Absorbeurs de CO2

La lutte contre le réchauffement climatique par la limitation des émissions de gaz à effet de serre est longue et fastidieuse. A côté des pessimistes, beaucoup espèrent encore que le génie humain pourra rattraper ses propres erreurs. Les nouvelles technologies font en effet partie des clefs du changement.

 

Elles ne sont pourtant pas des solutions miracles et les scientifiques en ont bien conscience. Nous avons voulu dans cet article revenir sur une invention de taille qui a déjà fait l’objet d’un billet : les arbres synthétiques. Cette invention encore au stade de « prototype avancé » se targue d’être une solution au trop plein de gaz à effet de serre. En effet, cette machine est orientée à fonctionner comme les arbres traditionnels : capter le CO2 de l’air et le stocker. L’idée est de prendre le CO2, le filtrer, le récupérer, le traiter puis le stocker sous forme de gaz… sous les océans. Son inventeur Klaus Lackner, professeur à Columbia, est confiant sur l’utilisation de sa machine : 100 000 arbres pourraient, selon lui, éliminer les émissions de gaz des principaux pôles d’émissions (logements, transport et petite industrie) de la Grande-Bretagne. Il garde tout de même à l’esprit que son innovation n’est pas une solution mais un palliatif. L’objectif primordial est la réduction des émissions de CO2, le second le traitement des émissions restantes émises dans l’atmosphère.

 

Cette solution que nous reconnaissons comme intéressante présente aussi ses inconvénients. D’abord, l’arbre synthétique ne traite que le CO2, qui n’est pourtant pas le seul gaz à effet de serre rejeté en masse qui participe au réchauffement climatique. Ensuite, le stockage du CO2 peut se révéler un problème pour les moyens techniques importants à mettre en œuvre, mais aussi pour les risques du stockage. En effet, quelle sera la stabilité de ce gaz dans les couches géologiques ? Plus secondairement, les arbres synthétiques, de part leur esthétisme, s’attireront les foudres des mêmes détracteurs que les éoliennes. D’un point de vue paysager, cet arbre pourra-t-il être accepté ?

 

Quoiqu’il en soit, nous sommes persuadés que c’est la somme d’initiatives frappant sur tous les fronts qui pourra aboutir à une siuation climatique stable. Alors à quand l’implantation des premiers arbres le long des autoroutes ?