Effet de serre : Pourquoi se concentrer sur le CO2 ?

L’effet de serre. Souvent évoqué lorsque l’on parle des enjeux climatiques, ce phénomène est pourtant méconnu. Retour sur le principe de l’effet de serre, les différents gaz contribuant au réchauffement, et la manière de mesurer leur influence respective.

L’effet de serre, un phénomène nécessaire… avec modération

Il convient tout d’abord de dire que l’effet de serre est un processus naturel et nécessaire. C’est lui qui permet de retenir une partie de la chaleur fournie par le soleil. Sans effet de serre, pas de vie sur Terre, il y ferait des températures négatives en permanence. Le principal gaz à effet de serre est d’ailleurs la vapeur d’eau. Les problèmes naissent lorsque trop de chaleur est réfléchie.

 

C’est précisément le phénomène qui est à l’œuvre à l’heure actuelle. Les gaz à effet de serre étant émis en trop grande quantité, la composition de l’atmosphère est changée, ce qui augmente sa capacité à retenir la chaleur. En fait, c’est la partie artificielle (ou anthropique) de l’effet de serre qui est en cause.

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Le dioxyde de carbone, source de tous les maux ?

Mais au fait, pourquoi se concentre-t-on beaucoup sur le dioxyde de carbone ? Le méthane a en effet un pouvoir réchauffant vingt-cinq fois plus élevé. En revanche, il ne reste qu’un peu plus de vingt ans dans l’atmosphère quand le CO2 peut mettre 200 ans à être évacué après son émission. De plus, nous émettons quatre fois plus de CO2 que de méthane.

 

Certains gaz synthétiques appelés halocarbures, comme les gaz contenus dans les systèmes de climatisation, ont même un pouvoir de réchauffement sans commune mesure avec celui des gaz naturels que sont le CO2 et le méthane. Heureusement, leurs émissions sont très limitées et ces gaz sont beaucoup plus volatils. Il est donc logique de se concentrer sur le CO2, même si les efforts ne doivent bien sûr pas être exclusifs.

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Comment chiffrer l’impact des différents gaz ?

Ces quelques précisions étant données, il n’en demeure pas moins très difficile pour les scientifiques de pouvoir comparer les effets de l’émission d’une même quantité des différents gaz. En effet, l’impact de l’émission marginale d’un gaz dépend de la quantité déjà présente dans l’atmosphère. En clair, un milliard de tonnes de CO2 émis n’a pas le même impact si l’atmosphère en est déjà saturé (sans que cela ne constitue une justification à un rejet massif).

 

Pour pouvoir mettre en œuvre des comparaisons, l’étalon utilisé est le PRG à 100 ans (Pouvoir de réchauffement global du gaz au bout de 100 ans, soit sa capacité à empêcher l’évacuation de chaleur). À partir de cette échelle, il est possible d’établir des comparatifs en termes d’équivalent tonne de CO2 et donc de savoir quelles sont les cibles prioritaires. Tout un programme.