires thermiques) sont notées F ou G. Elles représentent une consommation énergétique supérieure à 330 kWh par m² et par an.

Les répercussions sociales, économiques et écologiques des passoires énergétiques

La loi énergie-climat qui a été adoptée au 28 juin 2019 prévoyait déjà de proscrire la location des passoires thermiques à l’horizon 2028. Aujourd’hui, on sait pertinemment que ces habitations posent un certain nombre de problèmes qui touchent à tous les domaines, aussi bien social qu’économique et écologique.

 

Bien évidemment, elles alourdissent notre empreinte carbone. En nécessitant toujours plus d’énergie pour le chauffage, elles émettent des quantités importantes de dioxyde de carbone et contribuent à l’effet de serre.

 

Sur le plan économique, il ne faut pas oublier que ces logements coûtent extrêmement cher. Les personnes qui y vivent doivent dépenser des sommes considérables tout au long de l’hiver pour se chauffer. À cause d’une mauvaise isolation, de ponts thermiques ou encore d’équipements de chauffage vieillissants, la chaleur ne reste pas suffisamment dans les pièces, le froid pénètre dans les espaces de vie et le confort thermique devient compliqué à maintenir.

 

Enfin, ces habitations engendrent de véritables problèmes de société. Bien souvent, elles sont occupées par des personnes qui n’ont pas les moyens de financer des travaux d’efficacité énergétique, et qui rencontrent aussi des difficultés pour payer les factures de chauffage chaque année. Ces personnes vivent une situation de précarité énergétique préoccupante, d’où l’importance de proposer des aides à la rénovation pour les foyers les plus modestes.

Comment va-t-on réussir à éradiquer les passoires énergétiques ?

La priorité, pour la Convention citoyenne pour le climat, est de rénover avant tout les logements les plus énergivores, avec une note D, E, F ou G au DPE. Environ 5 millions d’habitations devront être réhabilitées avant 2030 pour remplir les objectifs fixés. 15 millions de chantiers supplémentaires pour des logements moins énergivores (mais pas assez économes) seront à prévoir à l’horizon 2040.

 

Pour la Convention, pas question de choisir entre chauffage ou isolation ou de réaliser des chantiers uniques comme le remplacement des ouvertures : les passoires thermiques devront faire l’objet d’une réhabilitation globale. Afin d’accompagner les ménages les plus modestes dans ce projet, il faudrait mettre en place suffisamment d’aides pour que ces familles n’aient pas à financer plus de 20 % du montant total à débourser.

 

Si l’État verse déjà 4 milliards d’euros pour les aides à la rénovation, de nouveaux dispositifs pourraient être mis en œuvre pour favoriser l’accès à ces chantiers, pour un budget qui serait proche de 11 milliards.

👉 Le saviez-vous ?

Afin de bénéficier des principales aides à la rénovation (Crédit d’impôt, la prime Effy, l’Eco-Prêt à Taux Zéro…), vous devez faire appel à un professionnel RGE (Reconnu Garant de l’Environnement). Pour être mis en relation avec les meilleurs artisans du secteur, rendez-vous sur notre simulateur.

L’équipe de rédaction

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