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Rénovation énergétique : les propositions de la Convention Citoyenne pour le climat

Par L’équipe de rédaction

Publié le 25/06/2020 à 16h45, mis à jour le 24/03/2022 à 16h24

Pendant 10 mois, 150 citoyens français ont mené un travail de réflexion approfondi afin d’émettre un certain nombre de propositions pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre, tout en introduisant davantage de justice sociale dans notre système économique. Les participants à la Convention Citoyenne ont débattu, mais aussi sollicité l’avis d’experts sur différentes thématiques. Ils ont rendu leur copie et transmis leurs suggestions au gouvernement dimanche 21 juin. Plusieurs mesures sont mises en avant dans le domaine de la rénovation énergétique : quelles pourraient être leurs conséquences en cas d’adoption ?

Rénover les passoires thermiques et pénaliser les propriétaires réfractaires

Il a été plusieurs fois question d’éjecter totalement les passoires thermiques de notre parc locatif. Compliquée à instaurer, cette mesure revient sur le devant de la scène avec les propositions de la Convention Citoyenne.

 

Celle-ci préconise une rénovation thermique obligatoire d’ici 2030, pour les propriétaires de logements classés F et G. Pour les étiquettes D et E, on recommande la même obligation avec un délai de tolérance plus long, jusqu’à 2040.

 

Très concrètement, pour respecter ces termes, il faudrait rénover 20 millions de logements ces 10 prochaines années. Si la disposition est adoptée, des sanctions pourraient être instaurées pour les propriétaires réfractaires : il a été question d’une augmentation de la taxe foncière, notamment.

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Favoriser les rénovations complètes

Beaucoup d’aides actuelles incitent les Français à envisager leur rénovation énergétique au travers d’un chantier simple : bénéficier d’une prime pour retirer une chaudière fioul et la remplacer par une chaudière bois, ou encore isoler ses combles pour 1 €.

 

Bien qu’elles soient utiles, ces rénovations « coup par coup » ne permettent pas d’avoir des performances aussi satisfaisantes qu’un projet plus global, conjuguant intelligemment énergies renouvelables, chaudières plus performantes et meilleure isolation.

 

Si ces projets coûtent plus d’argent, ils permettent ensuite de réaliser des économies d’énergie beaucoup plus importantes. Afin de sensibiliser le public à l’importance de mieux organiser sa rénovation énergétique, la Convention invite à réfléchir sur la mise en place d’un système progressif d’aides. Elle considère également qu’il serait pertinent d’instaurer un réseau de guichets uniques locaux pour mieux renseigner les consommateurs, mais aussi de développer les subventions directes afin d’encourager les foyers les plus modestes à se lancer.

Inciter les acquéreurs à prévoir une rénovation énergétique

Les transactions immobilières pourraient, elles aussi, favoriser les rénovations énergétiques selon la Convention Citoyenne. Celle-ci émet la proposition suivante : consigner une part du prix de la vente et la réserver à l’acheteur pour l’inciter à rénover.

 

Bien évidemment, si le nouveau propriétaire ne fait pas les travaux et revend un logement avec la même efficacité énergétique, cette somme mise de côté sera reversée au nouvel acquéreur.

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Afin de prétendre aux aides à la rénovation comme le CITE ou encore Ma Prime Rénov’, vous devez solliciter des artisans détenant la qualification RGE. Toutes les informations pour trouver des entreprises qualifiées dans votre région sont sur le site QuelleEnergie.fr.

La réaction des acteurs de la rénovation énergétique : une démarche progressive avant tout !

En tant que spécialiste de la rénovation énergétique chez les particuliers, Effy attendait naturellement de pouvoir connaître les conclusions de la Convention Citoyenne. D’une manière générale, le groupe salue « l’ambition de la Convention qui répond aux aspirations profondes des Français ».

 

Malgré tout, il souligne aussi que la méthodologie soumise au Gouvernement ne présente pas assez de nuances et, pour être réalisable, mérite d’être assouplie. En effet, les échéances proposées aux propriétaires de passoires thermiques semblent très courtes : dans certains cas, si l’on suit les recommandations de la Convention, il faudra rénover dès 2024, de manière globale, ce qui peut représenter un « budget moyen entre 40 000 et 50 000 € » selon Effy.

 

 

Pour que la rénovation soit performante, Effy invite à privilégier une réflexion plus progressive, notamment en déterminant une organisation de chantier permettant de tirer profit au mieux de la rénovation (commencer par isoler et finir par le changement de chaudière, notamment).

L’équipe de rédaction