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Une Coupe du Monde 2014 écolo ?

Par L’équipe de rédaction

Publié le 16/06/2014 à 16h40, mis à jour le 02/09/2021 à 16h31

La vingtième édition de la Coupe du Monde de football a démarré jeudi dernier à Sao Paulo au Brésil. Il s’agit d’un des événements les plus attendus et qui devrait être suivi par plus d’un milliard de téléspectateurs à travers 200 pays. A chaque nouvelle édition, le pays organisateur fait en sorte de rendre l’événement encore plus grandiose. Cette année, le Brésil a fait le pari d’une Coupe du Monde écolo. Qu’en est-il réellement ?

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Vers une Coupe du Monde verte

Le Brésil, pays considéré comme celui du ballon rond, a reçu l’opportunité d’organiser la Coupe du Monde 2014. Le pays s’est alors chargé de faire de cet événement l’un des plus spectaculaires de l’histoire. La particularité de cette vingtième coupe est l’aspect écolo qu’a voulu lui donner le Brésil. Le pays a effectivement souhaité en faire un événement responsable et respectueux de l’environnement.

Les principaux efforts du Brésil se sont axés sur les stades où se jouera la compétition. Le pays a décidé de mettre à disposition de la FIFA 12 stades, tous situés dans une ville différente. Chacun d’entre eux a été construit ou rénové spécialement pour l’événement. Ces grands stades, sur lesquels tous les yeux seront braqués pendant plus d’un mois, refléteront la grandeur du pays hôte. Ainsi, le Brésil a réservé un budget conséquent pour faire de ces lieux des trésors d’innovation. Plus de 8 milliards de réais, soit 2,7 milliards d’euros, ont donc été déployés pour mener à bien le projet. Une grande partie de cette somme a été utilisée pour créer des « stades écologiques ».

Ainsi, des milliers de panneaux solaires ont été installés sur les toits de ces stades. Par exemple, plus de 9.600 panneaux photovoltaïques équipent le Mané Garrincha, situé à Brasilia. Cela permettrait de couvrir la totalité des besoins énergétiques du stade. Des systèmes de récupération de pluie ont également été conçus pour l’entretien des pelouses. Ce stade est le premier stade 100 % écologique au monde.

Le stade Mineirao, implanté à Belo Horizonte, pouvant alimenter plus de 1.200 familles en électricité, a quant à lui reçu le label « Leadership in Energy and Environmental Design » (LEED). Cette certification américaine est accordée aux bâtiments de très haute qualité environnementale.

Le recyclage des déchets représente également un effort non négligeable. L’américain Coca-Cola, partenaire de la FIFA, s’est chargé de cette mission monstre. En effet, pas moins de 5 tonnes de déchets seront à recycler après chaque match. Le groupe a ainsi formé plus de 840 catadores, des chiffonniers-éboueurs, qui assureront la récolte des déchets après chaque match.

Des efforts démesurés et inappropriés

Les ambitions écologiques du Brésil sont remarquables. Cependant les efforts déployés ne sont peut-être pas suffisants pour combler les répercussions environnementales causées par la Coupe du Monde.

Le football est considéré comme l’un des sports les plus polluants au monde. La pratique en elle-même n’a pas d’impact sur l’environnement, c’est son environnement qui est pointé du doigt. En effet, un événement tel que la Coupe du Monde nécessite une organisation pharaonique au cours de laquelle tout est excessif : pollution de l’air, de l’eau, transformation du l’environnement…

La Coupe du Monde 2014 devrait être responsable de l’émission de plus de 3 millions de tonnes de CO2. Cette pollution serait principalement causée par les transports. L’événement étant très attractif, le pays sera l’épicentre du monde pendant plus d’un mois et recevra des milliers de touristes.

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De plus, avec des distances atteignant parfois plus de 1.000 km entre les différents stades, les émissions de gaz à effet de serre liées au déplacement des foules seront d’autant plus importantes.

L’une des principales critiques faites au Brésil concerne la construction des stades. Celle-ci aura nécessité des sommes astronomiques et déplacé des milliers de familles. Pourtant, ces stades ne serviront peut-être plus car leur capacité d’accueil est disproportionnée pour les événements locaux. Par ailleurs, le coût exorbitant de leur entretien ne pourra être assumé par les collectivités.

L’an dernier, des révoltes avaient éclaté dans le pays et dénonçaient l’utilisation des fonds publics pour financer l’organisation du mondial. En effet, dépenser des milliards pour une compétition de football dans un pays encore sujet à de graves lacunes dans le secteur de la santé, de l’éducation et du logement, paraît irraisonnable.

L’équipe de rédaction

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