La production d’énergie solaire, bientôt possible sur les bâtiments classés

Si le déploiement de l’énergie solaire en France est souvent ralenti par des lourdeurs administratives, tout semble être mis en place pour simplifier les démarches et accélérer les installations. Ainsi, dans le cadre du « plan solaire » développé par le gouvernement, il sera bientôt possible d’équiper les bâtiments classés en capteurs solaires. Bien sûr, rien ne se fera au détriment du patrimoine : tout a été prévu pour que les appareils ne nuisent aucunement à la beauté des constructions.

Dès lors que l’on effectue des travaux sur un monument classé, il devient impératif de collaborer avec les architectes des bâtiments de France. Ces derniers, agissant dans l’optique de protéger notre patrimoine historique, sont libres de valider ou d’invalider tous les choix en matière de rénovation.

Renseignez-vous également sur l’isolation de vos combles. Il est préférable de poser des panneaux solaires sur une maison isolée!

Désormais, ils acceptent au cas par cas la pose de tuiles solaires discrètes, qui permettront de produire une énergie renouvelable sans modifier l’apparence du monument. Sébastien Lecornu, secrétaire d’État à la Transition Écologique, affirme déjà qu’une dizaine de projets sera financée en septembre. Ils ont été sélectionnés pour leur aspect innovant : s’ils fonctionnent comme prévu, ils pourront se généraliser et s’appliquer à d’autres bâtiments classés en France.

En somme, nous allons entrer dans une authentique phase de test : si cette première série de poses se révèle fructueuse, d’autres monuments pourront accueillir le même type de dispositifs !

L’installation de panneaux solaires sur des monuments historiques pourrait faire couler beaucoup d’encre, notamment du côté des passionnés d’Histoire. Pour autant, certaines personnalités comme Stéphane Bern ont d’ores et déjà partagé leur enthousiasme. Pour le journaliste, il est tout à fait possible de continuer à protéger notre patrimoine tout en se lançant dans la transition énergétique : ces deux perspectives peuvent se conjuguer, à condition de réaliser des choix intelligents.

Pour rassurer les grands amoureux de la pierre, le président de l’association Patrimoine et environnement affirme que les connaissances actuelles ne permettent pas d’installer en toute sécurité un panneau solaire sur un château du XVIIIe, par exemple. Les monuments sensibles seront préservés, et les zones concernées par l’installation de dispositifs photovoltaïques seront bien souvent des espaces que l’on ne voit pas, notamment sur certains édifices religieux.

Alors même que la première unité française de recyclage des panneaux solaires vient d’être inaugurée, le secrétaire d’État au ministère de la Transition écologique Sébastien Lecornu rappelle les principaux objectifs du plan solaire présenté début juillet.

Considérant que le solaire est à la fois une énergie renouvelable et compétitive, il estime que sa progression reste trop lente : à l’horizon 2023, il souhaite tripler la production d’électricité solaire en France, pour passer de 8 à plus de 20 GW par an.

👉  Le saviez-vous ?
1.659 € / an : c’est le revenu moyen généré par une installation photovoltaïque de 6 kWc en France.

Dans cette optique, 40 mesures ont été déployées, impliquant tous les acteurs possédant du foncier apte à accueillir des panneaux : les collectivités territoriales, la SNCF ou encore la grande distribution. Tout naturellement, on inclut les monuments historiques : bien que l’installation sur ce type de construction soit plus complexe, elle n’est pas impossible, dès lors que l’on obtient une validation des architectes des bâtiments de France.

Les particuliers devraient aussi être visés par le plan solaire, puisqu’une aide est prévue pour 2019, à destination de ceux qui s’équipent d’un chauffe-eau thermosolaire. Ce type de dispositif s’adapte particulièrement bien au climat du Sud de la France, là où l’on considère que chauffer son eau au fuel ou au gaz en plein été est contre-productif !