Quelle est la vision des Français du chauffage de demain ?

En moins de 40 ans, les Français ont totalement changé leur vision globale du chauffage. Sensibilisés aux enjeux écologiques et contraints de se pencher davantage sur leurs factures énergétiques, ils adoptent de nouveaux comportements. Quelle est alors la vision des Français du chauffage de demain ?

C’est la question que se sont posée à l’unisson l’association de promotion des réseaux de chaleur Via Sèva et l’institut de sondages Ipsos. Soutenue par l’ADEME, cette enquête dresse un véritable baromètre de notoriété des différents systèmes de chauffage de notre pays. Une certitude ? Le chauffage de demain sera plus vert.

Les Français ont compris que les énergies renouvelables étaient les composantes du mix énergétique idéal de demain. Alors que dans les années 1960, la priorité était donnée au confort avec la multiplication des radiateurs électriques, les Français savent désormais que ceux qu’ils appellent aussi des « grille pains » sont loin d’être les systèmes les plus performants. Ils sont en quête de dispositifs plus verts, liant économies et préservation de l’environnement.

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L’enquête, qui fait le point sur le mix énergétique actuel de l’hexagone, en le comparant au mix idéal espéré par les Français, dévoile des chiffres probants :  aujourd’hui, les énergies vertes représentent seulement 3 % des énergies utilisées pour se chauffer, contre 42 % pour le gaz et 38 % pour l’électricité. Les Français souhaitent que leur bouquet énergétique soit plus sain, plus vert et sont prêts pour cela à réduire la part du gaz et de l’électrique dans ce mix, les faisant respectivement passer à 14 % et 19 %.

Ce sondage révèle également que, même s’ils pensent que les pouvoirs publics sont les premiers à devoir agir en faveur d’un mix énergétique plus vert, 35 % des Français se sentent pleinement acteurs de cette transition énergétique. Plus de 6 Français sur 10 avouent avoir pris en compte l’équipement et la facture énergétique de leur futur logement avant de l’acheter ou de s’y installer.

Dans leur mix énergétique idéal, les Français se tournent volontiers vers les énergies propres, avec près de 27 % de la production de chauffage assurée par le solaire. Elle serait complétée par la production de chauffage géothermique ( 14 %  ) et par différents procédés de récupération de chaleur ( 13 %  ).

L’enquête réalisée dévoile finalement un constat attendu quant aux préoccupations des métropolitains : ils sont attentifs à la planète et à son bien-être, mais n’oublient surtout pas celui de leur porte-monnaie. Près de 7 interrogés sur 10 sont très sensibles au caractère écologique de leur chauffage mais pour 90 % d’entre eux, c’est surtout l’idée de faire baisser leur facture énergétique globale qui les motiverait à changer ou moderniser leur installation.

Il convient de souligner le travail de communication fait par les pouvoirs publics et les nombreuses associations et agences du monde de l’énergie. La majorité des Français a aujourd’hui conscience de l’impact de son mode de chauffage sur l’environnement, et se dit prête à engager des démarches pour l’améliorer. Ainsi, le pourcentage des personnes connaissant l’existence des réseaux de chaleur est passé de 30 % à 67 % en 6 années seulement.

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Cette enquête démontre bien la volonté des Français de se chauffer avec des énergies vertes, à condition qu’elles soient économiquement compétitives face aux énergies fossiles. Préserver l’environnement en étant attentif à son mode de chauffage ne peut se faire au détriment de leur budget.

Qualité de l’air, économies d’énergie, métropolisation… Tous ces enjeux s’entremêlent et poussent l’ensemble des Français à considérer les énergies renouvelables comme une solution d’avenir. Guillaume Planchot, Président de l’association Via Sèva conclut :   « Il est donc plus que jamais nécessaire de les placer au cœur des stratégies locales énergie-climat, de soutenir durablement leur développement et d’encourager financièrement les raccordements.  ».