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Écologie : la pollution d’internet

Par L’équipe de rédaction

Publié le 23/02/2018 à 17h45, mis à jour le 06/09/2021 à 15h04

La pollution d’internet est difficilement mesurable par les utilisateurs. Dans un monde entièrement tourné vers le virtuel, il n’est pas simple de comprendre que de véritables enjeux écologiques se jouent derrière la face digitale. Cette nouvelle forme de pollution 2.0 inquiète pourtant de plus en plus les défenseurs de l’environnement.

 

Envoyer un email, vérifier une information, faire une recherche d’images, stocker ou s’échanger des données… Les possibilités d’internet sont vastes, et de plus en plus poussées, technologiquement parlant. Ces actions que nous menons sur la toile, toutes virtuelles soient-elles, ne nous semblent pas réellement polluantes. Les Français sont par exemple de plus en plus nombreux à opter pour l’envoi de relevés ou de documents numériques, délaissant la voie postale, mais l’impact de ces nouveaux modes de consommation numérique est loin d’être nul

L’informatique : une pollution aux mille visages

En 2017, le Centre de Recherche pour l’EtuDe et l’Observation des Conditions de vie (CRÉDOC) dévoilait les résultats de son enquête sur la consommation numérique et informatique des Français. Selon ses chiffres, 93 %  des habitants de l’hexagone possèdent un mobile, 65 % un smartphone, 82 %  un ordinateur et 40 %  d’entre eux, une tablette. Les  ¾  se rendent au moins une fois par jour sur internet, et 48 % y effectuent régulièrement des téléchargements…

 

Smartphones, ordinateurs, tablettes, box internet, routeurs, serveurs, unités de stockage, tous ces outils consomment de l’électricité, au quotidien d’abord mais aussi pour être fabriqués. Un ordinateur composé d’un écran et d’une unité centrale demandera par exemple autant d’énergie pour son procédé de fabrication que pour fonctionner pendant deux années en continu.

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Et cette consommation énergétique ne s’arrête pas à l’étape de la fabrication. Le simple envoi d’un email demande une logistique que les internautes ne soupçonnent pas. Entre le service de messagerie, le fournisseur d’accès, les centres de stockage de données, puis le même trajet effectué dans l’autre sens, un mail induit une réelle consommation électrique. Une enquête France Télévision annonçait en janvier dernier que les échanges de mail d’un salarié moyen – 33 mails envoyés et 55 reçus – émettent l’équivalent des gaz à effet de serre rejetés par une voiture pendant 11 Km, et la consommation de deux packs d’eau.

La pollution d’internet grandit au fil des innovations

Si internet a bien démultiplié les possibilités et les libertés des utilisateurs, il a aussi été le début d’une consommation permanente d’électricité. Un téléviseur en veille et une box internet reliés consomment en moyenne entre 150 et 300 kWh par an, soit la consommation de 5 à 10 ordinateurs portables, branchés 8 h par jour.

 

Une autre face polluante de ce monde se trouve dans le renouvellement permanent des outils numériques que nous utilisons. Entre les pannes, les virus et le perfectionnement des modèles, les Français changent d’appareil trop souvent pour vraiment en amortir les coûts environnementaux. Deux ans en moyenne pour un smartphone, contre quatre pour un ordinateur.

 

Parmi les nouveaux arrivés du monde digital figure enfin le Bitcoin, une monnaie virtuelle qui fonctionne grâce à des interventions, humaines et surtout informatiques. Le Bitcoin dont nous vous parlions dans cet article entraîne la connexion simultanée de millions d’ordinateurs, soit une consommation annuelle d’électricité dépassant les 42 TWh, l’équivalent d’environ 0,020 % de la consommation mondiale.

Comment diminuer notre consommation d’énergie numérique ?

Prendre conscience de toute cette pollution liée à internet est déjà un premier pas vers une amélioration. Chacun à sa portée peut tenter d’améliorer son empreinte énergétique liée au monde numérique : éteindre sa box la nuit ou lorsqu’elle n’est pas utilisée, acheter du matériel adapté et économe, supprimer les mails inutiles plutôt que de les archiver, privilégier le stockage de données local plutôt que sur le Cloud…

 

Ces petits gestes pourraient tout changer s’ils étaient plus largement adoptés. Ils demandent du temps et une attention du quotidien mais ont un impact direct sur nos factures énergétiques, et à plus grande échelle, sur la consommation et la production d’électricité du pays.

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