« Habiter dans 20 ans » : quelles perspectives pour le logement ? Une étude Terra Nova

Nos modes de vie et de logement sont en plein changement (nouveaux modes de travail, changement de la vie familiale, vieillissement de la population, nouvelles mobilités, économie du partage…) et en même temps, bâtir et rénover impliquent des actions coûteuses dans une perspective pérenne. Il est donc nécessaire d’envisager dès aujourd’hui nos futures habitudes pour adapter nos logements dès maintenant. C’est dans ce but que Terra Nova a lancé et publié son rapport « Habiter dans 20 ans » pour mieux comprendre les grandes tendances et en tirer les conclusions pour mieux construire et rénover.
Le secteur immobilier comporte une part inerte avec une réglementation et un cadre assez rigide et une autre part en pleine transformation, à cause notamment de nouvelles habitudes.

Un cadre stable

Le rapport Terra Nova explique que le parc immobilier se renouvelle d’ 1% par an. Les modes de construction ne se transforment pas non plus en un clin d’œil, la plupart des logements dans lesquels nous vivrons sont donc en fait déjà construits. Une rénovation ou réaménagement pourront s’avérer nécessaires durant ces années. Le cadre institutionnel de la construction est complexe, là aussi, l’évolution sera plutôt lente. Les habitudes résidentielles restent fortes, puisque le rapport compte que des locataires restent en moyenne 7 ans dans le même logement pour le parc privé et 13 ans pour le parc social. Le logement touche de près à la vie privée et les envies de « s’installer », par exemple avec le traditionnel pavillon individuel, restent fortes.

Quels changements ?

Tout d’abord, deux révolutions touchent le logement selon Terra Nova : la colocation, généralement entre étudiants et jeunes professionnels et les locations à très courte durée, comme Airbnb. Les espaces partagés se développent, avec des logements ayant une terrasse, buanderie, salle communes. Des espaces de coworking se créent, symbole de modes de travail qui se modifient, le « métro-boulot-dodo » s’ouvrant à des alternatives (temps partiel, télétravail, travail indépendant, en décalé, de nuit…), qui impliquent une nouvelle approche du logement.

Besoins futurs et habitat durable

L’architecture et l’urbanisme devront participer, comme les autres secteurs, à l’objectif 2050 de neutralité carbone. Pour cela, une décarbonisation et des constructions efficaces sont nécessaires, car le bâtiment représente aujourd’hui 20% des émissions de gaz à effet de serre en France.
En plus de freiner le réchauffement climatique, le secteur devra aussi l’accompagner et s’adapter aux changements qu’il entraîne, en fonction des régions : les aléas du temps avec la hausse des températures dans certaines régions entraînant une baisse des besoins de chauffage mais une hausse de demande de climatisation, des différences d’ensoleillement.
Globalement, seuls 14% des logements actuels sont classés en tant que performants en termes d’énergie (A, B ou C), sinon plus de la moitié sont dans des catégories de faible performance (D ou E) et 30% ont une très faible performance (F ou G). Accélérer la rénovation est donc nécessaire pour un habitat durable.

4 Scénarii du futur

Terra Nova a tiré 4 scénarii plausibles de l’évolution du logement dans les prochaines années :

 

  • Scénario 1 : la concentration métropolitaine (des villes grossissantes au détriment d’espaces ruraux qui se désertifient)
  • Scénario 2 : la saturation urbaine (dégradation de la qualité de vie dans les villes, retour vers les villes d’une partie de la population, clivage au sein de la population)
  • Scénario 3 : la révolution du partage (espaces d’habitation multiples)
  • Scénario 4 : le réseau des métropoles (réseau urbain réparti sur l’ensemble des territoires, avec des plus petites villes et villages qui gagnent en dynamisme).

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