Réglementation sur l’utilisation de l’eau pendant l’été

Contrairement aux idées reçues, la sécheresse n’est pas l’apanage des zones désertiques comme le Sahara, l’Antarctique ou le désert de Gobi. Il faut dire que la notion de sécheresse est beaucoup plus subtile que l’absence pure et simple d’eau. En effet, le terme de sécheresse implique un écart entre la disponibilité de l’eau et le besoin pour l’homme, son agriculture, son bétail et certains usages accessoires (piscine, arrosage du jardin, lavage de voiture…). La norme varie en fonction de la localisation géographique, et des besoins ressentis et réels des habitants. Lors de ces périodes, il faut ralentir la fréquence de prélèvement d’eau au sein des nappes phréatiques (eau souterraine) ou plus généralement dans les bassins versants ( zone qui collecte et dirige l’eau de pluie vers un point de sortie tel que l’embouchure d’un fleuve).

Les moyens de lutte contre la sècheresse

L’autorégulation des réserves en eau au nom du principe de solidarité, qui consiste tout simplement à penser à autrui, est une chose souvent promue par les autorités avant de telles périodes de crise. Ce côté philanthrope est inclu dans le développement durable. D’un point de vue législatif, des dispositions ont été prises avec notamment les arrêtés préfectoraux ou le décret « sécheresse » n° 92-1041 du 24 septembre 1992 relatif à la limitation ou à la suspension provisoire des usages de l’eau, ainsi que des différentes circulaires y étant rattachées.

Des mesures concrètes

En France, un risque de sécheresse est systématiquement accompagné d’une restriction prévue par la loi afin de limiter la sécheresse effective. La période estivale est bien évidement celle des économies d’eau, surtout dans les zones productrices de maïs telles que la Beauce ou le Centre-Ouest. Voici quelques mesures concrètes pour pallier au manque potentiel d’eau :

 

  • Le lavage des véhicules est interdit, sauf dans les stations professionnelles munies d’un système de recyclage ou pour des raisons sanitaires ou des véhicules prioritaires ;
  • Le lavage des lieux publics ne faisant pas l’objet de travaux est interdit, sauf impératifs sanitaires ;
  • L’arrosage des pelouses, des espaces verts publics et privés, des espaces sportifs de toute nature est interdit ;
  • L’arrosage des jardins potagers et des massifs floraux est interdit entre 8h et 20h pour les communes en crise, et interdit pour les communes en crise renforcée ;
  • L’alimentation des fontaines publiques en circuit ouvert est interdite ;
  • Le remplissage des piscines privées réservées à l’usage personnel d’une famille est interdit, sauf pour les chantiers en cours ;
  • Le remplissage des plans d’eau est interdit, excepté pour les activités commerciales.

 

L’utilisation d’un système de récupération d’eau est un avantage, car en cas de sécheresse ou de restriction d’eau vous êtes autonome. Il ne faut pas perdre de vue non plus que l’agriculture est le plus gros demandeur d’eau avec près de 70 % des volumes utilisés. La culture du maïs, qui est une plante nécessitant beaucoup d’eau et qui se développe naturellement en climat plus froid que dans nos contrées, ne favorise pas le respect du cycle de l’eau. Ce maïs est en partie destiné au nourrissage du bétail. Ainsi, pour optimiser la gestion de l’eau, il faudrait d’abord responsabiliser l’agriculture, et par la même occasion modifier nos habitudes alimentaires.