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Le retrait des Etats-Unis des accords de Paris sur le climat : quel impact sur notre environnement ?

Par L’équipe de rédaction

Publié le 20/06/2017 à 16h29, mis à jour le 25/03/2022 à 08h02

Le retrait des États-Unis pourrait remettre en cause l’Accord de Paris sur le climat en contrariant l’objectif de ralentir le réchauffement climatique et ses répercussions désastreuses sur notre environnement. Cela peut être considéré comme un retour en arrière sur le climat dans la mesure où l’administration Obama avait d’abord approuvé ce Traité. De plus, l’Etat américain étant l’un des plus gros émetteurs de gaz à effet de serre au monde, leur décision de sortir des accords de Paris pourrait provoquer une hausse significative de la température mondiale et redistribuer les rôles et objectifs de chacun des pays ayant ratifié ce Traité. Ceci étant, le président Donald Trump devra se confronter à différents acteurs majeurs du pays pour lesquels la priorisation aux énergies renouvelables a déjà été définie comme socle pour construire l’avenir de demain.

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La sortie des accords de Paris : un retour en arrière sur le climat

Les accords de Paris sont issus de la Conférence de Paris de 2015 sur le climat organisée au Parc des expositions de Paris-Le Bourget. Cet accord international sur le climat, applicable à tous les pays, vise à limiter le réchauffement mondial entre 1,5°C et 2°C d’ici 2100.

 

Les Etats-Unis avaient pourtant compté parmi les principaux artisans de cet accord. Conscients des enjeux climatiques pour notre planète, 175 parties (174 pays et l’Union Européenne) avaient signé ce Traité dont 15 le ratifiant à l’occasion du Jour de la Terre, le 22 avril 2016. L’administration Obama avait ratifié ces accords en septembre 2016.

 

Ratifié par 194 pays, la seule ombre planant sur cet accord sur le climat émanait des propos formulés par Donald Trump au long de sa campagne en tant que candidat à la présidence américaine. En effet, l’actuel président américain avait indiqué à plusieurs reprises son désir de dénoncer ces accords.

 

C’est ainsi que le 1er juin dernier, ce qui n’était toujours qu’une promesse de campagne dans le cadre des élections outre-Atlantique s’est convertie en une réalité aux répercussions notables : le président américain a annoncé la sortie des Etats-Unis de l’Accord de Paris sur le climat.

Des objectifs climatiques mis à mal

Occupant le 2ème rang parmi les plus gros émetteurs de gaz à effet de serre au monde, derrière la Chine, le retrait des Etats-Unis pourrait remettre en cause la viabilité des objectifs préalablement définis lors des accords : l’objectif fixé pour les américains étant de réduire leurs taux d’émissions de gaz à effet de serre de 28% à 26% d’ici 2025. A cet effet, la contribution américaine constituait un véritable socle sur lequel reposait la potentielle réalisation des objectifs.

 

Ainsi, selon François Gemenne, spécialiste de géopolitique environnementale : « On peut dire adieu à l’objectif de 2°C ». En l’état, la somme des contributions des pays participant aux accords et respectant ses engagements initiaux nous dirigerait plutôt vers une hausse de la température globale sur notre planète, d’environ 3°C. La conséquence directe de ce retrait, s’il est définitif, est que l’ensemble des autres Etats devraient revoir régulièrement leurs engagements à la hausse.

Un impact sur l’environnement

Annonçant leur retrait de l’Accord de Paris sur le climat, les Etats-Unis viennent ainsi rejoindre la courte liste des pays à ne pas avoir signé le traité, en compagnie de la Syrie et du Nicaragua.

 

D’après le Climate Action Tracker (consortium international de quatre instituts indépendants de recherche chargé d’évaluer les engagements et effets des politiques climatiques), le retrait américain pourrait avoir un effet notable.

 

En effet, leur retrait engendrerait davantage d’émissions de gaz à effets de serre aux Etats-Unis, pouvant ainsi occasionner jusqu’à 0,2°C de réchauffement climatique sur la planète entière.

L’inexorable essor des énergies renouvelables

Le retrait des États-Unis des accords de Paris ne parviendrait cependant pas à freiner les efforts internationaux visant à promouvoir le secteur des énergies renouvelables. En effet, alors que Trump a déclaré vouloir rouvrir plus de 250 mines de charbon afin de redonner du travail aux mineurs, nombre d’entreprises détenant des mines de charbon ont décidé de se diriger vers des énergies propres.

 

Ces volontés affichées de la part des grands acteurs du pays démontrent leur engagement profond, à savoir la réduction massive de l’électricité produite par les énergies fossiles. Les entreprises américaines ont en effet tout un programme de réduction progressive des émissions de carbones visant à utiliser moins de charbon et plus de gaz naturel et d’énergies renouvelables.

👉 Le saviez-vous ?
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Ainsi, suite à la décision de Trump de sortir de l’Accord de Paris, les Etats de New York, de Californie et de Washington ont annoncé la constitution de l’alliance climatique des Etats-Unis, consistant en une sorte de coalition des Etats s’engageant à respecter eux-mêmes les termes du Traité.

 

L’Etat de Californie est celui affichant les ambitions les plus élevées. En effet, leur objectif est de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 40% lors des 13 prochaines années. Cela passera ainsi par d’importants investissements dans la rénovation et la construction de bâtiments pour réaliser des économies d’énergie.

 

D’autres villes ont adopté des mesures encore plus complexes, à savoir la modernisation des stations de traitement de l’eau ou encore l’élévation de murs de protection face aux inondations potentielles.

L’équipe de rédaction