Le prix de l’électricité en France et son évolution : rapport de l’OIE

L’énergie figure parmi les dépenses majeures d’un ménage: plus de 8 % du budget des ménages sont consacrés à l’énergétique et aux déplacements. L’Observatoire de l’Industrie Electrique (OIE) revient sur l’évolution des prix de l’électricité en France dans son étude de juin 2018, et sur la composition d’une facture électrique.

 

Selon l’Insee, le prix pour le consommateur final de l’électricité a diminué à la fin des années 1990, avant de stagner durant les années 2000. Ce n’est qu’après les années 2010 que le prix de l’électricité a augmenté, en raison notamment de la croissance de la fiscalité.

 

L’augmentation maîtrisée et raisonnée des prix de l’électricité a contribué à maintenir le pouvoir d’achat pour les ménages français et a également profité aux entreprises françaises.

 

L’électricité est une énergie qui a l’avantage d’avoir un prix plus stable sur une longue période que les produits pétroliers. Dans un contexte de préservation de l’environnement contre le changement climatique, le pétrole est en effet plus sujet à des variations relatives à la taxation des producteurs d’énergies fossiles.

 

Depuis 2010, les prix de gros de l’électricité baissent et passent d’environ 60 €/MWh en 2011 à 35 €/MWh en 2017. On trouve trois raisons principales à cette diminution.

 

• De nouveaux moyens de production en France et en Europe ont été installés, notamment dans la continuité du développement subventionné des énergies renouvelables.

• La demande électrique est restée stable car les politiques énergétiques raisonnées adoptées ont permis une modération des prix. Ces deux facteurs conduisent à une surcapacité de production et donc à une dépréciation du prix de l’électricité sur le marché de gros.

• Les quotas carbone ont un prix qui est resté faible sur le marché européen.

   

• Le prix de l’électricité en France a augmenté moins vite que l’inflation depuis 1990.

• L’électricité française fait partie des moins chères d’Europe. Les ménages français ont en moyenne une facture inférieure de 20% à celle de leurs voisins européens.

• La fiscalité relative au prix de l’électricité est la composante des factures qui a le plus augmenté depuis 2012.

• La part liée à la fourniture d’énergie est la seule sur laquelle se fait la différence entre les tarifs réglementés et les offres de marché. Elle comprend l’approvisionnement en électricité, mais aussi les coûts liés à la commercialisation, parmi lesquels on peut composer la facturation et les Certificats d’Economie d’Energie (CEE).

• La mise en œuvre de la transition énergétique va nécessiter des investissements conséquents dans la production et les réseaux. L’optimisation de ces investissements permettra de limiter les coûts pour le consommateur final d’électricité.

• La fiscalité est constituée de trois taxes spécifiques à l’électricité (CSPE, TCFE, CTA) et de la TVA. En 2017, l’ensemble de la fiscalité représentait 35 % de la facture totale du consommateur.

Le prix de l’électricité en France est inférieur à la moyenne européenne et son augmentation reste moins rapide que celle de l’inflation depuis 20 ans.

 

La facture d’électricité se constitue à part égale de trois éléments : fourniture d’énergie, réseaux d’électricité et fiscalité.

 

Depuis 2017, le soutien aux énergies renouvelables se traduit par les taxes associées à la consommation des énergies fossiles et non plus par le consommateur d’électricité.

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