Lancement d’une étiquette énergétique pour les chaudières anciennes

Les associations Coénove et Énergies et Avenir lancent « Mon étiquette chaudière ». Un outil permettant de générer des étiquettes de classe A à D pour les chaudières mises sur le marché avant 2015. Les consommateurs connaissent bien cet outil de comparaison simple et lisible. Une façon d’encourager le remplacement des chaudières obsolètes du parc français.

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Un manque de lisibilité sur les anciennes chaudières

Depuis septembre 2015, la directive éco-conception impose un niveau d’efficacité énergétique minimum et un taux maximum d’émissions de polluants et de bruit pour les équipements de chauffage et d’ECS. Les chaudières mises sur le marché après cette date comportent toutes une étiquette de classe énergétique réalisée par le fabricant. Le classement permet aux consommateurs de distinguer facilement les modèles les plus performants.

 

Cette transparence participe à l’atteinte des objectifs fixés par la loi de transition énergétique et par le Plan Climat. Cependant, elle ne couvre pas les équipements les plus énergivores mis sur le marché avant l’étiquetage obligatoire. Sur le parc existant, estimé à 15 millions de chaudières, 3,5 millions auraient plus de 15 ans. Les associations Coénove et Énergies et Avenir ont souhaité combler ce manque d’information grâce à l’opération « Mon étiquette chaudière ».

« Mon étiquette chaudière » : un outil familier pour inciter au changement

Les professionnels pourront désormais générer des étiquettes énergétiques de classe A à D pour les chaudières plus anciennes. Les deux associations, Coénove pour la filière gaz et le mix-énergétique aux côtés d’Énergies et Avenir pour le chauffage à eau chaude, mettent gratuitement à disposition des installateurs « un outil neutre, simple, pratique et fiable ». La méthode de calcul est approuvée par les pouvoirs publics et les données seront rendues anonymes.

 

Les particuliers pourront ainsi évaluer les performances actuelles de leur équipement et estimer le gain énergétique et économique de son remplacement. Le président de Coénove, Bernard Aulagne, relève que la plupart des utilisateurs attendent la panne pour changer d’équipement. Un manque à gagner sachant qu’une chaudière classée D consomme 20 % à 30 % plus qu’une chaudière en classe A.

 

La visite annuelle d’entretien de chaudière sera l’occasion de faire le point sur l’état du matériel et d’inciter les utilisateurs à franchir le cap. Aujourd’hui, les chaudières à condensation représentent moins de 30 % des chaudières à gaz.

👉 Le saviez-vous ?

La chaudière gaz à condensation utilise la vapeur d’eau contenue dans la fumée pour récupérer un maximum de chaleur. Ce système consomme ainsi jusqu’à 25 % moins qu’une chaudière classique.

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Les deux associations visent un parc composé à 100 % de chaudières haute et très haute performance d’ici 2030. En ce sens, les données anonymes récoltées permettront d’avoir une vision à jour de l’état du parc français.

Changer de chaudière : à quel prix ?

Les utilisateurs, même informés, n’ont pas toujours les moyens d’avancer des sommes pouvant aller de 3 000 € à 7 000 € pour les modèles les plus performants. Bien que rentabilisé en seulement quelques années grâce aux économies de chauffage, l’investissement reste conséquent et dissuasif pour de nombreux foyers.

 

Des aides et subventions de l’État sont mises en place pour favoriser les systèmes les plus économiques et les moins polluants. Les chaudières fonctionnant au gaz sont notamment éligibles au CITE à 30 % jusqu’au 31 décembre 2019 et à la Prime Conversion Chaudière. Le cumul d’aides financières pour l’amélioration de l’efficacité énergétique du logement peut ainsi couvrir plus de la moitié du prix d’installation d’un nouvel équipement.