Euro 2016 : quel impact sur l’environnement ?

La Coupe d’Europe est un événement majeur dans l’univers du football. Et cette année, il l’est d’autant plus pour les supporters français puisque la France se présente comme le pays d’accueil du Championnat. Pourtant, un élément souvent trop oublié face à l’enjeu de la compétition pour tous les passionnés reste son impact écologique sur notre Planète. Pendant la durée d’une mi-temps, Quelle Energie vous propose de revenir sur cet aspect à ne pas négliger.

L’ampleur d’un tel événement

C’est un peu plus d’un mois de compétition qui vient de s’entamer et ce ne sont pas moins de 2,5 millions de spectateurs qui sont venus en France assister à l’évènement. Situés partout dans le pays, dix stades accueilleront équipes et supporters. Avec 51 matchs de prévus et 24 équipes qui fouleront les pelouses des plus grands stades français, l’enjeu est de taille. Quand on parle du coût ou encore des recettes prévus, c’est en milliards de dollars que cela se traduit. Point positif : selon la France et l’UEFA (Union Européenne des Associations de Football), l’Euro 2016 devrait avoir un impact favorable à notre économie.

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Mais d’un autre côté, l’organisation et le déroulement d’un tel événement induisent souvent des effets négatifs sur l’environnement tels que la pollution de l’air ou la surconsommation d’énergie. Qu’il s’agisse de l’éclairage des stades, de la climatisation, de l’entretien des pelouses, du chauffage des stades, ou bien de la diffusion des matchs à la télévision ou sur Internet, différents types d’énergies ou de ressources sont utilisées. D’autres génèrent des émissions de carbone comme le transport des spectateurs. Il faut aussi prendre en compte la nourriture et les boissons consommées, ainsi que les déchets produits lors de l’événement, pas toujours en faveur de notre environnement.

Une consommation énergétique démesurée

Au vue de l’ampleur de la compétition, il peut être difficile de mesurer avec précision son impact. Toutefois, pour mieux se figurer la chose, des estimations peuvent être faites. A titre d’exemple, le Stade de France accueille 1,8 millions de spectateurs pour, en moyenne, 27 manifestations chaque année, selon le rapport RSE du Stade de France. En 2012 (année où une Coupe d’Europe a également été jouée), 11,5 millions de kWh d’électricité10,5 millions de kWh de gaz naturel et près de 76 000 litres de fuel domestique ont été consommés.

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Des effets néfastes sur notre environnement

Pour bien mesurer l’impact écologique, on peut convertir ces données en dioxyde de carbone (CO₂). Ceci nous fait donc 1035 tonnes de dioxyde de carbone par an pour l’électricité, 582 tonnes de dioxyde de carbone par an du côté du gaz naturel, et 62 tonnes par an pour le fuel. Il semble plausible de considérer qu’au moins 20 % de tout cela renvoie aux matchs ou aux concerts. Ainsi, le Stade de France ne générerait pas moins de 13 tonnes de dioxyde de carbone par an. De façon plus imagée, cela correspond à l’équivalent de treize avions faisant l’aller-retour entre Paris et New-York.

 

Si l’on se fie à ces estimations, on peut en déduire que près de 91 tonnes de dioxyde de carbone seraient dus à l’Euro 2016, pour les sept matchs se déroulant au Stade de France. Et pour seulement un soir de match, il faudrait en moyenne 100 000 kWh d’électricité. Cela correspond à la consommation d’une vingtaine de ménages pendant un an. S’ajoute à cela la consommation liée à la diffusion de l’événement. Que cela se fasse par le biais d’ordinateurs ou de télévisions, la consommation électrique s’avère importante. Quant à la quantité d’eau utilisée pour l’entretien des pelouses du stade, 36 millions de litres d’eau sont utilisés chaque année, soit l’équivalent de 720 000 douches.

 

Néanmoins, ce qui pollue le plus, ce sont les spectateurs du fait de leur consommation et production de déchets. L’empreinte carbone se matérialise surtout au niveau du transport des spectateurs (voitures, avions, trains…). Ceux-ci proviennent en effet de pays situés partout dans le monde et émettent ainsi une quantité très importante de dioxyde de carbone.

Coupe d’Europe et développement durable : une alliance possible ?

Les organisateurs ont prévu de faire se dérouler le Championnat dans deux stades, entre autres, considérés comme respectueux de l’environnement. Il s’agit d’Allianz Riviera situé à Nice ainsi que celui de Saint-Etienne à Geoffroy-Guichard, appelé le « Stade des verts ». Pourvu de 7 000 m² de panneaux solaires, celui de Nice est le seul dit à « énergie positive » de France. Il reste neutre au niveau énergétique et constitue le stade le plus écologique de l’Euro, avec 1 500 MWh produits annuellement. Le second, celui de Geoffroy-Guichard, comporte 2 600 m² de panneaux photovoltaïques.