Label RGE pour la rénovation énergétique : 7 000 entreprises sorties du dispositif

Fin janvier 2019, le président de Qualibat Alain Maugard annonce que 7 000 entreprises sont désormais écartées du label RGE (Reconnu garant de l’environnement). Sachant que cette reconnaissance constitue un véritable argument de vente pour les acteurs du secteur, comment expliquer ce phénomène ?

Pourquoi le label RGE existe et quelles sont ses conditions d’attribution ?

Signifiant littéralement « Reconnu Garant de l’Environnement », le sigle RGE est un label que l’on ne peut obtenir que par l’intermédiaire d’un organisme de qualification comme Qualibat ou Qualifelec (et certaines sociétés de certification à l’image de Certibat).

 

Véritable gage de qualité, ce dispositif dresse un cahier des charges bien précis. Ainsi, pour avoir la reconnaissance, il est impératif de respecter plusieurs règles légales et administratives, mais aussi d’avoir des compétences ciblées, la capacité de réaliser des audits sur les travaux effectués, ou encore d’appliquer les consignes du label en matière de sous-traitance. Pour finir, aucune entreprise ne peut prétendre au label si elle n’a pas au moins un collaborateur formé aux fondamentaux des économies d’énergies.

 

Ce label RGE n’est pas uniquement là pour mettre les consommateurs en confiance : bien souvent, lorsque l’on souhaite bénéficier d’aides à la rénovation (CITE, éco-prêt à taux zéro, etc.), il faut exclusivement faire appel à des professionnels RGE pour le chantier. Finalement, pour toutes les entreprises du BTP qui veulent axer leur développement sur la rénovation énergétique, cette labellisation devient incontournable !

 

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Qui sont les 7 000 entreprises radiées du label RGE ?

Puisque le label RGE permet généralement de propulser l’activité des professionnels du BTP, on s’étonne d’apprendre que 7 000 sociétés ne peuvent aujourd’hui plus le déclarer, alors même qu’elles en ont été titulaires auparavant.

 

Selon Qualibat, qui a instauré le label en 2014 suite au Grenelle de l’environnement, les trois principaux motifs de radiation sont les suivants :

 

  • Faillite
  • Désolidarisation volontaire du label RGE
  • Qualité non conforme avec le cahier des charges du label (constats lors des audits chantier)

 

Selon les informations communiquées par Qualibat, le secteur le plus touché est celui des menuiseries extérieures.

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Le label RGE continue de progresser

Cette information étonnante pourrait déstabiliser tous les consommateurs qui comptent bien solliciter un professionnel RGE afin d’engager leur rénovation énergétique, à l’heure où plus de 6 Français sur 10 souhaitent passer aux énergies renouvelables.

 

Cependant, Qualibat se veut rassurant : ces radiations, bien qu’elles puissent paraître impressionnantes, découlent des aléas traditionnels qui existent dans le monde du BTP. Les faillites et les départs volontaires sont inévitables et, enfin, il est plutôt appréciable de savoir que les professionnels qui ne respectent pas les règles du label sont évincés du dispositif.

 

Malgré ces 7 000 départs, on dénombre aujourd’hui encore 57 000 entreprises RGE en France, dans pas moins de 105 000 domaines de travaux (contre 73 000 en 2017). Qualibat continue d’enregistrer chaque année de nouvelles entrées, et les particuliers ne devraient pas rencontrer de difficultés dans l’optique de trouver un artisan qualifié RGE pour des travaux d’isolation, de changement d’ouvertures ou de remplacement d’un système de chauffage.