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La récupération de l’eau de pluie

Par L’équipe de rédaction

Publié le 04/06/2010 à 16h34, mis à jour le 02/09/2021 à 16h31

Saviez vous que plus de 50 % de nos dépenses en eau ne nécessitent pas qu’elle soit potable ? En effet l’arrosage du jardin, les sanitaires, et le lavage du linge ne requièrent pas d’eau du robinet. Rendre potable l’eau n’est pas chose aisée, et coûte cher (environ 5 €/m3). Pour des tâches où la potabilité de l’eau n’a pas d’importance, il serait dommage de « gaspiller » de l’eau propre à la consommation.

 

Les différentes installations possibles

Ainsi, il existe des systèmes qui permettent de profiter de l’eau de pluie en mettant à disposition une réserve plus ou moins importante après chaque averse. Le principe est simple : il suffit de récupérer l’eau, de la filtrer et de la distribuer là où se situe le besoin. Bien évidemment ces dispositifs sont plus ou moins complexes et efficaces, allant du tonneau sous la gouttière à un réseau de captage avec pompe de relevage pour redistribuer l’eau collectée. Ce besoin varie en fonction de l’utilisation. Une cuve de 500 litres sera suffisante pour un arrosage d’appoint, alors qu’une cuve de 10.000 à 15.000 litres sera nécessaire pour une véritable utilisation de l’eau de pluie. Cela comprend l’usage de cette eau pour alimenter un lave-linge ou les toilettes. En ajoutant un filtre supplémentaire au niveau du conduit d’acheminement vers le réseau d’eau de la maison, on peut même prendre une douche et laver la vaisselle à l’eau de pluie ! Il ne faut pas sous estimer le potentiel de l’eau de pluie car entre 3.000 et 60.000 litres d’eau par an peuvent être récoltés par un toit de 100 msuivant la zone géographique.

 

Les qualités de l’eau de pluie

Un avantage indéniable de la récupération d’eau de pluie est sa douceur. Alors que l’eau du robinet contient davantage d’ions Calcium et Magnésium qui limitent l’efficacité des détergents, l’eau de pluie fait baisser la quantité de produit à mettre pour une propreté égale ou parfois supérieure. En plus d’être plus respectueuse des canalisations, elle est par la même occasion plus respectueuse de la peau et des cheveux ! D’un point de vue environnemental, l’eau que nous consommons vient en partie des nappes souterraines qui sont souvent surexploitées. La récupération de l’eau de pluie économise ces sources, et leur permet de se régénérer.

Économiser, mais à quel prix ?

Du point de vue financier, une installation coûte entre quelques centaines d’euros et quelques milliers d’euros. Une cuve et une pompe de qualité avec une capacité de 5.000 litres coûtent de 3.500 à 4.000 €. A ceci il faut retrancher un crédit d’impôt de 25 % qui rend abordable cette installation et la rentabilise en 10 à 15 ans. La pompe, qui est le seul élément pouvant poser un problème dans le temps, coûte 500 €. Le marché étant en pleine expansion, l’AFNOR a très récemment envisagé d’établir une certification ISO (International Standard Organisation) pour contrôler « l’empreinte eau » et plus spécifiquement les produits et la filière. Il existe déjà un étiquetage des systèmes de récupération d’eau visant à évaluer leur impact sur l’environnement, notamment au niveau du rejet de gaz à effet de serre via des indicateurs sur leur cycle de vie. La famille ISO 14.000 va s’agrandir sous peu, et va ainsi faire reconnaître l’eau non plus comme un produit intermédiaire mais comme un paramètre essentiel du management environnemental.

L’équipe de rédaction