Conjecture du secteur du bâtiment : 1er trimestre 2019

En Avril 2019, la CAPEB a publié un rapport qui présentait la conjecture du secteur du bâtiment pour le premier trimestre de l’année 2019. Si la rénovation l’emporte sur la construction neuve de manière générale, certaines régions sont plus dynamiques que d’autres : QuelleEnergie.fr vous propose de découvrir les grandes lignes de l’étude.

Une hausse généralisée pour tous les secteurs

Dans l’ensemble, l’artisanat du bâtiment se maintient pour ce premier trimestre, notamment grâce à des conditions météorologiques propices au secteur en début d’année. En effet, le secteur enregistre une croissance de 2 % en volume (comme au trimestre précédent).

 

Tous les corps de métiers ont profité de l’augmentation de l’activité. Pourtant, le secteur de la maçonnerie, celui de l’aménagement-décoration plâtrerie et celui de l’électricité (2,5 %) ont connu une croissance supérieure à la moyenne nationale de 2 %.

Recul de la construction neuve

La construction neuve est toujours dynamique même si la croissance du secteur a ralenti passant de 4 % à 3 % ce trimestre.

 

De plus, de moins en moins de permis de construire sont signés avec une chute 9 %, tout comme les mises en chantier, qui enregistrent une baisse de 5 % par rapport à l’année précédente.

Augmentation de la rénovation

Contrairement au secteur de la construction neuve, la rénovation connaît une accélération de sa croissance de 1,5 % ce trimestre (0,5 % de plus qu’au premier trimestre de l’année dernière).

 

Les travaux de performance énergétique des logements ont enregistré une croissance de 1,5 % également (contre 1 % au premier trimestre de l’année dernière). Cette hausse s’explique en partie par le boom d’intérêt pour la rénovation énergétique en France.

 

Pourtant, les prix et les coûts des travaux de rénovation des bâtiments ont augmenté, de 1,1 % pour les premiers et de 2,5 % pour les deuxièmes. La hausse des prix de rénovation est surtout marquée pour ce qui concerne les travaux de couverture (+ 2,4 %), de plomberie, d’installation de chauffage et de conditionnement d’air (+ 2,2 %). Viennent ensuite les travaux de peinture et vitrerie qui connaissent une croissance constante (+ 1,3 depuis l’année dernière) et le revêtement des sols et des murs (+ 1,3 % contre + 0,8 % l’année dernière). Quant au secteur de l’électricité, il connaît un ralentissement assez important ce trimestre.

Répartition de l’activité par région

Comprise entre 0,5 % et 3 %, l’activité de l’artisanat par région est très hétérogène. Les régions de l’Ouest de la France sont les plus dynamiques du secteur comme en Bretagne et dans les Pays-de-la Loire où la croissance est de 3 % ce trimestre, suivi de la Normandie, de la Nouvelle Aquitaine, des régions Ile-de-FranceOccitanie et PACA-Corse avec une progression de + 2,5 %. Quant au Centre Val-de-Loire et à l’Auvergne Rhône-Alpes, elles enregistrent une croissance égale à la moyenne nationale, à savoir + 2 %.

 

Les régions les moins dynamiques du secteur ce premier trimestre sont le Grand Est, la Bourgogne Franche-Comté (+ 1,5 %) et les Hauts-de-France (+ 0,5 %).

Ralentissement de l’activité à venir

Pourtant, Patrick Liébus, Président de la CAPEB avance que « cette situation, corroborée à une diminution du nombre de permis de construire, laisse présager un ralentissement d’activité pour les trimestres à venir. Malgré les bons résultats au 1er trimestre, nous maintenons notre prévision de croissance de +0,5 % pour l’année 2019.» L’activité passerait donc de + 2 % à + 0,5 %.

L’emploi dans le secteur

La croissance des entreprises artisanales de moins de 10 salariés est de 2 % comme au premier trimestre de 2018. Pour ce qui est des entreprises de 10 à 20 salariésla croissance recule de 3 % à 2,5 % par rapport au trimestre précédent. Le secteur du bâtiment a créé 25 600 postes en un an.

 

Au début de l’année, les entreprises qui souhaitaient embaucher étaient plus nombreuses que celles qui souhaitaient licencier ou mettre fin à des contrats :

 

  • 83 % des entreprises souhaitent maintenir leur niveau d’emploi actuel
  • 12 % des entreprises pensent embaucher des salariés supplémentaires (en baisse puisque un an plus tôt ce pourcentage s’élevait à 18 %)
  • 5 % des entreprises envisagent de licencier ou de ne pas renouveler les contrats au premier semestre 2019
  • L’intérim est en hausse puisqu’en progression de 6 % par rapport à l’année dernière