L’impact de la consommation énergétique des logements sur le budget des ménages français
La consommation énergétique figure dans les premières places des dépenses qui impactent le plus le budget des ménages français. Beaucoup souffrent même d’une véritable précarité, puisqu’ils peinent à régler ces factures de gaz et d’électricité particulièrement élevées. Pourquoi est-il aujourd’hui encore si difficile d’assumer ses consommations dans notre société ? Plusieurs études prouvent que nous restons trop négligents face au DPE (diagnostic de performance énergétique) au moment d’emménager. Dans beaucoup d’habitats, la rénovation énergétique devient urgente !
Un parc immobilier beaucoup trop énergivore
Malgré l’accélération des constructions de programmes immobiliers neufs respectant la RT2012 et le développement d’initiatives pour favoriser la rénovation énergétique, notre parc immobilier demeure beaucoup trop gourmand en énergies.
Et face à leurs factures de chauffage toujours plus hautes, les ménages minimisent l’impact du DPE sur les consommations annuelles. Pourtant, cette étude exprimée par une simple lettre allant de A à G mérite d’être largement prise en compte au moment d’acheter ou de louer. En effet, si une maison de 110 m² en catégorie A coûte en moyenne 630 € par an, une habitation de même surface ancienne et mal isolée peut représenter près de 4 000 € en dépenses énergétiques par an.
Le DPE, conseillé avant la rénovation énergétique, est obligatoire pour la vente ou la location. Les particuliers à la recherche d’un nouveau bien, qu’ils envisagent de le louer ou d’en devenir propriétaires, ne doivent surtout pas négliger cette note qui figure sur les annonces. Actuellement, la majorité des maisons et appartements est classée D (40 %) ou E (30 %). Les passoires thermiques, que l’on appelle ainsi dès lors que la note est de F ou G, représentent plus d’un logement sur 10 (13 %). Moins chères à la location ou à la vente, ces habitations pèsent ensuite très lourd sur le pouvoir d’achat, car elles nécessitent beaucoup de chauffage — et donc de dépenses énergétiques — en hiver.
Afin d’inciter les ménages à rénover leurs logements, il existe de nombreuses aides accessibles selon l’efficacité des travaux. Découvrez à quelles aides vous êtes éligibles.
Saisir le contexte du bien pour mieux évaluer la consommation énergétique
Le DPE constitue un premier élément essentiel pour savoir si le bien en question va coûter cher en énergies. En parallèle, d’autres indicateurs guident les futurs propriétaires ou locataires. Parmi eux, l’année de construction engendre des différentes notables.
En moyenne, un bâtiment finalisé avant 1970 coûte 15 € par m² et par an. Sur la période allant de 1970 à 2000, on compte 13 € par m² et par an. Pour les constructions plus récentes, on observe des dépenses en énergies nettement plus faibles, qui doivent encourager les particuliers à se tourner vers ces alternatives. Les logements achevés après 2011, dans la majorité des cas, ne coûtent pas plus de 6 € par m² et par an : deux fois moins qu’une maison des années 1980 !
Bien évidemment, si l’année de construction se présente comme un critère de jugement essentiel, cet élément ne doit pas être considéré à lui seul comme une valeur sûre. Par exemple, d’anciens immeubles entièrement réhabilités peuvent afficher un excellent DPE et un faible coût en énergies.
L’exposition au soleil, mais aussi l’étage auquel on se situe (pour un appartement) participent à l’augmentation ou à la diminution des frais. Idéalement, on sélectionne des biens qui ne s’orientent pas plein nord, et l’on évite les rez-de-chaussée en appartement.
Les petits appartements à louer, grands oubliés de la rénovation énergétique
L’étude menée par le réseau Guy Hoquet, dans le cadre de la Semaine Européenne du Développement Durable, souligne une tendance relative aux logements de petite surface, relégués au second plan des priorités en matière de rénovation énergétique.
En moyenne, un bien classé B dispose de 96 m² de superficie, contre 72 m² en F et 63 m² en G. Logiquement, plus le logement que l’on habite est petit, plus le coût au mètre carré pour se chauffer augmente. Ce constat alerte tout particulièrement les propriétaires de biens locatifs, car c’est dans ce secteur que les DPE les plus faibles, sur les petites surfaces, sont observés.
Finalement, même si les Français continuent de se montrer soucieux de leurs consommations énergétiques, ils ont encore tendance à négliger le DPE, qui matérialise pourtant d’une façon intelligible le coût réel d’une habitation en termes de chauffage. L’existence de logements classés aux plus bas niveaux demeure un signal d’alarme, prouvant qu’il faut multiplier les rénovations sur notre parc.
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