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Le bilan carbone de la production d’électricité

Par L’équipe de rédaction

Publié le 10/02/2011 à 17h34, mis à jour le 02/09/2021 à 16h31

A l’heure où l’on parle beaucoup de la production d’électricité à partir de sources alternatives, Quelle Energie revient sur le bilan carbone de chaque source d’énergie. En partant des énergies fossiles jusqu’au nucléaire, en passant par les énergies renouvelables, nous vous proposons un récapitulatif des avantages et des inconvénients de chacune d’entre elles.

Un bilan carbone sur mesure

Les sources d’approvisionnement énergétiques ne rejettent pas que du dioxyde de carbone (CO2), mais également d’autres gaz à effet de serre (GES) tels que le méthane (CH4), ou le protoxyde d’azote (N2O). En termes d’influence sur le réchauffement climatique, ils ne sont pas tous égaux. En effet, le méthane réchauffe 23 fois plus l’atmosphère que le CO2, alors que le protoxyde d’azote la réchauffe près de 300 fois plus. Ainsi, le pouvoir de réchauffement global traduit la capacité de chaque gaz en équivalent CO2 pour pouvoir les comparer. Le « vrai » bilan carbone se fait en comptant la quantité de carbone (C), mais ce qui nous intéresse ici est la quantité de CO2, donc nous nous en tiendrons là.

Toutes les énergies ne se valent pas

En fonction de la source première qui alimente la production d’électricité, la quantité de CO2 émise ne sera pas la même. Voici un tableau récapitulatif :

 

Mode de production pour 1 kWh Hydraulique Nucléaire Eolien Photovoltaïque Gaz naturel Fuel Charbon
Emission de CO2 par kWh (en grammes) 4 6 3 à 22 60 à 150 883 891 978

 

Source : Etude ACV – DRD

 

Ces valeurs s’expliquent facilement par le fait que certaines sources sont émettrices de CO2 comme par exemple les énergies fossiles (Gaz naturel, Fuel, et charbon). Vu qu’ils sont composés de Carbone et que leur combustion le libère, il est normal de les retrouver en haut du classement. Les différences de rejets entre eux est dû à la différence de rendement de leur combustion, et plus généralement à leurs différentes propriétés physico-chimiques. Pour les autres énergies, là où une fourchette est donnée, la question de la production est posée. En effet, les procédés de fabrication diffèrent d’un fabricant à l’autre, et les émissions de CO2 du transport de l’usine vers les points de pose doivent être comptabilisés.

 

Le gouvernement a pointé du doigt le fait qu’un panneau solaire photovoltaïque provenant de Chine émettait 180 % de dioxyde de carbone de plus qu’un panneau français. Il en va de même pour les éoliennes. Cependant, la production électrique française est assurée en grande partie par l’énergie nucléaire, ce qui paraît bien au vu de la faible émission de CO2 par kWh, mais cela soulève la question du retraitement des déchets. Ce point reste un problème de taille, non comptabilisé dans ce bilan qui ne concerne que les émissions de gaz à effet de serre. De plus, l’extraction des matières premières ne sont également pas prises en compte dans cette étude, ce qui aurait tendance à alourdir le bilan. Ainsi, les énergies renouvelables restent en pôle position, même en comptant les coûts carbone de production et d’acheminement, si la production est évidemment faite en France.

L’équipe de rédaction