Pourquoi le service civique est-il un tremplin pour l’emploi ?
Le 13 mars 2015, le Service Civique fêtera ses 5 ans. Créer pour valoriser l’engagement citoyen et le soutien public à celui-ci, le Service Civique constitue aujourd’hui, pour beaucoup de jeunes, une phase de transition entre leurs études, souvent écourtées, et le marché de l’emploi.
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L’Etat crée 15 000 missions de Service Civique dans l’environnement
Le 24 Février 2015, Ségolène Royal et Patrick Kanner, Ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, ont présenté leur « Grand programme national » concernant le Service Civique. Dans le cadre de ce programme national, baptisé « Transition énergétique, climat et biodiversité », 15 000 missions de Service Civique dans l’environnement vont être créées.
Ces missions sont destinées aux jeunes de 16 à 25 ans : il s’agit d’un engagement volontaire de 6 à 12 mois, à raison de 24 heures hebdomadaires, effectuées dans un organisme d’accueil à but non lucratif, ou auprès de personnes morales de droit public. Ni diplôme, ni compétence particulière ne sont exigés, et la rémunération atteint les 573 € mensuels, pris en charge en majorité par l’Etat, ainsi que par l’organisme d’accueil. En 2015, 70 000 jeunes vont être accueillis, soit deux fois plus qu’en 2014, et l’objectif visé pour 2016 est d’accueillir 150 000 jeunes (voire 170 000).
Le programme « Transition énergétique, climat et biodiversité » et les missions qu’il propose se concentrent sur 3 points essentiels liés à la problématique environnementale : la mobilisation des territoires pour la transition énergétique, l’engagement national pour le climat, la préservation de la biodiversité et des paysages.
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Engagement volontaire ou transition vers l’emploi ?
Si, à l’origine, le Service Civique se définissait comme un « engagement volontaire et citoyen », de nombreux jeunes avouent qu’il s’agit plus d’une solution efficace pour trouver du travail ensuite. Cela est d’autant plus vrai dans le domaine de l’environnement et les métiers « techniques » qui y sont rattachés. Ségolène Royal a en effet souligné le « gisement de formations et d’emplois nouveaux » que constituait l’environnement. En outre, le gouvernement projette de créer 15 000 emplois d’avenir dans l’énergie, l’environnement, les transports et le développement durable, sans condition de diplôme.
Néanmoins, le Service Civique s’adresse à un public spécifique. Souvent, il s’agit de valoriser des jeunes ayant arrêté leurs études au niveau bac ou avant, ou qui ne sont titulaires d’aucun diplôme. Dans ce cas, il s’agit d’une véritable valorisation puisque 70 % des jeunes trouvent un emploi dans les 2 ans qui suivent leur Service Civique. Celui-ci constitue une plus-value dans le monde de l’emploi pour plusieurs raisons : les jeunes y découvrent le monde du travail à travers une véritable expérience professionnelle, ils y acquièrent de l’autonomie, des compétences et un sens du bien commun, de l’intérêt général.
Pour la moitié des volontaires, il est le meilleur outil d’orientation, avant même les stages. Il fait le lien entre une scolarité inachevée et l’entrée sur le marché de l’emploi. En effet, 70 % des jeunes volontaires découvrent le monde du travail ainsi, et il s’agit de la première expérience professionnelle pour 62 % d’entre eux.
L’efficacité du Service Civique est telle que le gouvernement souhaite le rendre obligatoire : il remplacerait le Service Militaire, supprimé il y a 20 ans.