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Chauffage : comment atteindre un confort thermique optimal ?

Par L’équipe de rédaction

Publié le 21/02/2014 à 17h32, mis à jour le 28/09/2021 à 13h55

Comment assurer le niveau de confort de son logement tout en modérant sa dépense énergétique ? Quelle Energie vous propose un retour à la notion même de confort et quelques recommandations pour rationaliser l’usage de votre installation de chauffage.

Pour évaluer la qualité de votre installation et les pistes d’amélioration, prenez quelques minutes pour établir le diagnostic complet de votre logement à l’aide de notre simulateur gratuit.

Le confort thermique

Le confort idéal n’existe pas dans l’absolu, aucune ambiance ne satisfait jamais l’ensemble des personnes consultées. Car la notion de confort est éminemment subjective. Proche du « bien-être », la sensation de confort varie grandement d’une personne à l’autre en fonction de son degré d’activité physique, de son état de santé, de son habillement, au-delà même des différences physiologiques entre individus plus ou moins « frileux ». De plus, le confort est une notion difficile à définir positivement. On l’associe généralement à l’absence de désagrément, au fait de n’avoir ni froid, ni chaud.

 

Pour une personne donnée, la sensation de bien-être résultera de sa perception des apports et des déperditions de chaleur dans les différentes parties de son corps, et ce par les mêmes trois modes de diffusion de la chaleur bien caractérisés par les différents types de radiateurs électriques. Il s’agit du contact direct (conduction thermique), des mouvements d’air à la surface de la peau (convection thermique) et du rayonnement de chaleur. On parle ainsi de « température ressentie », qui rend compte de ces différents effets sur une personne, et qui diffère sensiblement de celle indiquée par le mercure.

 

Prenons quelques exemples. Pour la conduction tout d’abord, un sol carrelé ne donnera une sensation de chaleur au pied qu’à partir de 24°C, ce qui suppose une température de l’air de 27°C au moins, alors qu’un tapis sera ressenti comme agréable à fouler quelle que soit la température de l’air. De manière générale, ce type de « pertes » thermiques par conduction représente moins d’un pour cent des échanges corporels.

 

Près de la moitié des pertes de chaleur du corps humain sont dues à la convection, c’est-à-dire les échanges thermiques avec les flux d’air superficiels à la peau. Chacun connaît la sensation désagréable d’un courant d’air froid à proximité d’une fenêtre ou d’une porte mal isolées. Ce ressenti « chaud » ou « froid » de l’air ambiant dépend en plus de son humidité, au-delà de sa température et de la présence ou non de mouvements d’air.

 

Le rayonnement, pour sa part, peut représenter un peu plus du tiers des déperditions thermiques. Il s’agit, par exemple, de l’effet de « paroi froide » à l’œuvre dans une salle de bain au mur carrelé : cet effet provient de l’absorption du rayonnement de chaleur du corps par la surface du mur : ce qui est ressenti est la perte de chaleur vers le mur « froid ». En fait, le mur est plus absorbant que réellement froid – ce pour quoi les scandinaves, pragmatiques, équipent les murs des saunas de lambris en bois. Dans le sens de l’émission, qui ne connaît la chaude caresse d’un soleil radieux en hiver, compensant le froid le plus mordant ?

Maîtriser la consommation d’énergie

Ainsi, l’ambiance d’un logement dépend-elle largement des températures de surface des parois, en plus de la température de l’air. On parle à ce titre de « température opérative », qui est la moyenne de la température de l’air et de celle des parois. La température opérative se rapproche davantage du ressenti corporel que la température de l’air, qui ne peut à elle seule qualifier convenablement le niveau de confort d’un logement.

 

Les différentes modes de chauffage ne se valent pas en termes de confort. Les planchers chauffants et les radiateurs électriques à inertie, par exemple, apportent un plus indéniable sur les systèmes basés sur la convection, en distribuant mieux la chaleur à l’intérieur du logement. Tandis que le réflexe standard est de « monter le chauffage » pour améliorer son bien-être, quelques recommandations permettent d’en optimiser l’efficience en évitant de surconsommer inutilement.

1. Revoir l’ambiance thermique

Au vu des éléments abordés précédemment, le premier facteur à considérer est la qualité de l’ambiance thermique du logement. En limitant au mieux les sources tels que les courants d’air inopportuns ou les parois froides. L’installation de rideaux au pourtour de fenêtres mal isolées, par exemple, réduit fortement les désagréments. Si vous en avez la possibilité, l’idéal est d’améliorer significativement l’enveloppe du logement par l’isolation des murs et le remplacement de fenêtres par des menuiseries actuelles nettement plus performantes. Les aides disponibles peuvent en soulager l’investissement, notamment en cas de bouquet de travaux, lorsqu’associés au renouvellement d’un système de chauffage.

 

Le gain est alors substantiel : non seulement le besoin objectif de chauffage brut est réduit de 20% ou plus, mais l’absence de parois froides et d’infiltrations, permet en outre d’appliquer une consigne de température inférieure tout en rehaussant la sensation de bien-être.

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2. Réguler

La régulation permet d’adapter la puissance du chauffage au plus près du besoin en éliminant le gaspillage de calories inutiles. Pour les circuits de chauffage central avec radiateurs et les installations électriques, veillez d’abord à ce que l’environnement des émetteurs soit dégagé, en évitant de piéger la chaleur à l’arrière d’un meuble ou dans l’angle d’une pièce. Installer des robinets thermostatiques (visuel ci-contre) permet d’ajuster la température dans chaque pièce au niveau utile.

 

Un programmateur de chauffage permet d’adapter le fonctionnement des équipements à la présence effective dans le logement, jour par jour et selon les périodes de congés, en pilotant les ralentis de nuit et de fin de semaine ou pour les jours d’absence. Un minimum d’apprentissage sur l’inertie thermique du logement et la réactivité du système de chauffage permet d’ajuster finement les anticipations d’arrêts et de reprises des matins et soirs. Une bonne régulation est un outil précieux pour assurer un confort optimal tout en réduisant la consommation d’énergie de l’ordre de 20% par rapport à un usage aveugle.

3. Zoner

La différentiation du chauffage par type de pièces est un vecteur d’économies important. Dans un séjour, un bureau ou un espace de jeu, une température de 20°C est certes indiquée pour se sentir à l’aise, mais il convient de ne pas dépasser 21°C et d’appliquer un ralenti de 2-3 degrés la nuit pour maîtriser la dépense. Baisser davantage la nuit risque d’entraîner une consommation plus importante lors de la reprise du lendemain. Pour les couloirs, escaliers et autres zones tampon, une température même nettement réduite peut tout à fait convenir : les contrastes thermiques au sein d’un logement peuvent y conférer une dynamique intéressante, dans la mesure où ils n’engendrent pas de courants d’air désagréables dans les pièces de vie.

 

Dans une salle de bains, un mode de chauffage très réactif comme un panneau radiant convient parfaitement à l’usage intermittent : l’important est de pouvoir atteindre rapidement la température de confort, et non de chauffer l’espace en permanence.

 

Les chambres à coucher, enfin, n’ont généralement pas besoin d’être chauffées au même niveau que les « pièces de jour ». Laisser les portes fermer et appliquer une consigne plus basse occasionne des économies tout en améliorant la qualité du sommeil. Ces quelques règles de bon sens répondent à une majorité de situations en permettant de préserver la sensation de confort et de maîtriser la dépense énergétique.

L’équipe de rédaction

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