Bilan de la COP 22 : La temporisation plutôt que l’action ?

La COP 22, qui s’est tenue à Marrakech entre le 7 et le 18 novembre, a rassemblé 196 Etats qui ont pu échanger autour des questions environnementales. Le principal enjeu de cette conférence était de faire en sorte que l’Accord de Paris entre dans le domaine du réel, qu’il se concrétise. Quelle Energie vous présente les 3 points importants qu’il faut retenir de la COP 22.

 

 

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L’Accord de Paris soutenu par l’ensemble des Etats

Malgré quelques déceptions, la COP 22 a dégagé un message fort : « Le premier message très important est le fait que tous les pays se soient mis d’accord sur une proclamation de soutien à l’accord de Paris », souligne Laurence Tubiana, ambassadrice pour les négociations climatiques.

 

L’élection du milliardaire climato-sceptique Donald Trump n’aura finalement eu aucun effet négatif sur le bon déroulement de la COP 22. Entré en vigueur le 4 novembre, l’accord de Paris ne fut remis en cause par personne (pas même l’Arabie Saoudite).

 

Ratifié par 111 pays, qui émettent plus des trois quarts des rejets de gaz à effet de serre de la planète, l’accord de Paris se mettra bel et bien en place à partir de 2020.

Le désaccord des financements

Malgré l’engagement habituel des pays développés à mettre à la disposition des pays pauvres 100 milliards de dollars par an d’ici 2020, l’utilisation de ces fonds fait débat.

 

En effet, même si les pays concernés ont bel et bien versé ces sommes, la répartition entre financements pour lutter contre le réchauffement climatique et financements pour l’adaptation au réchauffement est jugé très inégale par les pays pauvres. Seuls 16 % de cette somme sont alloués à l’adaptation, c’est-à-dire la construction de digues ou de surélévations d’habitats.

Les objectifs pour 2050

En marge de l’accord de Paris, chaque pays s’était engagé à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre sous la forme de « contributions nationales ». Ainsi, les 28 pays européens ont prévu une baisse de 40 % de leurs émissions en 2030 comparés à 1990.

 

Jugée trop insuffisante, cette évolution fut revue à la hausse lors de la COP 22 avec le lancement d’une « plate-forme des stratégies 2050 » qui concerne 22 Etats et 196 entreprises.

 

L’Allemagne a ainsi donné l’exemple avec le dévoilement d’un plan lui permettant de réduire ses émissions de GES de plus de 85 % en 2050 par rapport à 1990. Les Etats-Unis quant à eux, poussés par un Obama en fin de mandat hyperactif, ont promis de baisser leurs émissions de 80 %.

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Cependant Lucile Dufour, membre du Réseau action climat, tempère « La COP22, c’est une opportunité manquée, une opportunité pour les Etats de montrer qu’ils sont prêts à faire plus, plus loin, plus ambitieusement et plus concrètement pour l’action climatique, et qu’ils sont aussi prêts à mettre en place une solidarité envers les pays les plus vulnérables. C’est quelque chose qu’on n’a pas réussi à voir dans cette COP qui devait être la COP de l’action et la COP africaine ».

 

Et d’ajouter : « On avance, mais on avance lentement. On se met d’accord pour régler tous les détails et les règles de l’accord de Paris d’ici à 2018. Maintenant on attend des pays qu’ils soient plus ambitieux et beaucoup plus concrets dans leurs annonces et puis aussi au niveau national qu’ils aillent plus loin ».