Que faut-il savoir sur la peinture anti-moisissure ?

La moisissure qui recouvre les murs, les plafonds, les boiseries et le sol est aussi inesthétique que dangereuse pour la santé humaine et animale. Sa formation est due à des champignons microscopiques qui se développent à la surface ou à l’intérieur des matériaux. Son développement est notamment favorisé par l’humidité et par l’obscurité. Pour prévenir son apparition, il est souvent préconisé d’appliquer de la peinture anti-moisissure sur toute surface sur laquelle elle est susceptible de se former.

Également connue sous le nom de peinture anti-humidité, la peinture anti-moisissure est généralement formée de résines acryliques, de latex et de diverses poussières minérales.

 

Pourquoi appliquer de la peinture anti-moisissure ?

 

La peinture anti-moisissure est destinée à empêcher, ou du moins à limiter, la prolifération de la moisissure, des champignons et des algues et à protéger localement les zones à traiter contre l’humidité. Par ailleurs, la peinture peut jouer les 2 rôles essentiels suivants :

 

• soit elle permet aux surfaces de mieux respirer afin d’évacuer naturellement l’eau qu’elles ont accumulée ou qu’elles ont absorbée,
• soit elle évite le dépôt d’eau résultant de la condensation de l’air à cause de la moiteur de l’atmosphère.

 

Une application simple

 

Avant de poser la peinture anti-moisissure, il est primordial de nettoyer ou de gratter les surfaces afin d’en retirer les saletés et éventuellement la moisissure qui se serait déjà formée dessus. Cette opération a également pour objectif d’éliminer les spores des champignons.

 

L’application d’un produit fongicide adapté est parfois recommandée afin d’éviter leur réapparition, néanmoins, certaines peintures anti-moisissures possèdent déjà des caractéristiques antifongiques. Par ailleurs, les surfaces doivent être lissées et parfaitement séchées avant l’application de la peinture. On pourra ensuite passer une ou deux couches de laque en fonction des résultats escomptés. Enfin, sa pose s’effectue avec un pinceau ou au rouleau.

 

Si la pose d’un revêtement final tel qu’un carrelage, un papier peint ou une peinture classique est prévue, la peinture doit être parfaitement sèche et dépoussiérée avant cette opération.

 

Un entretien basique

 

Si la peinture anti-moisissure est le revêtement final appliqué sur le mur, il est possible de choisir un produit lessivable qu’on pourra par la suite laver. De plus, elle n’aspirera pas l’eau, puisqu’elle est anti-humidité.

 

Les différents types de peinture anti-moisissure

 

Il existe trois principaux types de peinture anti-moisissure :

 

• La peinture anti-humidité qui est spécifiquement conçue pour les surfaces extérieures. Elle est parfaitement étanche, mais permet aux surfaces de respirer pour évacuer leur humidité,
• La peinture hydrofuge qui est plus adaptée à une utilisation intérieure et qui empêche le dépôt d’humidité sur les surfaces traitées,
• La peinture anti-moisissure thermique qui est destinée aux surfaces froides ou isolées d’une manière imparfaite.

 

La solution la plus recommandée en cas d’infiltration d’eau est l’hydrofuge de surface ou l’enduit anti-humidité.

 

Il est par ailleurs possible de trouver des peintures anti-moisissures qui peuvent être appliquées sur les murs humides, mais qui seront séchées au mieux après un traitement antifongique adapté.

La peinture anti humidité a plusieurs avantages :

 

• Elle vous débarrasse efficacement des taches inesthétiques causées par l’humidité et par la prolifération de la moisissure,
• Elle constitue une excellente sous-couche si vous comptez mettre un autre revêtement par-dessus,
• Elle prévient l’apparition ou la réapparition de la moisissure si elle est appliquée correctement,
• Certains produits contiennent déjà des substances fongicides et algicides,
• Le nettoyage des surfaces sera plus facile en optant pour la version lessivable,
• Elle est adaptée à tous les types de surface,
• Son séchage est rapide à l’air ambiant : entre 2 à 5 heures.

 

Elle a aussi plusieurs inconvénients :

 

• La peinture hydrofuge qui empêche les surfaces de respirer peut masquer les problèmes d’humidité due à l’infiltration de l’humidité par en dessous,
• L’odeur de solvants présents dans la composition du produit peut être incommodant,
• Il est primordial de respecter le temps de séchage avant de procéder à l’application du revêtement final.

La peinture anti-moisissure coûte plus cher qu’une peinture classique. Il faudra compter entre 25 et 40 € le litre, en fonction des marques. Son pouvoir couvrant est néanmoins assez élevé, ce qui amortit considérablement son prix d’achat. Généralement, un litre de produit suffit pour traiter 3 à 5 m² de mur en double couche, ou environ 10 m² en simple couche.

 

Le prix de revient total des traitements variera en fonction de l’ampleur des travaux. Il est préférable de faire appel à un professionnel pour que le revêtement soit efficace. Celui-ci assura également un travail soigné pour un rendu esthétique impeccable.

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