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Matériaux biosourcés : Quelle efficacité comme isolants ?

Par L’équipe de rédaction

Publié le 22/07/2015 à 16h41, mis à jour le 14/09/2021 à 08h16

L’Asiv (Association syndicale des industriels de l’isolation végétale) veut lancer un programme de recherche afin de mieux mesurer l’impact du comportement hygrométrique des matériaux biosourcés sur la performance thermique des bâtiments.

Les matériaux biosourcés, qu’est-ce que c’est ?

L’expression de matériaux biosourcés désigne des matériaux donc la production est obtenue principalement en utilisant de la matière première d’origine biologique, avec très peu de transformation. Les ressources fossiles sont exclues, n’entrent donc en ligne de compte que les matières « issues de la biomasse animale ou végétale renouvelable ».

 

Les matériaux biosourcés les plus connus sont le bois, la paille, le chanvre, le liège, ou encore la laine de mouton. Même si le bois est la filière la plus développée et à même de tenir la concurrence avec les isolants classiques, d’autres matériaux sont de plus en plus utilisés, tels que la ouate de cellulose ou le béton de chanvre. Les matériaux biosourcés peuvent donc être utilisés aussi bien dans le cas d’une isolation par l’intérieur que par l’extérieur. Le plus souvent, ces matériaux sont certifiés Acermi (association pour la certification des matériaux isolants), et donc potentiellement éligibles à certaines aides telles que le crédit d’impôt ou la Prime Énergie.

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Une amélioration des performances énergétique

Les performances de ces matériaux, que ce soit lors de la production ou lors de l’utilisation, sont réputées comme étant bonnes. C’est pour cela qu’un label « bâtiment biosourcé » existe depuis la fin 2012, qui comporte trois niveaux, en fonction du taux d’incorporation de ces matériaux, et des différents types de matériaux biosourcés utilisés. Le bâtiment doit aussi atteindre un certain niveau de performance énergétique. Les isolants entrent bien sûr en ligne de compte, mais tous les matériaux utilisés pour la construction du bâtiment sont également comptabilisés.

 

Ces performances seraient obtenues grâce au comportement hygrométrique des matériaux biosourcés. En effet, ils contiennent plus d’eau que la moyenne. Ainsi, lorsqu’il fait chaud à l’extérieur, l’eau passe de l’état liquide à l’état gazeux. Une partie de la chaleur supplémentaire est absorbée, ce qui limite le réchauffement de l’air intérieur et permet de lisser les changements de température, réduisant les besoins en climatisation. Le phénomène est inverse en hiver, ce qui permet de chauffer le logement plus rapidement.

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Des résultats encore peu nombreux

Une étude a montré que la résistance thermique effective peut ainsi être améliorée de 50 %. De plus, la production de ces matériaux a souvent moins d’impact sur l’environnement et permet de développer des filières locales, et leur recyclage est plus facile. Ils stockent en plus temporairement du carbone pendant toute leur durée de vie. Mais malgré cette étude, la disponibilité des données et leur fiabilité varie énormément en fonction du matériau considéré. Ainsi, les bons résultats du béton de chanvre ont déjà été mis en évidence, ce n’est pas le cas de tous les autres matériaux. C’est pourquoi l’Asiv et le CSTB (centre scientifique et technique du bâtiment) vont mettre en place un programme de recherche afin de tester ces matériaux dans différentes conditions, et établir avec plus de certitude le lien entre comportement hygrométrique et performance thermique globale.

L’équipe de rédaction