L’évolution des réserves mondiales d’eau
L’eau : un bien de consommation très courant dans nos contrées mais dont l’absence pourrait prochainement être source de problèmes. Un bilan de l’ONU indique qu’en 2030, 5 milliards de personnes (67 %) n’auront pas accès à des installations sanitaires décentes. En 2002, ce nombre était de 40 %…
La répartition de l’eau dans le monde
La Terre est recouverte à 71 % d’eau, pour un volume total de 1,4 milliards de kilomètres cubes. L’eau salée représente près de 97 % de ces réserves. Pour les 3 % restants, il s’agit d’eau douce principalement sous forme de glace et d’eau souterraine. La difficulté est donc de trouver de l’eau propre à la consommation. Celle-ci tient évidemment compte des besoins personnels mais aussi de l’agriculture, qui représente 70 % du volume utilisé. Ce volume élevé s’explique avant tout par un grand gaspillage. L’irrigation responsable est un thème fréquemment abordé lors des journées mondiales de l’eau, au même titre que la baisse des besoins de l’industrie, qui représentent jusqu’à 70 % des ponctions dans les nappes phréatiques, et près de 2 % de la consommation globale. Cette eau est inégalement répartie autour d’environ 270 bassins versants qui mettent à disposition de l’eau facilement exploitable. Les réserves par habitant et par an sont de 6.600 m3 en 2010, et les prévisions indiquent qu’en 2025 elles seront de 4.800 m3. A titre informatif, elles étaient de 15.000 m3/an/hab il y a 15 ans. Il existe un risque de pénurie si ces réserves atteignent le seuil de 1.700 m3/an/hab.
Les risques de crise et les palliatifs
La raréfaction des ressources naturelles est un fait alarmant mais avec l’eau, qui est essentielle à la vie telle que nous la connaissons, cela est pire. « L’or bleu » pourrait devenir plus précieux que le pétrole d’ici à 50 ans. Une étude du CNRS a prouvé que les grandes périodes de crise en Afrique correspondent à des périodes de sécheresse. Il en est de même pour le crise du Proche Orient. Ce qui est à la base de tous ces événements est le contrôle du Jourdain, seule source d’eau potable de la région. Cependant des solutions existent comme la désalinisation de l’eau de mer. Ces pratiques sont courantes dans les pays riches du Golfe Persique, où l’eau douce néoformée sert à irriguer les cultures du désert. Cette solution est extrêmement onéreuse en raison de la situation géographique et des besoins phénoménaux de la région.
En conclusion, il serait sage de rappeler que le gaspillage d’eau doit être évité. Cette ressource naturelle ne cesse de décroître car la durée du cycle de l’eau (pourtant court : 13 jours) ne permet pas de restaurer les réserves, notamment au sein des aquifères. Il est nécessaire qu’à notre échelle nous prenions conscience du fait que l’eau est une denrée rare et ainsi pouvoir limiter les risques de pénurie en trouvant et en exploitant de nouveaux procédés moins gourmands en eau. C’est aussi cela le développement durable.