Certificats d’Economies d’Energie : un dispositif efficace ?

Le dispositif des Certificats d’Economies d’Energie (CEE), créé en 2006, fait l’objet de critiques depuis quelques mois déjà. Certains le jugent inefficace, d’autres trop onéreux pour le consommateur et complexe dans sa réalisation. Le groupe Effy est revenu sur ce dispositif en devenir pour comprendre ce qu’il en est réellement, dans un article intitulé « Certificats d’économies d’énergie : impact sur les prix des énergies vs efficacité du dispositif ».

Tout d’abord, le dispositif des CEE est un instrument majeur de la politique pour gérer la demande énergétique. Celui-ci consiste en une obligation de réalisation d’économies d’énergie pour les vendeurs d’énergies. Ces derniers sont dits « obligés » et doivent donc promouvoir activement la performance énergétique auprès des particuliers et des professionnels qui consomment de l’énergie

 

L’étude d’Effy soulève le fait que les CEE représentent un levier de financement essentiel pour la rénovation énergétique. Le financement est possible grâce à un prélèvement sur les factures de carburant, de gaz et d’électricité. Le Groupe Effy, avec son étude sur le coût des CEE sur la facture énergétique des français, permet de comprendre l’impact du dispositif sur leur consommation et leurs factures.

 

D’après le groupe Effy, « le prix des CEE sur la facture des français oscillent entre 3 % et 3,5 %. Prenons l’exemple sur un plein de 30 litres de gazole à 1,48 € le litre, soit 44.4€ pour un plein. Les CEE représentent 2,9 % du prix total (1,28 €) de ce plein, soit la plus faible composante.»

D’après l’étude du groupe, basée sur les chiffres transmis par le ministère de la transition écologique, « les CEE auraient permis en 2018 dans le secteur résidentiel, la réalisation de 395 000 actions d’isolations ainsi que près de 114 000 installations chaudières à haute performance énergétique. Au total, c’est plus de 509 000 actions qui ont été réalisées au bénéfice des français, de leur consommation et de leur facture d’énergie ! ».

 

A savoir : l’objectif du gouvernement s’élève à 500 000 rénovations/an.

 

Quelles sont les bénéficiaires de ces opérations ? Sur ces 509 000 opérations, plus de 62 % sont réalisées chez des ménages modestes, un taux qui atteint 73 % pour l’isolation des combles perdus. Ces chiffres mettent en évidence l’impact positif sur les économies d’énergie, surtout pour ceux qui en ont le plus besoin.

 

>> Pour relire l’étude d’Effy

En janvier 2019, le Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire a décidé d’encourager la réalisation de travaux de rénovation énergétique grâce au dispositif « coup de pouce économie d’énergie ». Ce dispositif, basé sur celui des CEE, permet d’obtenir des primes importantes pour remplacer une ancienne chaudière à énergie fossile et pour isoler son logement.

 

Les résultats sont pour le moment prometteurs puisqu’en seulement trois mois, 23 000 changements de chaudières et plus de 21 400 travaux d’isolation ont été réalisés.

Avec toutes les aides et les différentes conditions d’éligibilité, il est facile de s’y perdre ! C’est pour cette raison que de nombreuses offres à 1 € facilitent la tâche des particuliers quand elles sont sérieuses. Ainsi, le groupe Effy assemble les aides et avance les frais pour que les ménages modestes puissent eux aussi bénéficier de la rénovation énergétique. Le calcul de ces aides est disponible sur notre site QuelleEnergie.fr.

 

Pour ce qui est du dispositif des CEE, le groupe Effy avance : « il ne fait pas de doute que le dispositif va continuer à monter en puissance et permettre de multiplier davantage le nombre d’opérations de rénovation énergétique chez les particuliers ». Rappelons qu’en rénovant votre logement pour le rendre performant en terme d’énergie, vous aidez à votre tour la planète !

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